
GROUPE D'INFORMATION GÉNÉRALE.
June 13, 2025 at 10:51 AM
Chef de l'opposition : Vers un rapport de vassalité avec le monarque républicain?
Au Sénégal, nous vivons dans un régime présidentiel. Le Président, monarque républicain jouit de tous les pouvoirs ou presque. Il pourrait être enclin à les exercer de manière despotique, si la sagesse lui fait defaut. Le pouvoir normatif et coercitif de la justice et la vigilance militante et citoyenne sont des remparts contre les abus découlant de cet éventuel excès de pouvoir.
Il y a donc une architecture institutionnelle de la République qui garantit l'indépendance des pouvoirs entre le judiciaire et l'exécutif. Les relations sont définies par la Constitution, malgré la porosité de leur frontière, dans certaines affaires, due à l'instrumentalisation par les gouvernants, des pouvoirs des Parquets dans le musellement des opposants et dissidents.
(En passant, pour pacifier ce climat de dialogue, la libération de TOUS les détenus politiques devrait y participer.)
Dans une République qui se respecte, dans un pays comme le Senegal, le dialogue entre l'opposition et la majorité doit être permanent, fondé sur les aspirations des populations et ne devrait en aucun cas dériver vers des compromis découlant d'un Kompromat et des compromissions sur le dos des populations.
Instituer un chef de l'opposition reviendrait à créer une relation de vassalité entre la majorité et ce singleton éminent, vraisemblablement. Si le pouvoir-Etat subventionne un parti c'est pour mieux le contrôler. Instituer un chef de l'opposition est une hérésie dans une démocratie. Les oppositions sont diverses. Il y a des opposants-accompagnateurs, des opposants radicaux, des opposants entre les deux etc...
Chaque jour, dans ce pays, nait un opposant du fait de la situation économique critique.
Chacun a sa manière de s'opposer. Vouloir les financer en les mettant dans un même sac et en choisissant leur chef relève de l'immixtion, du choix de son adversaire officiel, à une convenance.
La Majorité BBY d'alors dirigée par le Président Macky Sall est arrivée deuxième à l'issue de l'élection présidentielle. Les élections législatives ont enfoncé le clou, montrant que le Président Macky, même en quittant le pouvoir, a une représentativité à n'en point douter et a un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale.
Il aurait été légitime et cohérent qu'il soit le chef de l'opposition. Cette position l'intéresse t'il, aujourd'hui?
En réalité, cette position de chef officiel de l'opposition n'est pas enviable.
Le chef réel de l'opposition sera déterminé par le peuple lors des prochaines joutes électorales.
Malheureusement certains opposants accompagnateurs "Air guoungué" seront tentés par l'alléchante subvention de 2 milliards de Francs CFA XOF allouée à ce chef officiel choisi, policé et imposé aux populations et à l'opposition.
Pourquoi réduire le jeu démocratique à un fait binaire?
Il est ternaire, quaternaire, multinaire. Dans le jeu démocratique au Sénégal, c'est le peuple qui choisit les concurrents. Pas besoin d'éliminer de potentiels challengers car si le système les chasse par la porte, le peuple les ramène par la fenêtre.
Le Sénégal est une démocratie représentative, donc le Parrainage pour l'élection présidentielle, doit être dévolu aux élus, des collectivités territoriales jusqu'au parlement, encadré et normé.
Le Parrainage "citoyen" a été dévoyé par des doublons. Sa fiabilité laisse à désirer.
Ce fameux "Parrainage citoyen" est corrompu. Présumés Corrompus comme des membres du Conseil Constitutionnel, cette affaire devrait être tirée au clair?
Le financement des politiques est un labyrinthe insondable. Qui est ce qui peut faire, à ce jour, la traçabilité des fonds engrangés par PASTEF dans leur accession au pouvoir ? Des autres partis? À moins d'élever les compétences de la CENTIF du Sénégal au niveau de TRACFIN en France pour pister le blanchissement de capitaux durant les crowdfunding de certains partis politiques. La provenance miraculeuse de certains fonds est plus que nébuleuse, douteuse.
La liberté d'expression est un des fondements de la démocratie. La Presse et ses composantes, journalistes, communicants, chroniqueurs ont droit au chapitre. Goebbels dans l'Allemagne Nazie "éradiquait" ou "effaçait la Presse" et les opposants. Le ministron de la communication du Sénégal nous sert une liste de la presse AUTORISÉE. Toute ressemblance n'est qu'heureuse coïncidence.
La prison n'est pas la réponse contre un journaliste ou un chroniqueur. La privation d'antenne pour une durée, la sanction pécuniaire, sont autant d'outils de dissuasion et de prévention. Dire ce que l'on pense ne peut être un crime que dans une dictature.
La sémantique vulgaire et idiomatique est l'apanage du PASTEF, un parti dont les membres sont au moins d'accord sur une chose, c'est : "qu'ils ne sont d'accord sur RIEN".
Le Sénégal est un pays en construction, en perpétuelle construction. Il est entrain d'intégrer à plein régime la matrice féconde du développement, de l' émergence effective et non depuis le 24 mars 2024, dans les élucubrations des "CHEIKHOU CHERIFOU" assumés.
Charge à nous, hommes et femmes de ce pays, hommes et femmes de ce continent de le parfaire et de le polir et d'être un des pays précurseurs de la Renaissance du Panafricanisme progressiste et constructive.
Fait à Paris le Vendredi 13 Juin 2025
Doudou DIOUF
Sg la section PSr Paris-Montreuil" feu El Hadj Ameth
SG du comité PS de la Medina "feu Dr Samba Gueye"