Burkina Faso: Un pays où les crimes d'Etat foisonnent, un génocide est en marche! Ces derniers jours, une vidéo, une de plus dans la série noire des horreurs dont le Burkina est devenu le théâtre inonde les réseaux. Des femmes, enfants, sont froidement exécutés. Même des nourrissons n'ont pas été épargnés. Certains, sont tués à bout portant, d'autres sont morts d'une balle dans la tête comme cet enfant porté au dos par sa mère. Une scène, surréaliste, d'une extrême cruauté, insoutenable, qui donne un aperçu de l'ampleur de la violence inouïe qui déferle désormais sur le Burkina. La barbarie est à son comble. Personne ne semble s'émouvoir de l'hécatombe, parce que le spectre de la mort plane au-dessus de toutes les têtes et la vie depuis longtemps déscralisée, est bafouée, quotidiennement. Nous ne pouvons nous permettre de relayer les images et vidéos que nous détenons par devers nous, car nous ne voulons pas faire l'apologie du crime. Nous tenons à respecter aussi la mémoire des victimes et la dignité des familles éplorées. Un massacre de plus et de trop à l'Est du Burkina. L'on ne peut dire avec exactitude à partir du film de la tragédie où elle s'est produite. En revanche, les indiscrétions donnent des pistes. Selon plusieurs sources concordantes, le massacre se serait déroulé dans l'est du Burkina, il y'a de cela quelques mois, approximativement. A peu près, à la fin de la dernière saison des pluies, c'est-à-dire, entre septembre et octobre 2024. Certains signes tendent à accréditer cette thèse: les tiges de mil, les herbes sèches, l'état du sol que l'on voit sur la vidéo donnent des indications de temps et situent le contexte climatique. L'Est comme les autres régions, est à la merci des groupes armés terroristes qui parviennent à dicter leur loi, et sont fiers d'afficher leurs prises de guerre notamment les armes saisies avec les forces de défense et de sécurité Burkinabé. On l'a vu encore récemment avec l'attaque de Pama. Des images de soldats Burkinabé tués ou faits prisonniers ont été diffusées, au-delà de l'entendement. Cette fois, les auteurs présumés des actes barbares ne viennent pas des rangs des terroristes qui signent et revendiquent toujours leurs crimes. Ce fut le cas à Barsalgho où ils avaient reconnu et assumé ouvertement le bain de sang qu'ils avaient provoqué. Comme ils restent de marbre, après cette nouvelle tuerie, il faudrait se résoudre à aller chercher les coupables ailleurs. Surtout qu'un fait troublant vient accroître les doutes: toutes les victimes sont des personnes vulnérables, à savoir, des femmes et des enfants. Aucun homme en âge de combattre ne figure parmi les corps sans vie.Tout porte à croire donc qu'il s'agit de représailles aveugles contre des civils désarmés. Malgré la peur qui empêche les populations de dénoncer les responsables, par crainte de nouvelles représailles, certains témoins, bien que sous surveillance et menacés, ont laissé filtrer des informations. Celles-ci désignent clairement les bataillons d’intervention rapide (BIR) du capitaine Ibrahim Traoré comme étant les auteurs de ces exactions. Une logique génocidaire qui privéligie la vulnérabilité assimilée à un permis de tuer. Les témoignages concordants, le mode opératoire, les populations ciblées, ne laissent plus aucun doute sur la responsabilité des forces de défense et de sécurité Burkinabé et leurs supplétifs, les volontaires pour la défense de la patrie ( VDP) à propos du massacre. La brigade d'intervention rapide (BIR), est la première suspecte. Elle a été créée par le capitaine Ibrahim Traorè, officiellement, pour lutter contre le terrorisme. Ce n'est pas la première fois que la BIR est pointée du doigt. Cette unité qui devrait veiller à la sécurité du territoire et des populations se livre à des purges massives de civils soupçonnés de collusion avec les groupes armés terroristes. Le nouveau massacre révélé rappelle, non sans traumatisme et amertume, les douloureux précédents de Karma et Zaongo. L'on se souvient que dans ces localités, des centaines de civils avaient été, brutalement, arrachés à la vie dans l'indifférence quasi-générale. Cette vague