La solitude, douce mélancolie qui s’installe sans fracas, est une compagne silencieuse aux bras invisibles. Elle ne frappe pas à la porte ; elle entre doucement, s’assoit dans un coin de l’âme et murmure ce que le tumulte des jours empêche d’entendre. Elle est ce miroir cruel et tendre à la fois, qui nous renvoie notre reflet nu, sans artifice ni regard étranger pour le troubler. Elle est ce désert habité de pensées, où chaque silence devient une parole, chaque battement du cœur un poème en écho. Dans la solitude, le monde semble s’éloigner, mais c’est souvent pour mieux nous ramener à nous-mêmes. Elle effraie ceux qui la fuient, mais offre refuge à ceux qui osent l’apprivoiser. Elle n’est pas absence, mais présence de soi. Un retour à l’intérieur, où l’on rencontre ses doutes, ses rêves, ses vérités. Et parfois, dans ce vide apparent, naît une lumière discrète – celle de la paix intérieure, du calme profond, de la compréhension intime. La solitude, bien vécue, n’est pas un vide… c’est un espace sacré. *M I S T E R*