
BKD-News
June 17, 2025 at 11:14 PM
Derniers rayons d’une reine à l’ARTP : gâteau, chants, témoignages poignants et pas de danse pour Awa Diouf Wone
(Par Boubacar Kambel DIENG)
Sur la lancée du pot de départ improvisé la veille, les hommages à Mme Awa Diouf Wone ne s’étaient pas essoufflés. Bien au contraire.
Ce mardi 17 juin, jour officiel de sa retraite, c’est dans une atmosphère mi-solennelle, mi-festive que des collègues de l’ARTP ont poursuivi l’ovation dédiée à celle que beaucoup surnomment, à juste titre, « la reine du service public aux RH ».
15h25. Venant à peine de terminer mon déjeuner, encore installé dans mon bureau du 3e étage du bâtiment A de l’ARTP, mon téléphone sonne. C’est Fatou Diack.
Elle m’appelle d’un ton chaleureux, presque solennel. Elle voulait magnifier le papier-portrait hommage que je venais de consacrer à Mme Wone.
Puis, sans transition, elle m’annonce qu’un gâteau d’anniversaire attendait d’être coupé. Mais pas n’importe comment. « On t’attend, on ne coupe pas sans toi », me dit-elle.
15h39. Second appel de Fatou. Cette fois, plus de doute : je suis officiellement convoqué. Je me lève aussitôt, badge au cou, et file vers le bâtiment B. Ascenseur. Descente rapide. Direction : la salle réservée à la célébration.
À l’arrivée, le décor est planté. La salle est déjà bien remplie. Une nuée de collègues féminines, toutes élégantes, joyeuses, mais aussi empreintes d’une émotion visible. Parmi elles : Mme Kane, Katy, Fatou Fall, Mme Cissé, Bigué, Mme Mbaye, Mame Ndiaye, Constance, Mme Guèye Khady, Mme Kaly, Mme Zinsou, Aïssata Sall, Mariéme Sakho… Toutes rassemblées pour rendre hommage à une figure, une sœur, une amie.
Au milieu de cette constellation féminine, un seul homme : René Pierre. Souriant. Détendu. Précurseur discret d’une arrivée plus massive à venir.
Deux beaux gâteaux trônent déjà sur la table, parés pour l’instant solennel.
Puis, petit à petit, la salle se peuple davantage. Des jeunes collègues arrivent du bâtiment en question.
D’autres grandes dames font leur entrée, comme Awa Ndiaye, Couro Kane ou Néné.
Et soudain, la gente masculine déferle en vague fraternelle : Ousmane Ndiaye Sénior, Ousmane Ndiaye Junior, Ousseynou Niang, Bara Mbaye, Mandialy, Babacar Bâ, Ibrahima Ndir, Léon, Sylla, le jeune Idy, Diéne Camara… Les bras s’ouvrent, les sourires aussi.
Mme Mbaye prend la main. Les bougies sont allumées. Et là, la magie opère.
Joyeux anniversaire… Béss bu déloussi mo neex, Mme Wone…, Gâteau bi amna fraises…
Le chœur s’élève en français, puis en wolof. La Reine du jour, émue, souffle ses bougies. Les applaudissements jaillissent, nourris, sincères.
Mais l’émotion ne s’arrête pas là.
Le moment des témoignages débute, pendant que chacun savoure une part de gâteau, plat en main, petite cuillère en bois dans l’autre. La salle, toute en rires et en chuchotements, se transforme en une douce symphonie de souvenirs et de gratitude.
Entre deux bouchées, des mots simples, forts, vrais. Chacun et chacune, tour à tour, saluent le parcours exemplaire de Mme Wone, son humanisme, sa rigueur, sa patience, son écoute, sa noblesse de cœur.
Tous s’accordent : l’ARTP perd un pilier, mais le pays gagne un modèle.
Et puis, dans la douceur du moment, entre rire et larmes discrètes, arrive un ami de toujours : Coly.
Encore un clin d’œil du destin pour ponctuer cette page professionnelle qui se tourne, non sans nostalgie.
Avant de clore la célébration, le silence s’installe. Place à la spiritualité. Babacar Bâ entonne une prière pleine de gratitude, de bénédictions et de vœux de paix.
Ousmane Ndiaye Junior clôt la séquence par une invocation finale.
Alors que certains, comme votre serviteur BKD, commencent à quitter la salle, l’ambiance rebondit une dernière fois, comme pour prolonger un peu plus le bonheur d’être ensemble.
Et c’est là que Fatou Diack, dans une grâce spontanée, se lève et entame quelques pas de danse, sourire éclatant, gestes joyeux, au rythme d’un air de célébration improvisé.
Elle entraîne les collègues encore présents dans une animation pleine de vie et d’entrain, tout en se plaçant juste devant Mme Wone, reine du jour et spectatrice émue de ce dernier hommage dansé. Un moment simple, sincère, vibrant. Un dernier éclat d’amour collectif.
Ainsi s’est refermé un chapitre.
Pas avec des adieux.
Mais avec des « merci » murmurés et chantés, des regards tendres, des sourires qui en disent long, et un souffle partagé : celui du respect.
Mme Awa Diouf Wone ne quitte pas seulement un bureau ce jour-là.
Elle laisse une empreinte, une lumière, une chaleur qui survivront aux calendriers.
BKD…
