
Indépendance Autodétermination Souveraineté Décolonisation
June 16, 2025 at 06:16 PM
Excellence Monsieur le Président de la Commission,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Nations,
Mesdames et Messieurs les Délégués,
C'est avec une profonde solennité et une conscience aiguë de l'histoire que je m'adresse aujourd'hui à cette auguste assemblée.
Je prends la parole en qualité de président de la Guadeloupe, notre terre ancestrale de Kaloukéra, pour porter la voix du peuple guadeloupéen et affirmer sa volonté inaliénable d'exercer pleinement son droit à l'autodétermination, conformément à la Charte des Nations Unies et aux résolutions qui en découlent, pour décréter ce qui suit :
Article 1 – La Guadeloupe, KALOUKERA.
Article 2 – Cet état est indépendant depuis le 28 juillet 1635.
Article 3 – Son hymne national est La Guadeloupéenne.
En ma qualité de président guadeloupéen, de président de l'Alliance de la Caraïbe Libre, moi, Gilbert Mathieu ÉDINVAL, je salue le pays hôte de la quatre-vingtième session de cette assemblée, les États-Unis, ainsi que son président M. Donald TRUMP.
Je rends un hommage appuyé à l’Allemagne qui, représentée par Mme Anna Léna BAERBOCK, en préside les travaux, qui resteront dans l’histoire des peuples.
Force est de constater que L'ONU est constituée d’états-membres qui ont véritablement gagné la seconde guerre mondiale et affrontent les défis multiples qui s’imposent dans le monde.
Nous voici confrontés à des crises multiples : la pénurie d’eau, la rareté des ressources alimentaires, les fléaux sanitaires, qu’ils soient d’origine naturelle ou provoqués par l’homme.
Aux bouleversements climatiques s’ajoutent les tensions économiques, les déséquilibres politiques, les migrations forcées, les actes de piraterie, la pauvreté criante, le labeur mal récompensé, et les atteintes aux droits les plus fondamentaux.
Le monde est aujourd’hui face à des défis immenses, des défis qui appellent à la hauteur, au courage, à la lucidité. Car oui, les enjeux internationaux sont considérables, et ils nous commandent d’agir avec détermination.
L’humanité, dans toute sa diversité, aspire à une chose essentielle : vivre dignement et équitablement sur cette planète qui est la nôtre. Mais cette aspiration ne saurait être accomplie si l’on entrave ceux qui cultivent la terre, qui élèvent le bétail, qui pêchent dans nos océans. Ces femmes et ces hommes, qui travaillent avec courage, méritent de le faire dans la liberté et la souveraineté.
Quant à la Guadeloupe, elle n’échappe pas à ces préoccupations. Mais plus encore, elle porte le fardeau d’une histoire où sa souveraineté, son indépendance, son droit même à disposer d’elle-même, lui ont été arrachés. La colonisation a laissé des plaies profondes, et c’est à nous, aujourd’hui, d’y répondre avec force et fermeté.
Nous sommes convaincus que la Terre doit offrir à chaque être humain les conditions de vivre dignement et équitablement. Or, en Guadeloupe, nos agriculteurs, nos éleveurs et nos pêcheurs voient leur droit, à travailler souverainement et en toute autonomie, systématiquement limité.
Notre histoire est marquée au fer rouge par le joug de la colonisation.
En juillet 1635, par la ruse et la force, un processus d’asservissement s’est abattu sur nos terres, plongeant les peuples autochtones, les Kalinagos, dans l’extermination et la dépossession. Puis vint la traite négrière, cette entreprise ignoble, crime contre l’humanité, que nul ne saurait prescrire, codifiée par le sinistre Code Noir de 1685 et renforcée en 1724.
Ce code élaboré par le ministre Jean-Baptiste Colbert, promulgué par Louis XIV.
Mais, au milieu de ces ténèbres, l’esprit de liberté, celui des peuples qui refusent de plier, n’a jamais faibli.
En 1802, dans un élan de courage et de dignité, la Guadeloupe proclamait son indépendance sous l’impulsion de l’officier Joseph Ignace. Ce souffle de souveraineté fut cependant étouffé par la répression brutale des forces napoléoniennes, réinstaurant l’oppression coloniale.
En 1848, une nouvelle abolition de l’esclavage marqua certes un progrès, mais les chaînes, bien que brisées physiquement, furent remplacées par des entraves politiques et économiques.
