SkandalNews
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May 25, 2025 at 03:08 PM
FNE et MENFP : Une opération symbolique qui masque mal l’abandon du système éducatif Samedi 24 mai 2025, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et le Fonds National de l’Éducation (FNE) ont procédé à une remise symbolique de chèques à quelques parents d’élèves déplacés, dans le cadre du Programme d’Appui aux Écoles et aux Familles (PAEF). Une cérémonie soigneusement orchestrée, plus utile à l’image des institutions qu’à la cause éducative elle-même. Alors que des centaines d’écoles restent fermées à travers le pays et que des milliers d’élèves sont déscolarisés, l’initiative, présentée comme un « geste humanitaire », apparaît avant tout comme une manœuvre politique visant à redorer le blason d’un ministère discrédité et d’un FNE souvent accusé d’opacité. La présence du ministre Antoine Augustin et de la directrice générale du FNE, Sterline Civil – récemment nommée dans un contexte de forte contestation – n’a pas suffi à masquer les interrogations sur l’efficacité réelle du programme. Le FNE, censé mobiliser des ressources pour renforcer l’accès à l’éducation, est depuis des années critiqué pour sa gestion floue et son manque d’impact tangible. Où sont passés les millions collectés via la taxe sur les transferts internationaux ? Combien d’écoles publiques ont été réhabilitées ? Combien d’enseignants formés ou réintégrés ? À ces questions, ni le MENFP ni le FNE ne semblent vouloir répondre avec transparence. L'enquête lancée par Mme Civil pour « identifier les bénéficiaires » suscite elle aussi des réserves. Quel est le critère de sélection ? Quelle méthodologie a été appliquée ? Les zones les plus affectées par les conflits armés urbains ont-elles été réellement prises en compte ? Rien n’est clair, et l’initiative laisse planer le doute d’un favoritisme politique ou d’une simple improvisation administrative. Pendant ce temps, des centaines de milliers d’enfants attendent toujours un retour à l’école, un espace sûr, un enseignant qualifié. Les quelques chèques remis ce samedi – aussi émouvants soient les témoignages des bénéficiaires – relèvent plus de la charité institutionnelle que d’une politique publique cohérente et durable. Le pays n’a pas besoin de symboles, mais d’actions concrètes, de réformes courageuses, et d’un État qui prenne enfin au sérieux l’éducation de sa jeunesse. https://www.facebook.com/share/p/1C2E4Rb5iy/

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