*INTRODUCTION : ÉLOGE DE LA TABLE RASE* Dans cette ouverture, Naomi Klein expose le principe fondamental de son livre : *après chaque crise majeure (guerre, catastrophe naturelle, coup d’État...)*, des élites politiques et économiques profitent du choc émotionnel collectif pour imposer des politiques néolibérales extrêmes, qui ne seraient jamais acceptées en temps normal. Elle illustre ce phénomène avec l’exemple de La Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina : alors que la population était sous le choc, des politiciens et entrepreneurs ont vu une "opportunité" de transformer radicalement le système éducatif public en le remplaçant par des écoles privées, suivant les idées de Milton Friedman. C’est ce qu’elle appelle le capitalisme du désastre : transformer une tragédie humaine en marché lucratif. *Klein critique cette logique de la "table rase", qui prétend reconstruire à neuf, mais au service d’intérêts privés, et jamais dans l’intérêt des victimes. L’objectif n’est pas de réparer, mais de reconfigurer les sociétés selon les dogmes du marché libre, dans la précipitation et la confusion.* Question Ouverte à vous mes chers lecteurs. À la lumière de ce que Naomi Klein appelle la stratégie du choc dans cette introduction, quel lien faites-vous entre ce concept et la situation politique et économique actuelle de la RDC ou de votre propre pays, où que vous nous lisiez ? *Pensez-vous que certaines crises ont été exploitées pour faire passer des réformes ou décisions impopulaires ?*