Le journaliste politique Roody Thomas Sanon, connu pour ses critiques virulentes à l’encontre des politiciens haïtiens et leur gestion du pays, a récemment fait l’objet de vives critiques après avoir tenu des propos insultants et dégradants envers une jeune femme nommée Lamana Senatus. Cet incident, survenu lors d’une émission, a suscité l’indignation et relance le débat sur le rôle et la responsabilité des médias dans la société haïtienne. Connu pour son franc-parler et ses prises de position souvent tranchées, Rudy Sanon a cette fois franchi la ligne en s’attaquant personnellement à Lamana Senatus, une jeune femme avec laquelle il était en désaccord. Au lieu de se concentrer sur les idées, il a choisi de la ridiculiser publiquement, utilisant un langage vulgaire et des accusations infondées. Il a notamment affirmé qu’elle souffrait d’une infection qui attirait des mouches et des chiens, des propos non seulement faux, mais aussi profondément humiliants. Pire encore, Sanon a suggéré, avec un ton méprisant, que Lamana Senatus devrait « faire bouillir de l’eau avec des herbes » pour se soigner, une remarque qui non seulement manque de respect, mais véhicule également des stéréotypes blessants et dégradants. Enfin, il l’a traitée de « bouzen », un terme vulgaire et insultant, ajoutant une couche supplémentaire de mépris à ses propos déjà choquants. Ces attaques personnelles, loin de contribuer à un débat constructif, révèlent un manque flagrant de professionnalisme et de respect envers une jeune femme qui ne méritait pas un tel traitement. Elles soulèvent également des questions plus larges sur le comportement de certains journalistes et personnalités publiques en Haïti, qui, tout en dénonçant les défaillances des politiciens, semblent parfois reproduire les mêmes travers qu’ils critiquent. Rudy Sanon, ancien chroniqueur sportif de Radio Ibo, s’est souvent présenté comme un défenseur de la transparence et de la bonne gouvernance. Cependant, ses propos à l’encontre de Lamana Senatus montrent qu’il est capable de tomber dans les mêmes travers que ceux qu’il dénonce. Cet incident rappelle tristement que certains médias et figures publiques continuent de dénigrer leur propre public, perpétuant une culture de mépris et de déshumanisation. Il est essentiel de rappeler que les médias ont une responsabilité envers la société : informer, éduquer et promouvoir des débats respectueux. Les attaques personnelles et les propos vulgaires n’ont pas leur place dans le discours public. Il est crucial que les professionnels des médias, ainsi que les personnalités publiques, soient tenus responsables de leurs paroles et de leurs actions. En conclusion, l’incident impliquant Rudy Sanon et Lamana Senatus est un rappel brutal des défis auxquels la société haïtienne est confrontée en matière de respect et d’égalité. Il est temps que les médias et les figures publiques montrent l’exemple en adoptant un langage et un comportement qui reflètent les valeurs de dignité et de respect pour tous. La société haïtienne mérite mieux que des discours haineux et dégradants, et il est de la responsabilité de chacun de contribuer à un environnement médiatique plus respectueux et constructif. La rédaction.