
Le Fugitif
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About Le Fugitif
“Le Fugitif” est un jeu de rôle innovant offrant une liberté totale aux joueurs, sans scénario prédéfini. Inspiré du concept deleuzien de “rhizome”, il permet une expérience narrative unique. La campagne actuelle, “Le Meurtre de la Cathédrale”, plonge les joueurs dans une enquête autour du meurtre mystérieux d’un membre du Collectif du Fugitif près de la Cathédrale de Lausanne. Les joueurs, en tant que fugitifs ou membres des forces de l’ordre, se lancent dans une chasse à l’homme captivante. “Le Fugitif” explore la résistance aux structures de pouvoir, en mêlant urbanisme, technologie, psychanalyse et paranormal pour une aventure unique. https://creadanslesmarges.blogspot.com/p/playliste-du-collectif-du-fugitif.html
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https://music.youtube.com/watch?v=3Q9BS3Ds2Rg&si=9Z9UJNKVIys0nMEo

Plus Robert tentait de comprendre Alex Li, plus il lui échappait. Il lui semblait pourtant que le schizoanalyste lausannois avait créé un collectif en tant que *dispositif d’anti-gouvernementalité*. Autrement dit: une manière d’échapper à la gouvernementalité par l’ingouvernabilité. C’est ainsi qu’Alex, d’après l’agent du MSS, aurait réussi à transformer Le Fugitif©️ en un corps-sans-organes (CsO). Et plus il y réfléchissait et plus il y voyait un basculement habile de *l’objet a* de Jacques Lacan à *l’objet = X* de Deleuze et Guattari. Le passage, ensuite, de l’objet = X au CsO était tout à fait remarquable, pensa-t-il, car il a fait du jeu une sorte de laboratoire où, en tant que chercheur, il pouvait y puiser des *« situations »* pour ses mouves, une manière tout à fait inédite de produire du savoir et, de ce fait, du pouvoir… Mais, lorsque Robert tentait de comprendre comment s’articulait exactement l’objet = X et le CsO, il semblait perdu… Alex Li avait écrit quelque part, sur son blog ou dans un mouve… ou sur Reddit, que la dissonance cognitive qu’il provoque chez ses interlocuteurs devait les amener à se renseigner sur lui. C’est ainsi qu’ils tombaient sur son jeu. Mais une fois tombés sur son jeu, ils se perdaient tout comme lui dans un monologue intérieur, un « stream of consciousness », qui le transformait en flux…


*Les eaux mystérieuses* Le matin était gris et lourd. Un ciel bas pesait sur les eaux du Léman, lissant sa surface d’un calme trompeur. Sur la rive, l’équipe de plongeurs de la police se préparait en silence, ajustant leurs combinaisons, testant leur matériel. Un zodiac oscillait doucement sur les flots, ses moteurs au ralenti, prêt à s’élancer vers la zone désignée. Nadia Dubois, emmitouflée dans un manteau sombre, observait la scène avec une tension contenue. Le souvenir des visages aperçus dans les reflets du lac ne la quittait pas. Était-ce une illusion ? Un simple jeu d’ombres ? Ou le Léman renfermait-il réellement des corps oubliés, engloutis sous sa surface impassible ? Le commandant Laurent Meyer, un homme à la stature imposante et au regard fatigué par trop d’affaires non résolues, s’approcha d’elle. — On a défini un périmètre d’exploration avec le sonar. Trois anomalies à vérifier. Vous êtes sûre de ce que vous avez vu ? Nadia hocha la tête, sans répondre immédiatement. Que pouvait-elle dire ? « J’ai vu des fées malfaisantes sous l’eau » ? Au lieu de cela, elle se contenta d’un : — Il faut fouiller. Les plongeurs, maintenant équipés, s’engouffrèrent dans le zodiac. L’un d’eux fit un signe à Meyer, puis le moteur rugit, fendant le silence pesant du matin. Nadia les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils atteignent la première zone d’investigation. Un premier plongeur s’immergea, disparaissant presque instantanément sous la surface noire du lac. Quelques secondes passèrent. Une minute. Deux. Puis, un grésillement dans la radio. — Ici équipe Alpha, on a trouvé… quelque chose. Un frisson parcourut l’échine de Nadia. Le lac Léman s’apprêtait à livrer un de ses secrets.


Le temps était maussade aujourd’hui, à Berne. Mais Elena Weber était trop absorbée dans ses pensées pour s’y attarder. Elle était en train de réfléchir à cet individu étrange qu’est Alex Li, un individu inclassable. Ses supérieurs lui avaient donné ce cas à traiter, il y a plus d’une année. Or, elle avait beau retourner le cas dans tous les sens, cet individu échappait à la juridiction du SRC. Et l’État n’avait pas des moyens infinis pour qu’elle s’y penche plus longtemps… Pourtant, elle sentait que quelque chose se jouait avec lui… Peut-être que ce schizoanalyste auto-déclaré produisait quelque chose de dangereux pour l’État, quelque chose comme *un savoir-expert en free-riding*… quelque chose de certainement dangereux mais ne relevant pas de ses compétences…


Amélia et Sarah Johnson… Voilà qui complexifie encore davantage l’affaire. Merci pour cette information précieuse, je vais approfondir cette piste. C’était un plaisir d’échanger avec vous, et je suis reconnaissante pour votre vigilance et votre soutien. Transmettez mes salutations à Zax. Bonne fin d’après-midi à vous aussi, et à bientôt !


https://music.youtube.com/watch?v=fY1rrZ2PMX0&si=cRaq5Hhg8YC-fZng

C'est normal que tu le dépasse, le livre a été écrit en 1988 et nous sommes en 2025.

Alors qu’Alex Li s’était mis en *mode furtif*, il passa devant la « verrue » de Bel-Air. Il réfléchissait à sa lecture du « Temps des tribus » (1988) de Michel Maffesoli et se demandait comment il pouvait intégrer la thèse de ce dernier à sa *théorie politique*. Car le secret, le proche et l’insignifiant étaient aussi chez le Fugitif des éléments constitutifs de la *socialité*. Cependant, en intégrant la blockchain, la tokenisation ou l’économie cognitive, Le Fugitif©️ dépassait le modèle de Maffesoli.


Alors tout ce que nous savons de plus, c'est que cela concerne probablement la piste des sœurs jumelles Amélia et Sarah Johnson. Nous allons devoir te laisser car nous avons à faire, mais c'était un plaisir d'avoir cette conversation avec toi. Nous (et Zax) te tiendrons au courant si nous avons du nouveau... Bonne fin d'après-midi et à bientôt Alexia