Car il faut le dire : deux siècles après les Codes Noirs de Colbert et Louis XV, le Code de l’indigénat de 1881 vint prolonger un système d’injustice et de domination. Aujourd’hui encore, bien que les formes aient changé, nous restons soumis à un cadre qui confisque notre souveraineté au profit d’une puissance illicite et illégale.
Aujourd’hui encore, la Guadeloupe se trouve asservie par un système qui, sous des apparences démocratiques, confisque sa souveraineté pour en faire l’apanage de la France. C’est là une situation intolérable, une négation de notre droit à disposer de nous-mêmes.
La récente pandémie de la COVID-19 a révélé, de manière cruelle, l’urgence pour notre peuple de reprendre en main son destin. Alors que 75 % des Guadeloupéens ont refusé l’injection d’ARN, nous avons été témoins d’une gestion calamiteuse de cette crise par l’administration française.
Les conséquences ont été tragiques : entre 1 000 et 3 000 vies perdues, un désastre humain et social qui aurait pu être évité. Pendant ce temps, à Montserrat, territoire voisin, seuls deux décès ont été enregistrés sur toute la durée de la pandémie. Cette comparaison éclaire une réalité : la centralisation et l’éloignement des décisions nous ont coûté très cher.
Et pourtant, lorsque l’heure était venue de discuter d’un accord de méthode, au 31 décembre 2021, l’État français, la présidence elle-même, n’a pas daigné se présenter à la table des négociations. Ce silence, ce mépris, n’ont fait qu’aggraver une crise déjà profonde.
Mais, la Guadeloupe ne resta pas les bras croisés.
Le 24 octobre 2022, animée par cet esprit de liberté qui ne s’éteint jamais, une Commission d’écriture, issue du Congrès National Guadeloupéen pour l’Indépendance, a achevé une œuvre d’une importance capitale : la rédaction de la Constitution guadeloupéenne. Par cet acte solennel, jalon de son émancipation, nous avons affirmé notre détermination à bâtir un avenir fondé sur l’autodétermination, la souveraineté et la dignité.
La Constitution guadeloupéenne, fruit de la volonté inébranlable de notre peuple, a été solennellement transmise aux Nations Unies par des courriers recommandés adressés à New York et à Genève. Ce geste, loin d’être une simple formalité administrative, constituait une déclaration éclatante au monde entier : la Guadeloupe revendique sa place parmi les nations libres et souveraines.
Dans cette continuité historique, un Gouvernement guadeloupéen a été constitué, prenant la relève du Conseil provisoire de 1801. À sa tête, Monsieur Gilbert Mathieu ÉDINVAL, président du parti indépendantiste AVCVK POL, a été désigné pour incarner cette transition vers la pleine souveraineté.
Depuis son entrée en fonction le 1er avril 2023, et jusqu’au 1er avril 2029, il porte la responsabilité de conduire notre République démocratique guadeloupéenne vers l’indépendance, en s’appuyant sur les principes consacrés par les résolutions des Nations Unies.
Cette tâche, Mesdames et Messieurs, dépasse le cadre d’une ambition politique : elle est une exigence morale et historique. Elle puise sa légitimité dans des fondements universels, tels que la résolution 1514 (XV) de l’Organisation des Nations Unies, adoptée le 14 décembre 1960, qui reconnaît le droit inaliénable des peuples à l’autodétermination.
Ce même droit a été réaffirmé avec force par la Quatrième Commission, lors de sa session du 17 octobre 2024. La résolution adoptée à cette occasion, la CPSD/810, proclame que tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes, de choisir leur statut politique et de tracer leur chemin vers un développement économique, social et culturel harmonieux. Elle appelle également à l’élimination totale et définitive du colonialisme sous toutes ses formes.
Fidèles à ce cadre légal et moral, nous avons entrepris des actions concrètes, affirmant, avec dignité et détermination, notre désir de reprendre en main les rênes de notre destin.
Aujourd’hui encore, forte de son histoire et de sa dignité, la Guadeloupe s’efforce de briser les chaînes de la colonisation, de restaurer son autonomie et d’ouvrir la voie à un avenir marqué par la liberté, la justice et la souveraineté.
Ainsi, la résolution du 17 octobre 2024, CPSD/810,
https://press.un.org/fr/2024/cpsd810.doc.htm/, stipule que tout gouvernement, légitimement déclaré et reconnu, a droit à des réparations.
