*📰 ÉDITO | Les frappes se multiplient, l’Afrique au bord d’un choc géopolitique* Pendant qu’Israël et l’Iran s’échangent missiles et menaces dans une spirale guerrière sans fin, que la Russie et l’Ukraine poursuivent leurs affrontements destructeurs sur un front gelé devenu permanent, l’Afrique observe, silencieuse, mais exposée. Dans ce tumulte mondial où les puissances règlent leurs comptes à coups d’alliances, d’armes intelligentes et de déclarations tonitruantes, le continent africain demeure le client le plus fidèle, le consommateur le plus docile des deux blocs : l’Occident d’un côté, l’Orient de l’autre. Pétrole, blé, équipements, médicaments, crédits, armes… L’Afrique importe massivement des deux camps en guerre, sans filet, sans autonomie stratégique. Chaque frappe à Gaza, à Donetsk, à Natanz ou à Odessa fait grimper les prix, assèche les marchés, et étrangle les économies africaines, dépendantes jusqu’à la moindre seringue. Tant que les grandes puissances joueront à la guerre, l’Afrique sera l’otage involontaire d’un monde bipolaire. Et ce n’est pas une hypothèse, c’est déjà la réalité.