𝗧𝗜𝗠𝗢𝗧𝗛𝗘𝗘 𝗠𝗢𝗬𝗘
𝗧𝗜𝗠𝗢𝗧𝗛𝗘𝗘 𝗠𝗢𝗬𝗘
February 16, 2025 at 10:23 PM
LORSQUE WILLIAM BRANHAM eut 20 ans, il trouva par hasard un moyen de se faire un peu plus d’argent. Un jour, il emprunta une motocyclette Harley-Davidson. Alors qu’il faisait de la vitesse sur une route de gravier, il perdit le contrôle de la machine et se retrouva dans le fossé devant un camp d’entraînement pour boxeurs. Plusieurs hommes virent l’accident et coururent vers la route pour voir s’il était blessé. Par chance, Billy n’était pas gravement blessé, mais il se sentait trop secoué pour se relever et reprendre la route. Alors les hommes lui suggérèrent d’entrer et de regarder quelques combats en attendant qu’il se sente mieux. Comme Billy entrait dans la salle, un des entraîneurs, un homme du nom de George Six-secondes Smith ouvrit la porte d’une cage à oiseau. Il en sortit un canari qui virevoltait si vite autour de la salle que Smith ne put l’attraper. Mais, lorsque l’oiseau passa comme une flèche près de la tête de Billy, celui-ci l’attrapa au vol. Six-secondes Smith siffla d’admiration. « Je n’ai jamais vu de mains aussi rapides. Jeune homme, avez-vous déjà envisagé de faire de la boxe de compétition? » Cette remarque désinvolte fit réfléchir Billy à la boxe de compétition et il passa bientôt tous ses temps libres à s’entraîner à ce sport. Il courait de sept à huit milles [10,5 à 12 km] par jour, puis se présentait au camp d’entraînement pour donner des coups de poings sur le punching bag jusqu’à ce qu’un boxeur lui demande de venir lutter avec lui sur le ring. En regardant Billy s’entraîner, Six-secondes Smith fut bientôt plus impressionné par la détermination de Billy que par sa vitesse. L’entraîneur passa de nombreuses heures avec Billy, lui enseignant les bons mouvements de pieds, la façon de bouger ses mains et, le plus important de tout, comment encaisser des coups sans s’évanouir. George Smith devait son surnom à son premier combat professionnel, alors qu’il avait mis son adversaire K.O. après seulement six secondes. Smith avait à peu près huit ans de plus que Billy, pesait environ 35 livres [18 kg] de plus que lui et était l’homme le plus dur qu’il ait rencontré de sa vie. La première fois que Billy monta sur le ring avec son entraîneur, ce dernier le mit en pièces sans pitié. Une fois, Smith frappa Billy tellement fort qu’il passa par-dessus les cordes et s’écrasa dans les chaises pliantes autour du ring. Il fallut un long moment à Billy pour se relever. Lorsqu’il retrouva finalement son souffle, il dit : « Six, pourquoi dois-tu me traiter de cette façon? » Six-secondes Smith se mit à rire et dit : « Ce genre de traitement te fera le plus grand bien. » « Le plus grand bien? Comment est-ce que ça pourrait me faire du bien? Tu es presque en train de me tuer. » « Écoute-moi bien, Billy, peu m’importe ta condition physique. Chaque fois que tu reçois un coup, cela donne un choc à ton système et arrête l’afflux du sang vers ton cœur. En boxe, tu dois apprendre à encaisser un coup dur et revenir à toi tout de suite. Si ton corps n’est pas habitué à revenir à lui tout de suite, tu resteras étendu là et tu perdras le compte. Mais si tu es habitué, même si tu es mis K.O., tu reviendras à toi. C’est ma façon d’entraîner. Tu ne m’aimes peut-être pas maintenant, mais tu m’apprécieras quand tu commenceras la compétition. » Billy remonta sur le ring et continua. Il finit par avoir un tel contrôle de lui-même que Six-secondes Smith pouvait le frapper à l’estomac assez fort pour l’envoyer dans les cordes et ça ne dérangeait pas du tout Billy. Il rebondissait pour se battre. Dès qu’il réussit à tenir pendant huit ou dix rounds à entraînement, il commença à combattre dans le cadre des compétitions de boxe pour amateurs Golden Gloves. Billy faisait des progrès sur le ring. Qu’il s’entraîne seulement ou qu’il combatte pour un prix, il donnait tout ce qu’il avait. La boxe lui permettait de laisser échapper ses émotions ; toute la colère et la haine qu’il avait refoulées depuis si longtemps chargeaient ses bras comme des bâtons de dynamite. Sa vitesse et sa détermination le conduisirent de victoire en victoire. Chaque triomphe lui apportait plus de gloire et sa confiance en lui-même décupla. Jamais avant il n’avait expérimenté une telle reconnaissance et une telle acceptation. Il commença à avoir le sentiment qu’il était quelqu’un d’important. Il ne perdit aucun combat de boxe pour amateurs. Après un an passé dans les compétitions Golden Gloves, il devint professionnel. Il gagna quinze combats professionnels consécutifs, y compris un championnat en catégorie poids coq [113-118 livres = 50,8 kg-53,5 kg]1, qui rassemblait des boxeurs de trois États. Il pensa alors qu’il était imbattable. Mais un certain soir, il eut affaire à forte partie. Il devait se battre contre Bill Pritchard, un champion de boxe de la Virginie Occidentale. La partie devait se tenir à Evansville, en Indiana. Billy se rendit à Evansville en voiture avec son ami, Howard McLean, un boxeur poids welter qui avait aussi un combat ce soir-là. Ils mangèrent à 3 h de l’après-midi, puis commencèrent à marcher en direction de l’arène afin de se reposer un petit peu avant que leurs mains soient bandées pour le combat. Billy portait un costume bleu. Il sortit un peigne de sa poche et le passa dans son épaisse chevelure noire. Howard regarda son ami et siffla : « Tu sais Billy, tu ressembles à un petit prédicateur baptiste. » Billy devint rouge de colère. Il était très sensible aux insultes et dans son esprit, prédicateur voulait dire la même chose que poule mouillée. « Attends une minute Howard, tu ferais mieux de sourire quand tu dis ça. » Billy écarta les jambes et leva les poings. Bien que Howard ait pesé 30 livres [15 kg] de plus que lui, Billy était prêt à s’attaquer à lui. Mais Howard rit, insistant que ce n’était qu’une plaisanterie, alors Billy baissa les poings. Ce soir-là, sur le ring, Billy fut surpris de la force et la rapidité de son adversaire. Pritchard le frappait avec une rage qu’il ne pouvait égaler. Pour la première fois de sa carrière de boxeur, Billy ne se sentit pas sûr de lui-même. Au début de la partie, lorsqu’il réalisa qu’il était en difficulté, il espérait pouvoir obtenir le match nul contre Pritchard. Mais alors que le combat progressait et que Billy ne cessait d’encaisser les coups, il se demanda si Pritchard allait finir par le tuer. Vers la fin du combat, alors qu’il se reposait entre deux rounds sur son tabouret, il leva les yeux vers le plafond et pria silencieusement : « Ô Dieu, si Tu me laisses sortir vivant de ce combat, je Te promets d’arrêter la boxe. » Après ce soir-là, Billy ne remonta plus jamais sur un ring de boxe. 𝐒𝐇𝐀𝐋𝐎𝐌👋🏻 𝐀𝐛𝐨𝐧𝐧𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐡𝐚î𝐧𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐩𝐥𝐮𝐬. *Iɴ ᴛʜᴇ ᴇʏᴇ ᴏғ ᴀɴ Eᴀɢʟᴇ*
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