Et nous demandons le départ de la France de la Guadeloupe. Car, au Siège des Nations-Unies – ONU, son Excellence, M. António Gutierrez - First Avenue at 46th Street - New York, NY 10017, USA. - a légalement déclaré notre gouvernement guadeloupéen.
Cette souveraineté passe par une juste réparation des préjudices subis durant des siècles de colonisation et d'exploitation. Nous avons chiffré ce préjudice à 922,8 milliards d'écus guadeloupéens, une monnaie que nous établissons à parité avec l'euro.
Cette somme, qui sera actualisée annuellement, à laquelle nous rajoutons 8 800 000 000€ au 1er janvier de chaque nouvelle année, soit N+1, représente le coût d'opportunité perdu (ou "opportunity cost", calcul actuariel et/ou le calcul d'intérêt ; le "shortfall", le "deficiency", le "loss of income" ) ou notre bénéfice manquant à la suite d'une volonté persistante de la France de nous ôter, par différents stratagèmes, notre autodétermination, notre souveraineté et notre Indépendance, tout autant que les dommages infligés à notre peuple.
Nous considérons cette somme comme une créance légitime, par sa vente à l'internationale selon la loi Dailly, loi du 2 janvier 1981, modifiée en 1984, sur la cession de créance, la cession de dettes et la lettre de change, articles L511-1 à L511-81 du 18 sept. 2020 - Titre VIII de la lettre de change et du billet à ordre, articles 110 à 189 du code du commerce.
Ainsi nous réservons-nous le droit de la mobiliser sur les marchés internationaux pour financer notre développement.
Notre projet pour la Guadeloupe est celui d'une nation moderne, souveraine et prospère.
Il inclut :
La souveraineté monétaire : La création d'une Banque centrale nationale guadeloupéenne pour émettre notre monnaie, l'Écu, et la mise en place d'un écosystème financier complet, incluant des banques de développement et d'investissement, soutenu par des instruments financiers modernes comme notre monnaie numérique, le Gwadloup Token - GWPT déployé sur le réseau de la blockchain Ethereum à l'adresse :
0xA73518e151eAE5a938198Ad86fD322209A314a72, valorisée à 0, 000000999900670889 au 02 avril 2025.
Nous projetons l’installation d’une banque d’opérations dédiée à la gestion des principales devises internationales, telles que le Yuan, l’Euro, le Dollar et le Rouble, permettant ainsi la vente des réserves monétaires sur le marché des changes interbancaire par notre Banque Commerciale Guadeloupéenne (BCG).
En complément, nous envisageons la création de tous les organismes financiers nécessaires au développement de notre économie nationale, notamment :
La Banque de Développement Guadeloupéenne (BDG),
La Banque d’Investissement Guadeloupéenne (BIG),
La Banque de Dépôt Guadeloupéenne (également dénommée BDG).
À cela s’ajouteront un Fonds Monétaire Guadeloupéen (FMG) et un Fonds de Pension Guadeloupéen (FPG), tous deux adossés à la créance des réparations historiques liées aux deux périodes de mise en esclavage, ainsi qu’aux retards accumulés dans la reconnaissance de notre autodétermination, notre souveraineté et notre indépendance.
Nous pouvons également compter sur le fonds de dotation P'jilow, qui joue un rôle déterminant dans la conception et le développement de notre monnaie numérique, le Gwadloup Token. Cet outil moderne, pensé pour soutenir notre économie, incarne notre vision d’un avenir financier autonome et innovant.
Cependant, nous sommes actuellement en pause politique pour répondre aux défis urgents auxquels nous sommes confrontés. Ces difficultés sont multiples : la vie chère, l’absence de souveraineté et d’indépendance, les crises liées aux Sargasses, à l’amiante, au Chlordécone, et bien d’autres encore.
Le Congrès National Guadeloupéen pour l’Indépendance de la Guadeloupe (CngPig) s’appuie sur un modèle démocratique. Il fonctionne comme un conseil d’administration de la société guadeloupéenne congressiste, où femmes, hommes, artisans, groupes de travail, et structures diverses sont représentés lors de réunions mensuelles non permanentes. Ce système garantit une gestion collective et transparente de notre avenir politique et économique.
