J’ai eu le plaisir d’accueillir hier à l’Assemblée les joueuses du Rugby Olympique Pantin Ces derniers mois, elles ont subit a plusieurs reprises les propos racistes émanant du public pendant leurs matches en déplacement : « sale noire », « on n’est pas dans ta cité », « on n’est pas à la mosquée ». Des mots qui blessent, qui meurtrissent, ces jeunes femmes, leurs éducateurs, leurs familles. Ces mots ne viennent pas de nulle part. Le racisme structure notre société. Insultes. Discrimination systémique. Il vient de loin, d’une longue histoire impérialiste, colonialiste, esclavagiste, qui est celle des pays européens comme le nôtre. Et de plus en plus, la parole raciste se banalise et se libère, sous l’effet de la montée de l’extrême-droite, et avec l'appui d’une grande partie de la classe politique et médiatique. Il frappe, en premier lieu, les habitants de nos villes et de nos quartiers populaires de Seine-Saint-Denis. Nous ne l’accepterons jamais. Ce mal doit être combattu. Sans faille. Partout. Toujours. Je tenais à dire aux joueuses du Rugby Olympique Pantin tout mon soutien. L’Assemblée Nationale, la maison du peuple, est la leur. Un grand bravo pour leur talent et leur courage, à ces jeunes citoyennes qui s’épanouissent sur les terrains et en dehors, qui font la richesse et la force de notre pays, et qui feront peut-être à l’avenir toute la richesse de nos équipes sportives.