
Nouvel ETALON
February 12, 2025 at 11:37 AM
*Afrique/ INSTITUTIONS FINANCIÈRES INTERNATIONALES EN AFRIQUE: Bataille entre les BRICS et les institutions de Betton Woods pour le contrôle de la BAD*
*(La hantise du coup fourré de l'UAU au dollar et à l'euro)*
*_Une bataille en sourdine se déroule actuellement entre les BRICS et les institutions de Bretton Woods autour de l'élection en mai 2025 du nouveau président de la Banque Africaine de Développement (BAD)._*
Le président sortant de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina semble avoir fait un coup fourré aux institutions de Bretton Woods, notamment la Banque Mondiale et le FMI avec son projet de création d'une devise non circulante pour le financement des grands projets de développement en Afrique. L'Unité de compte africaine (AUA) que propose la BAD, contribue à accélérer la dedollarisation dans les échanges commerciaux avec l'Afrique. Elle consiste également une grave menace pour l'utilisation du franc CFA dans les anciennes colonies de la France en Afrique.
Le projet dévoilé par la BAD en fin janvier 2025 au Sommet africain de l'Energie tenu à Dar-es-Salam en Tanzanie est une étude du cabinet Sud Africain KPMG. Il préconise la mise en place d'un nouveau mécanisme d'atténuation des risques de change pour soutenir la transition énergétique de l'Afrique. Le projet offre une alternative aux pays africains pour stimuler la croissance économique durable et contrôler les déficits de financement. Il préconise la mise en place d'une "devise non circulante" adossée à un panier diversifié de matières premières critiques tels que le cobalt, le cuivre, le lithium et certains éléments des terres rares essentiels pour la transition énergétique et les véhicules électriques. Il offre une meilleure alternative au financement libellé en dollars américains et en euros.
Celui où celle qui succèdera au Nigérian Akinwumi Adesina decidera ainsi des projets déterminants pour l'avenir de l'Afrique.
Selon toute vraisemblance, le nouveau mécanisme de la BAD suscite une méfiance aux niveaux des institutions de Bretton Woods, cela s'est traduit par le branle-bas de dernière minute pour le contrôle de la présidence de la BAD.
L'actionnariat de la BAD est composé de 81 pays membres dont 54 africains et 27 non africains. Parmi eux, se trouvent les États-Unis, le Japon, le Canada, l'Allemagne et la France qui contribuent de manière significative aux ressources de la BAD.
H. H./ *Nouvel ETALON*
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