La visite récente du secrétaire d'État américain Marco Rubio dans les Caraïbes a mis en lumière l'intérêt grandissant des États-Unis pour les ressources naturelles de la région, en particulier les terres rares. Si Rubio a félicité la République dominicaine pour ses réserves de 100 millions de tonnes de ces minéraux précieux, situés dans le sud du pays à la frontière avec Haïti, la visite n'a pas permis d'aborder la situation délicate de ce voisin, ni la question de la collaboration entre les deux pays pour l'exploitation de ces ressources. Les terres rares, essentielles à la production de nombreux produits technologiques, sont convoitées par les États-Unis et plusieurs autres puissances mondiales. Rubio a suggéré que la République dominicaine pourrait devenir un centre de production de semi-conducteurs, une industrie qui repose fortement sur ces minéraux. Il a également évoqué un potentiel transfert de technologies pour moderniser l'industrie dominicaine. Toutefois, les experts pointent du doigt les implications de cette initiative pour Haïti, pays en proie à une crise profonde. "Haïti n'a pas les moyens d'exploiter ces ressources", souligne un expert, "et l'absence de dialogue entre les États-Unis et les autorités des deux pays suscite des inquiétudes". La situation met en lumière l'importance d'une coopération transnationale et d'un dialogue inclusif dans l'exploitation des ressources naturelles. L'absence de discussion avec les autorités haïtiennes lors de la visite de Rubio laisse craindre un scénario où les intérêts économiques américains l'emportent sur les besoins et les droits des populations locales.