La souveraineté politique consiste en l'établissement d'institutions démocratiques pérennes, issues du Congrès National Guadeloupéen Pour l'Indépendance, avec un Président, un Gouvernement et une Assemblée nationale représentative de toute la population guadeloupéenne, y compris sa diaspora.
Le pouvoir politique en Guadeloupe, appelé Kongwésist, repose sur une structure organisée autour de trois piliers : un Président, un Gouvernement et une Assemblée nationale guadeloupéenne. Cette dernière se compose d’une version élargie, représentant l’ensemble de notre population ainsi que notre diaspora (Sanblé wouvè), estimée à 480 000 citoyens et membres de la Diaspowa.
Elle inclut également une Assemblée restreinte, dite Langanné en langue guadeloupéenne, issue du Congrès Guadeloupéen pour l’Indépendance de la Guadeloupe (CngPig). Cette Assemblée se divise en deux chambres :
Chanm I : composée d’un Pwésidan Sanblé piti (Président de l’Assemblée restreinte), d’un Bo-Pwésidan (Vice-Président), de 4 Sénateurs et de 6 Députés.
Chanm II : constituée de 64 Kongwésist (représentants), soit un homme et une femme pour chacune des 32 communes de la Guadeloupe.
Les élus et nommés guadeloupéens, ainsi que toute personne désignée de facto dans le cadre de fonctions juridiques ou administratives, reçoivent des rémunérations définies selon les normes légales. Ils bénéficient également de passeports diplomatiques : passeports Nansen de l’ONU ou passeports spécifiques délivrés par l’État guadeloupéen. Les membres de l’Assemblée restreinte, quant à eux, disposent de documents de voyage adaptés à leurs missions, définis par lettre de mission.
Par ailleurs, toute réunion, conseil ou assemblée peut être dématérialisée grâce à des outils numériques dédiés. Toutefois, le mode d’échange officiel et opposable reste exclusivement celui de l’écrit, matérialisé par un stylo sur papier, validé par le Secrétariat d’État de la Guadeloupe, placé sous l’autorité de la Présidence de Kaloukéra.
Notre système de santé, centralisé et inadapté, ne répond plus aux besoins essentiels de notre population. Les scandales sanitaires, tels que celui du chlordécone, l’insuffisance des infrastructures hospitalières et l’éloignement des centres de décision, nuisent gravement à la vie et à la dignité de nos citoyens. Ce constat appelle à une refonte profonde de nos institutions sanitaires pour garantir à chaque Guadeloupéen un accès équitable aux soins.
La souveraineté économique et sociale : La résolution des crises qui nous affligent, qu'elles soient sanitaires comme le scandale du chlordécone, environnementales comme la prolifération des sargasses, ou sociales comme la vie chère.
Sur le plan économique, notre dépendance à des modèles extérieurs étouffe l’initiative locale, décourage l’investissement et contraint nos jeunes à chercher un avenir ailleurs. Nous aspirons à bâtir une économie qui soit véritablement autonome, durable, ancrée dans notre environnement, valorisant notre savoir-faire et tournée vers notre région caribéenne.
La Guadeloupe est prête à prendre en main son destin. Ce que nous revendiquons n’est pas un privilège, mais la reconnaissance légitime de notre droit à décider de notre avenir, en toute souveraineté.
C’est pourquoi nous lançons un appel solennel à la communauté internationale : soutenez notre marche pacifique vers l’indépendance, une indépendance fondée sur les principes de paix, de responsabilité et de solidarité.
Dans cette optique, nous envisageons des projets concrets pour transformer notre territoire. Parmi eux, l’installation de deux usines de gestion et de production pour renforcer notre autonomie économique. Nous projetons également la création d’une armée nationale composée de 35 000 femmes et hommes, afin d’assurer notre sécurité et notre souveraineté.
Enfin, nous prévoyons le développement d’infrastructures de transport modernes et adaptées, facilitant les déplacements au sein de notre archipel et contribuant à l’unité de notre territoire. Tous ces efforts visent un objectif commun : une Guadeloupe libre, en pleine santé, et maîtresse de son développement.
Mesdames et Messieurs les Délégués,
Vive la Guadeloupe libre ! Vive la solidarité entre les peuples !
Je vous remercie.
M. Gilbert Mathieu ÉDINVAL
Chef de l'État
Président de la Guadeloupe, Kaloukéra
Président de l'Alliance de la Caraïbe Libre