La chasse à Victoire Ingabire est lancée. Paul Kagame, maître absolu du Rwanda depuis des décennies, vacille. Sous les radars depuis 15 jours, sa capacité à gouverner semble compromise, minée par de graves problèmes cérébraux et par son usure politique. La succession se profile, et avec elle, une crise majeure pour le Front Patriotique Rwandais (FPR-Inkotanyi). Au sein de ce clan autocratique, aucun successeur crédible n’émerge. Les apparatchiks du FPR, marionnettes sans envergure, sont incapables de rivaliser avec l'aura cynique et mal acquise de Kagame. Le vide est total. En dehors de cette clique, une seule figure brille : Victoire Ingabire Umuhoza, leader du parti DALFA-Umurinzi. Revenue d’exil en 2010 pour défier le régime, elle incarne l’espoir d’un Rwanda réconcilié et démocratique. Si des élections libres voyaient le jour, sans fraudes électorales massives orchestrées par Kigali, Ingabire pourrait l’emporter. Cette perspective terrifie le régime. Le Rwanda reste un pays gangréné par la violence politique. Depuis deux siècles, chaque transition de pouvoir s’accompagne de purges, d’assassinats et de règlements de comptes. Sous Kagame, cette tradition mortifère perdure : opposants, journalistes et activistes disparaissent ou croupissent en prison. Aujourd’hui, l’objectif du régime est clair : éliminer Victoire Ingabire, seule adversaire capable de renverser la table. Le Rwanda Investigation Bureau (RIB), bras armé de la dictature rwandaise, accuse sans preuve Ingabire d’avoir « créé une organisation criminelle » et d’« inciter au désordre public ». Ces allégations, aussi grotesques que prévisibles, recyclent la rhétorique usée du régime pour broyer ses ennemis. Déjà en 2024, Kigali tentait d’infiltrer les Forces Démocratiques Unifiées (FDU) basées en Hollande, cherchant désespérément à fabriquer un lien entre Ingabire, son parti DALFA-Umurinzi, et les rebelles FDLR. Objectif : Fournir un prétexte judiciaire pour la neutraliser, par l’emprisonnement ou pire. Cette opération minable a échoué, mais le danger s’intensifie. Victoire Ingabire est en danger de mort. Sa respectabilité, son courage et son soutien auprès de leaders africains font d’elle une cible prioritaire pour la clique kagamiste. Le régime, aux abois, n’hésitera pas à recourir à l’assassinat politique, comme il l’a fait par le passé avec d’autres voix dissidentes. La communauté internationale et les médias doivent braquer leurs projecteurs sur cette affaire sinistre. Proteger Victoire Ingabire, c’est défendre la possibilité d’une transition démocratique au Rwanda. Laisser Kigali agir dans l’ombre, c’est condamner le pays à une nouvelle spirale de violence et de répression. L’heure est à l’action : il faut dénoncer, alerter, et empêcher le pire.