d'exterminations, loin d'être des bavures, procède d'une stratégie de terreur rondement menée par une junte aux abois. Des sources militaires et sécuritaires, confirment que pendant les opérations, les soldats et les VDP, sous l'emprise de la peur et de la drogue et à cause de la psychose consécutive aux nombreuses embuscades meurtrières font usage de leurs armes, à tout bout de champ, sans discernement ni cibles spécifiques. Les ratissages donnent lieu, systématiquement, à des exécutions sommaires. Du coup, les campements sont transformés en des charniers, au vu et au su de tout le monde. Une propagande cynique suscite et amplifie la commission des crimes. Des soutiens et porte-voix de la junte véhiculent sans états d'âme ni scrupules des images de corps sans vie présentés comme des terroristes mis hors d'état de nuire. Une mise en scène indécente qui heurte la sensibilité et la conscience humaine. La vie ne semble plus avoir de la valeur, la dignité humaine est réléguée au second plan. Tuer devient un acte de guerre héroïque, un haut fait d'armes distillés sur les différentes plate-forme de propagande notamment les réseaux sociaux. Dans le Burkina de Ibrahim Traorè, les crimes contre l'humanité et les violations des droits humains se succèdent et s'entassent dans une chronologie et une nécrologie effrénées. Dans certaines vidéos qui ont été diffusées, ces derniers mois, l'on a pu noter des scènes explicites et choquantes de cannibalisme primaire. Des soldats et des VDP ont été vus, en train de s'acharner sur des cadavres, allant jusqu'à mutiler des corps sans vie afin d'en extraire des parties à consommer. Une barbarie sans précédent qui rappelle des heures sombres de l'histoire de l'humanité que l'on croyait à jamais révolues. L'impunité dont jouit jusqu'ici les criminels leur procure une sensation de toute-puissance. Dans un pays où la justice est aux ordres, les médias indépendants sont réduits au silence, c'est l'omerta total sur les atrocités. Le Burkina, d'hier, était logé à une bien meilleure enseigne. Il était connu pour la sagesse de ses chefs coutumiers et religieux investis d'une autorité morale certaine et d'un pouvoir de médiation reconnu et respecté de tous. Ces notables étaient les gardiens de la paix sociale et les derniers remparts dans toutes les crises, les pires conflits. Aujourd'hui, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, forcés à garder le silence par un pouvoir militaire qui ne veut se soumettre à aucune autorité et ne veut consentir de concessions à personne. Ibrahim Traorè, tyrannique et assoiffé de pouvoir cherche à anéantir tout contre-pouvoir, a réussi pour l'instant à faire de tous les Burkinabé, de simples spectateurs de leur destin. Le génocide en cours laisse chacun impassible. Les villages se vident de leurs habitants. Les populations sont prises entre deux feux: d'un côté, les terroristes qui tuent et pillent, indistinctement, de l'autre, les forces publiques qui, plutôt que de protéger les populations comme le leur commande leur mission régalienne, en deviennent les premiers bourreaux. Le Burkina, chaque jour qui passe, s'enfonce dans la crise, est menacé de disparition subite. La communauté internationale s'est détournée du Burkina en observant un silence et une indifférence, somme toute, coupables. Le régime du capitaine Ibrahim Traorè, incapable de remporter la guerre contre les hordes terroristes, se venge sur les civils dans une violence aveugle et extrêmement meurtrière. Combien, faudra-t-il encore de victimes pour tirer la sonnette d'alarme et obtenir le sursaut tant attendu afin de sauver un pays en danger, un peuple à l'agonie? Attention à ne pas commettre le pêché criminel et impardonnable de non assistance aux peuples pris en otage par des juntes sauvages et impitoyables! Personne ne pourra dire n'avoir pas été alerté ni sollicité. L'histoire regarde tous, les peuples jugent chacun. Samir Moussa 📢 Suivez les Actualités Brûlantes du Sahel! Restez informé des événements majeurs du Sahel avec deshc informations fiables et vérifiées. 👉 Abonnez-vous ici : https://www.facebook.com/share/p/1A8DHKKtkV/