*📝 ÉDITO | Israël–Iran : la mécanique d’un affrontement mondial se met en place* Ce qui, il y a quelques jours encore, semblait une série de frappes ponctuelles entre Téhéran et Tel-Aviv prend désormais l’allure d’une confrontation stratégique de blocs, aux résonances de Guerre froide. Derrière les missiles et les drones kamikazes, ce sont des alliances militaires majeures qui s’activent, prêtes à faire basculer la région dans une guerre par procuration – ou pire, dans un affrontement global. En soutien à Israël, les États-Unis n’ont pas attendu. Plusieurs destroyers et navires de guerre — dont l’USS Thomas Hudner et l’USS The Sullivans — ont été redéployés en Méditerranée orientale. S’ajoutent à cela des batteries antimissiles Patriot, des avions ravitailleurs, et plus de 30 chasseurs envoyés en renfort autour du Golfe. L’administration Trump, dans une rhétorique musclée, exige une « reddition inconditionnelle » de l’Iran, n’hésitant pas à déclarer contrôler l’espace aérien iranien. Le Royaume-Uni, quant à lui, aligne ses forces : des avions de combat britanniques ont été mobilisés pour sécuriser les installations militaires dans la région, alors que Londres continue d’apporter un soutien logistique et du renseignement à Israël. Dans ce jeu d’échecs diplomatique, les lignes rouges s’effacent. Chaque renfort occidental renforce mécaniquement la probabilité d’une riposte russo-iranienne — la Russie et la Corée du Nord étant déjà pointées comme alliés silencieux de Téhéran. Le risque n’est plus seulement régional, il devient systémique : une guerre des sphères, où chaque action tactique pourrait entraîner une réaction stratégique. Si l’histoire a appris quelque chose à l’humanité, c’est que les alliances automatiques mènent rarement à la paix — mais souvent à l’irréparable.