Il arrive un moment, au cœur du bruit du monde, où tout se tait. Plus rien ne frappe à la porte, plus personne ne demande de nouvelles. Ce n’est pas un silence paisible, mais un silence qui pèse. Un vide. Nu, brut, sans explication. La solitude ne hurle pas. Elle s’installe lentement. Elle s'infiltre entre les gestes mécaniques, les regards absents, les sourires figés. Elle te tient compagnie sans dire un mot, comme une ombre collée à la peau. Elle ne demande rien, sauf peut-être que tu l’écoutes. Et dans ce face-à-face avec toi-même, tu te rends compte que tu es à la fois ton propre refuge… et ton propre vide. Tu regardes autour de toi, et rien ne te parle. Tu ressens que tout ce que tu pensais posséder – liens, projets, avenir – flotte sans ancrage. C’est alors que tu comprends que le vide n’est pas toujours un manque : c’est parfois une révélation. Un miroir. Il te montre ce qui t'habite vraiment, une fois que le reste s'efface. La solitude ne tue pas. Elle enseigne. À condition d’oser la traverser. Pas pour y rester, mais pour y trouver ce qu’on ne cherchait pas. Soi. *M I S T E R.*