📃 Il est des silences qui crient. Et celui du maire de Messondo, Tonye Tonye Omam MBON, résonne comme un aveu. Depuis son élection en 2020 sous la bannière du PCRN, l’homme s’est illustré non par ses réalisations, mais par une absence si criante qu’elle confine à l’abandon. À Messondo, la mairie n’est plus une institution : c’est une ruine. Une carcasse administrative envahie par les herbes, rongée par l’indifférence, et vidée de toute dignité. Moins de 20 employés municipaux, livrés à eux-mêmes, cumulent 30 mois d’arriérés de salaire. 30 mois d’humiliation, de promesses creuses, de regards fuyants. Trente mois à quémander ce qui leur est dû, pendant que leur supérieur hiérarchique, lui, semble s’être volatilisé dans les couloirs feutrés d’un hôtel bien loin de Messondo. Quel hôtel ? Quelle ville ? Quelle conscience ? Le scandale est total. Et pourtant, il se déroule dans un silence institutionnel assourdissant. Le Tribunal Criminel Spécial, garant de la probité publique, devrait se pencher sur ce cas d’école de gestion calamiteuse. Car il ne s’agit plus d’incompétence : il s’agit d’un mépris méthodique pour la chose publique. Le plus tragique ? Ce maire est membre d’un parti en lice pour la présidentielle 2025. Un parti qui prétend incarner le renouveau, mais dont certains élus locaux offrent le spectacle d’un délabrement moral et administratif sans précédent. Si Messondo est un échantillon, alors le pays est en droit de s’inquiéter! Nous sommes à l’année des bilans. Et celui de Messondo est une gifle à la République. CDL INFO. ☎️+237 697704558.