
POLICE SECOURS
June 20, 2025 at 07:34 AM
đŽNâDOTRĂ : AĂŻcha, 12 ans, brĂ»lĂ©e par sa propre tante pour 3 000 francs
Abobo-NâdotrĂ©, jeudi 19 juin 2025.
Il est un peu plus de 15 heures quand les policiers du commissariat du 41e arrondissement reçoivent une information anonyme sur un cas de maltraitance grave dans le quartier.
La scĂšne dĂ©crite par lâinformateur est insoutenable.
Une femme du quartier aurait brûlé une fillette de 12 ans, sa propre niÚce, avec une lame de couteau chauffée au feu.
La raison ?
Parce que lâenfant nâa pas pu rapporter les 3 000 francs que sa tante exigeait chaque jour aprĂšs la vente dâeau.
Parce quâelle nâa pas rĂ©ussi Ă vendre assez de sachets dâeau.
Depuis un an, la petite vivait chez cette tante Ă Abobo, aprĂšs avoir quittĂ© Issia, espĂ©rant sĂ»rement un avenir meilleur. Mais elle nâa trouvĂ© que souffrance et maltraitance.
Chaque jour, sa tante lâenvoyait vendre de lâeau glacĂ©e dans les gares. Et chaque jour, elle devait rapporter obligatoirement 3 000 francs CFA.
Si elle ne ramenait pas cette somme , elle Ă©tait battue. Et ce jour-lĂ , nââayant pas atteint lâobjectif, elle a Ă©tĂ© torturĂ©e.
Selon les tĂ©moins, la tante du nom de M S ĂągĂ©e de 57 ans , lâa enfermĂ©e dans la maison, a chauffĂ© un couteau et lâa brĂ»lĂ©e au visage, aux jambes et au pied. Elle lâa ensuite mise dehors, comme si de rien nâĂ©tait.
Le commissariat du 41 eme arrondissement , alertée aussitÎt, a rapidement retrouvé la sévÚre tante , Dame M S .
Ă la vue des agents de police , elle tentait de fuir. InterpellĂ©e, elle a reconnu les faits, disant simplement quâelle voulait âcorrigerâ lâenfant.
Mais peut-on corriger un enfant avec du feu ?
La petite Aïcha a été prise en charge. Son corps porte les marques de la violence, mais son regard en dit encore plus long.
Elle ne pleure pas. Elle ne parle presque pas. Elle regarde, comme si elle cherchait encore à comprendre pourquoi on lui a fait ça.
Dans son regard on peut lire ces questions.
- Quâa-t-elle bien pu faire pour mĂ©riter ça ?
Ă seulement 12 ans, alors que dâautres enfants de son Ăąge sont assis dans une salle de classe, elle arpente les gares avec un seau dâeau glacĂ©e. Pendant que dâautres filles de son Ăąge, jouent Ă la marelle ou mangent des friandises, elle, reçoit la douleur, la peur, les cris⊠et aujourdâhui, le feu.
-Pourquoi tant dâinjustice ? Pourquoi un tel fardeau sur ses Ă©paules si frĂȘles ?
Chaque jour, on lui imposait de ramener 3 000 francs, comme si son enfance avait un prix. Et quand elle Ă©chouait, ce nâĂ©tait pas un reproche⊠mais une punition.
Une punition qui laisse des marques. Pas seulement sur sa peau, mais dans son Ăąme.
Seul Dieu sait ce que son petit cĆur a endurĂ©.
Seul Lui sait les larmes quâelle nâa pas versĂ©es, parce quâĂ force de souffrir, on oublie mĂȘme comment pleurer.
Aujourdâhui, M S la mauvaise tante est entre les mains de la justice.
Et AĂŻcha, elle, commence doucement Ă guĂ©rir. Mais dans son cĆur dâenfant, les blessures mettront longtemps Ă disparaĂźtre.
Merci Ă toute lâĂ©quipe du 41 eme arrondissement dâAbobo NâDotrĂ© et Ă©galement aux informateurs anonymes.
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