Par @MoiseNyarugabo Ce dimanche 25 mai 2025, je vous propose qu'on réfléchisse sur 4 petites graves questions. Je promets de ne pas donner mon avis, ni prendre position. Juste un exercice de réflexion. 1. On monte un procès sur une prétendue présence du Président Joseph Kabila à Goma. D’abord, est-ce un crime? Ensuite, les évêques en viennent, la Représentante Adjointe du SG des NU aussi et bien d’autres. Plus et enfin, Goma c’est toujours au Congo et des millions des congolais y vivent. Ma question est celle-ci : comment l'ANR, la DGM, la DEMIAP et autres services n’ont produit aucune preuve de sa présence? La seule source de l'Auditeur Genéral, ce sont "les médias crédibles et un cadre du PPRD" qui ont rapporté l'information. Personne ne l'a vu, ni au milieu de la population ni dans la presse. L’absence des preuves, n’est ce pas par ce qu’il n’y a jamais été? Il l’a dit lui-même. Et quand il y sera, il le dira aussi. Alors ma deuxième question : croyons nous vraiment en sa présence à Goma le 18 avril 2025? Ou on fait semblant pr crédibiliser l’hypothèse de travail, celle d'une option politique! 2. On fonde le procès aussi sur un témoignage d’un homme, Éric Nkuba, qui aurait suivi un entretien téléphonique sur un complot visant à tuer le Chef de l'Etat. Et l’Auditeur Général continue en disant que le Président Kabila se serait opposé à ce qu’on tue le Président de la République (Page 4 du Requisitoire). Faisons comme si c’était vrai : - un tel complot au telephone, et sur mains libres? Est-ce possible? - Il s'interpose, il conseille et le complot s’arrête. Quelle puissance! - alors celui qui vous a sauvé la vie, on le condamne? Ou on le remercie? Pourtant, ce témoin dont on parle est prisonier condamné à mort. Tout ce qu’il a dit pour se défendre, on n’y a pas cru du tout et il n’a pas plaidé coupable. On a juste cru en cette prétendue conversation téléphonique. Il a d’ailleurs affirmé publiquement, devant la barre, que tout ce qu’il a déclaré, il l’a fait sous tortures. A ça, on n’a pas cru non plus. Une foi très sélective! Les preuves de cette foi sélective sont légions. Il y a beaucoup d’autres témoignages auxquels on a refusé de croire, pas par manque de pertinence, mais pour d’autres motifs : - Un homme libre rapporte le témoignage selon lequel ce serait Christian Tshisekedi et le Général Ndaywel qui ont tué l’Honorable Cherubin Okende. Non seulement on a refusé de croire en ce témoignage, mais aussi on l’a tout de suite arrêté, condamné et mis en prison. Curieux n’est ce pas? 3. On monte des procès à gauche et à droite, on mène des enquêtes, on arrête à tour de bras et à n’en point finir. Les Martin Kabwelulu, François Beya, Seth Kikuni, Mike Mukebayi, Jean Marc Kabund, Jacky Ndala, Stany Bujakera, François Rubota, Augustin Matata, Général Pierre Banywesize, les Yav (Généraux) passent par là. Il me semble qu’on cherche la vérité. Alors qu’un citoyen du nom de Nicolas Kazadi a fait un aveu en disant "Même l’argent des projets, on se le distribue d’abord, on réfléchit après". L’aveu est un mode de preuve en droit congolais. Mais personne ne s’intéresse à regarder de ce côté là. Aucune invitation ni convocation, aucune audition, ni attestation, rien. C’est comme si on n’a rien entendu. Sourds et muets. Est-ce par hasard par ce qu’il détient la clé de répartition? Un autre témoignage de Jules Alingete dit : "on a volé l’argent, des centaines des millions au Lualaba, au Haut Katanga, au Tanganika, et meme en Equateur, etc.. Baliaki mbongo". Aucune enquête. Aucun communiqué du Ministre de la justice, aucune action du Procureur Général. N’y a t-il pas vraiment à creuser et découvrir ici? Ou l’identité des bénéficiaires pose problème ! 4. Plusieurs généraux, colonels et d’autres officiers sont en prison, condamnés pour l’infraction de fuite devant l’ennemi. Je vous épargne de la liste. Certains ont perdu la vie en détention comme le Général Alengbia. Au même moment, il ya un Général, Chiko Tshitambwe, qui conduisait les opérations quand les localités suivantes ont été prises: Mabenga, Busendo, Mayi Ya Moto, Katanda, Vicumbi, Rwindi, Bunyantenge, Kanyabayongo, eh oui, je dis bien Kanyabayonga, Kayna, Kirumba, Kaseghe, Alimbongo, Luhofu, Buleusa, Mbingi, Miriki, Buleusa, Kamandi gîte et Kamandi port. Je m’arrête là, il y en a d’autres. Ramené à Kinshasa, il a été promu, on lui a confié une Zone de défense. Comment peut-on expliquer ça? Par ailleurs, je me pose la question, de Bunagana à Lubero, de Walikale, à Kamanyola, lequel de nos militaires FARDC déployé dans la zone n’a pas encore fui? Qu’on m’en cite un seul. Où est-il? Alors, honnêtement, dites moi, sur quelle base on arrête et condamne pour fuite devant l’ennemi? Aussi, quelle peut être la logique derrière le fait que ceux qui ont fui vers Bukavu, Uvira, Kalemie et autres, sont arrêtés et condamnés alors que ceux qui ont fui vers la MONUSCO sont reçus en héros par la Première ministre et le Ministre de la Défense à l’Aéroport de Ndjili. Eux n’ont-ils pas fui? À moins qu’il existe une bonne et une mauvaise fuites! Là j’y perds mon latin. Sauf qu’après cet accueil chaleureux, deux officiers katangais ont été soustraits du lot et arrêtés. Eux, ont mal fui. Avant de m’insulter, commencez par vérifier ce que je dis et puis revenez m’insulter par la suite, si ça peut vous soulager. Je termine en me posant la question de savoir "pourquoi on refuse de réfléchir?". Bonne journée dominicale à tous! https://x.com/benbabunga/status/1926624679243989439?t=34iY-3Ncc2RELX5aPveEgA&s=19