À l’attention de Son Excellence Monsieur Patrice TALON, Président de la République du Bénin, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Objet : Plaidoyer pour la situation des AME. Excellence Monsieur le Président de la République, C’est avec tout le respect dû à votre haute personnalité que nous, Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), prenons la plume en ce jour, non dans l’agitation, mais dans l’espérance lucide. Celle d’être enfin entendus, car nos cœurs sont lourds, nos corps fatigués, et nos âmes usées par une attente qui n’en finit plus. Depuis plusieurs années, les AME s’investissent dans le système éducatif béninois avec un dévouement sans faille. De salles de classe en salles de classe, dans les villes comme dans les coins les plus reculés du pays, nous avons semé sans relâche la graine du savoir. Nous avons servi la République avec honneur, abnégation et discipline, dans l’attente légitime d’une reconnaissance formelle. Excellence, vous avez déjà manifesté votre volonté d’apporter une réponse durable à notre situation. Nous vous savons attentif au sort des enseignants et nul ne saurait nier les efforts engagés pour revaloriser ce pilier de la Nation. Mais le temps passe, l’année 2025 atteint déjà son premier semestre, et la promesse, celle d’un reversement annoncé pour cette période, semble une fois encore s’enliser dans l’indéfini. L’incertitude ronge nos foyers, le stress a déjà eu raison de plusieurs d’entre nous, et la misère, elle, accélère la vieillesse de ceux qui ont pourtant tant donné à l’École béninoise. Excellence, nous savons que vous tenez parole. Nous avons foi que cette promesse sera tenue. Mais permettez-nous de vous supplier, avec tout le respect que nous vous devons : hâtez son exécution. Qu’elle vienne tant qu’il est encore temps. Qu’elle touche le plus grand nombre. Qu’elle donne un souffle nouveau à ceux qui en sont encore capables. Ce ne serait que justice, que bienveillance. Ce serait aussi un message fort : celui d’un père de la Nation qui regarde ses enfants oubliés, et qui choisit d’écrire la dernière page de cette attente par un acte de grandeur et de reconnaissance. Recevez, Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération. Pour les AME en attente de reversement, *Bonne-Aventure G. M. DJOSSOU*