Haïti – 3,5 milliards pour un Parlement inexistant : l’indécence d’un État déconnecté de la misère du peuple Pendant que des millions de citoyens haïtiens peinent à se nourrir, se soigner ou envoyer leurs enfants à l’école, l’État continue de gaspiller les maigres ressources publiques dans une institution qui n’existe plus que de nom. Dans le budget rectificatif récemment publié, 3,5 milliards de gourdes ont été alloués… au Parlement. Un Parlement qui ne siège plus, qui ne vote aucune loi, et qui n’abrite plus ni sénateurs ni députés depuis cinq ans. Plus de 4 000 personnes reçoivent encore un salaire payé par l’État au nom d’un appareil législatif inactif. Pire encore, le Parlement a quitté son siège du Bicentenaire pour s’installer dans un autre bâtiment, toujours à la charge du Trésor public, sans aucune mission réelle, sans aucun résultat concret. À l’heure où les hôpitaux ferment faute de moyens, où les écoles publiques tombent en ruine, et où les forces de l’ordre manquent de tout pour assurer un minimum de sécurité, cette dépense apparait comme un affront à la dignité du peuple. Cette situation illustre crûment une réalité haïtienne : un État qui entretient ses institutions comme des coquilles vides, pour maintenir un système clientéliste, pendant que la majorité de la population s’enfonce dans une pauvreté chronique. Ce Parlement fictif, financé à prix d’or, est le symbole d’une gouvernance sans vision, sans responsabilité, et surtout, sans considération pour les urgences sociales qui ravagent le pays. https://www.facebook.com/100063698364412/posts/pfbid0GR1tycYgdboy1W4SsxfaVqYkHpNNd2anGbsczQ8pTSnhQCTiUeWgfmqeFjY1mFRHl/