Le Mannequinat à Kinshasa : Un Secteur en Quête de Structuration Kinshasa, la ville-province et capitale de la République Démocratique du Congo, est un véritable carrefour culturel et artistique. Pourtant, malgré son dynamisme, le mannequinat y reste un secteur peu structuré et difficile d’accès. Kawinks, mannequin congolaise, nous partage sa vision du marché du mannequinat à Kinshasa, mettant en lumière ses limites, ses défis et les opportunités qui pourraient être développées. Un Marché Restreint et Peu Structuré D’après Kawinks, le mannequinat à Kinshasa est quasiment inexistant sous sa forme professionnelle. Contrairement à des régions comme Goma et le Kivu, où l’industrie du mannequinat est mieux organisée, Kinshasa manque d’agences sérieuses et d’infrastructures adaptées. Dans la capitale, les agences ne prennent pas en charge la formation du mannequin de Kinshasa et ne l’orientent pas auprès des stylistes, ce qui l'oblige à évoluer de manière indépendante. Certains mannequins réussissent à percer à l’international, mais le chemin est semé d’embûches. Un Apprentissage Coûteux et Peu Accessible Autre constat préoccupant : il n’existe pas d’écoles de mannequinat accessibles à Kinshasa. Seules quelques structures, souvent créées par des étrangers, proposent des formations, mais les tarifs sont prohibitifs pour la personne du mannequin de Kinshasa. Kawinks insiste sur le fait qu’une véritable industrie du mannequinat devrait inclure des formations abordables, voire gratuites, avec de petits frais symboliques pour permettre au mannequin de Kinshasa d’apprendre les bases du métier : posture, élégance, démarche, poses et expression scénique. Les Opportunités : Une Question de Détermination Bien que le marché soit limité, des opportunités existent pour le mannequin de Kinshasa. Cependant, elles restent conditionnées par plusieurs facteurs : Un talent inné ou une formation acquise en dehors du pays, faute d’écoles professionnelles locales. L’accompagnement d’une personne influente ou d’un mentor, qui peut ouvrir des portes. Une persévérance sans faille, car le secteur est difficile et demande beaucoup de résilience. Kawinks souligne aussi que certaines agences fonctionnent sur un modèle "donnant-donnant", ce qui complique l’ascension du mannequin de Kinshasa qui souhaite percer uniquement sur la base de son talent et de son travail. Les Principaux Défis du Mannequin de Kinshasa Les obstacles rencontrés par la personne du mannequin de Kinshasa sont nombreux : Le manque d’investisseurs et d’infrastructures dédiées au mannequinat. L’absence de formations accessibles pour apprendre les bases du métier. Une reconnaissance sociale faible, avec des familles qui s’opposent parfois à ce choix de carrière. Comment Structurer l’Industrie à Kinshasa ? Pour Kawinks, des solutions existent pour développer un véritable marché du mannequinat à Kinshasa : Créer des écoles et centres de formation abordables, afin d’enseigner au mannequin de Kinshasa les compétences essentielles. Encourager les stylistes et designers locaux à collaborer avec le mannequin de Kinshasa, plutôt que de faire appel à des talents étrangers. Promouvoir une culture du mannequinat basée sur l’élégance et le professionnalisme, afin de crédibiliser cette industrie auprès du grand public. Elle cite l’exemple de Didi Stone, qui a su imposer son talent sur la scène internationale en restant fidèle à ses valeurs et en se focalisant sur ses objectifs, sans céder aux compromis. Conclusion : Un Métier d’Ambition et de Dévouement Le mannequinat à Kinshasa est encore en construction, mais il est possible de le structurer et de lui donner un véritable élan. Comme l’explique Kawinks, le mannequin de Kinshasa doit d’abord croire en lui-même, se former et persévérer, tandis que les acteurs du secteur doivent œuvrer pour créer une industrie durable. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi du mannequinat à Kinshasa ? *Le chroniqueur Barry MAVUELA.*