Au Togo 🇹🇬, le rappeur *Essowè Tchalla* dit *Aamron*, très critique du gouvernement de Lomé, a été arrêté le 26 mai dernier pour avoir appelé à une manifestation ce 6 juin contre le régime de *Faure Gnassigbé*. Arrêté tard dans la nuit devant sa famille en violation du code de procédure pénale togolais, il a été conduit dans une unité militaire où il aurait été torturé, puis transféré au centre psychiatrique de Zébé pour _*"dépression aggravée"*_. Pendant son séjour là-bas, il aurait reçu des injections dont la nature reste encore mystérieuse. Son arrestation a beaucoup fait réagir les citoyens sur les réseaux sociaux. Les internautes togolais ont appelé à la libération de l’artiste. Ce jeudi, 5 juin, il est réapparu dans une vidéo largement partagée sur la toile dans laquelle il demande pardon à *Gnassigbé*, l’homme-dieu, et déclare que son admission dans ce centre psychiatrique lui a fait beaucoup de bien. La société civile dénonce des actes de tortures physiques et psychologiques sur Aamron et pense que le discours de l’artiste lui a été dicté comme un peu partout lors des relaxes après une arrestation à caractère politique. Après lui, un autre activiste a été arrêté pour avoir publié un poème sur Facebook. Décidément, en Afrique, les forces de défense et de sécurité sont au service des dirigeants et non du peuple. *Faure est vraiment fort dans la dictature et la répression.*