
🧘🏾♂️📝𝑳𝑬𝑺 𝑪𝑯𝑹𝑶𝑵𝑰𝑸𝑼𝑬𝑺📖𝑨𝑭𝑹𝑰𝑪𝑨𝑰𝑵𝑬📚🧘🏾♂️
January 31, 2025 at 07:18 AM
*OBLIGATION_IMMORALE*
*CHAPITRE 20/33*
*Plus tard*
Lorsque j'ai ouvert les yeux, je me suis sentie tout engourdie. J'étais allongée sur un vaste lit, tout habillée, dans une pièce immense qui m’était parfaitement inconnue.
Le seul un point lumineux, assez faible d’ailleurs était une lampe de chevet à la tête du lit. La plus grande partie de la chambre restait dans une demi-obscurité. Impossible de remuer mes bras et mes jambes, ils pesaient des tonnes. Pourtant, aucun lien ne les entravait et, apparemment, je n'étais pas blessée.
Debout près du lit, un homme me regardait.
C’était quoi ce délire !
Je le voyais à peine car son buste et son visage étaient dans la pénombre.
Moi: Qui êtes-vous ?
Klaus: Tu le sauras d'ici peu !
Il s'est exprimé doucement, à peine plus fort que moi. Jai tenté de soulever ma tête, mais j'étais beaucoup trop faible. J'ai poussé un gémissement.
Klaus: N'essaie pas de bouger pour le moment, reprend-il, on t'a administré un sédatif. Mais l’effet ne devrait pas trop durer.
La voix de l'inconnu était posée, assez grave, empreinte de calme. Une voix rassurante. Cependant, à mesure que je reprenais conscience, une foule d’images me revenaient à l’esprit. D’abord, j'ai revu mon agression, ma panique, l’angoisse qui m'a tordu le ventre. Succession de flashs ultra-rapides.
Il s’agit d’un enlèvement. Il n’y a pas d’autre mot. J’ai été enlevée par des inconnus. Mais pourquoi ? Dans quel but ? Où suis-je ? Et qui est cet homme ?
J’essayais de réfléchir calmement, mais trop de questions se bousculaient dans ma tête. Je voudrais les lui poser, mais ma voix était trop faible. Après réflexion, j'ai décidé de suivre son conseil, attendre que mes forces reviennent. Immobile à côté de moi, il ne dit rien.
Il m’observait. Mes yeux couraient dans la pièce à la recherche d’une fenêtre par où je pourrais voir un coin du monde extérieur. Histoire d’y glaner peut-être un indice sur l’endroit où je me trouvais.
Impossible.
Les volets et rideaux étaient soigneusement fermés.
Puis je me suis mise à examiner la chambre elle-même. Du moins ce que j’arrivais à en distinguer dans la pénombre. Peu de meubles la décorait, mais tous étaient superbes. Du design haut de gamme. J'ai même reconnu un fauteuil de J.M pour l’avoir admiré en photo dans un magazine.
Qu’est-ce que ça voulait dire ? Qui étaient ces gens qui m'avaient enlevé pour me conduire dans cet endroit ?
Comme je n’ai pas la moindre idée du temps qu’a duré mon sommeil artificiel, je ne saurais dire avec exactitude où je me trouve. On n’entend aucun bruit extérieur.
Brusquement, je prends conscience que ma gorge est sèche au point d’avoir du mal à déglutir. Avec peine, j’arrive à articuler :
Moi: Je peux avoir à boire ?
Immédiatement, celui que j’ai baptisé mon gardien me verse un grand verre d’eau fraîche et m’aide à boire en me soutenant la tête. Ses gestes sont adroits, précis, aussi efficaces que ceux d’une infirmière. À la lumière de la lampe de chevet, je découvre son visage, je lui donne environ cinquante ans comme mon défunt père.
Je l’observe discrètement du coin de l’œil en me posant des questions.
Je sens que je vais devenir folle. Inconsciemment, je fronce les sourcils.
Klaus: Qu’est-ce qu’il y a ? ____ Quelque chose ne va pas ? N’hésite pas si tu as besoin d’autre chose.
Son amabilité me perturbe. Peut-être n’est-elle qu’un masque. Une façon de gagner ma confiance. Mais pour obtenir quoi ? Je n’en ai pas la moindre idée !
Pourtant ce n’est pas un cauchemar que je vis, c’est la réalité. Je suis bien allongée sur un lit dans une chambre que je ne connais pas, surveillée par un homme que je ne connais pas davantage.
Une situation dingue ! Et puis il y a toujours la peur, tapie là dans mon ventre, prête à surgir.
Peu à peu, ma faculté de raisonner se remet en place. Une chose est claire, on m’a enlevé. Et on n’enlève pas les gens sans raison. Au contraire, l’opération a généralement pour but de leur extorquer quelque chose, le plus souvent de l’argent. Soudain, l’évidence s’impose. Un frisson court le long de ma colonne vertébrale.
Et si, tout simplement, on se servait de moi dans le but d’obtenir une rançon de ma mère ? L’angoisse m’a envahit. Après tout, ma mère était riche. On a pu se dire qu’elle pourrait payer sans problème.
Ma gorge se noue. Je suis dans une situation plus grave que je croyais. Tout le monde connaît les pratiques des ravisseurs. Elles sont presque toujours brutales et expéditives. Il arrive qu’ils torturent leurs victimes pour les faire parler et qu’ils les suppriment une fois qu’on leur a donné ce qu’ils réclamaient. Je me vois déjà battue… torturée… violée… tuée peut-être.
Une sueur glacée mouille mon front. J’ai peur.
Les plus folles hypothèses tourbillonnent dans ma tête. Je dois me détendre. Réfléchir sans affolement. Avant tout, ne pas me laisser abuser par les manières courtoises et l’amabilité de mon ravisseur. Mais mon inquiétude persiste. Un poids pèse sur ma poitrine. Si je ne me calme pas, je sens l’hyperventilation me gagner d’une seconde à l’autre. En respirant à fond, posément, comme on me l’a enseigné dans mes cours de gym, j’arrive à endiguer ce début de panique.
D’une voix mal assurée, je le questionne :
Moi: Qui êtes-vous ?
Puis j’enchaîne à toute vitesse :
__ Que voulez-vous ? Pourquoi m’avez-vous enlevé ?
Avec une souplesse qui tient du félin, l’homme quitte mon chevet et se place au pied du lit. Il a l’élégance et la grâce d’une panthère. Mais peut-être est-il aussi dangereux ? Quoi qu’il en soit, ainsi je peux le voir face à face. Son expression n’indique rien de ce qu’il pense.
Si ses yeux ne trahissent pas ses pensées, son regard n’a rien d’hostile. Au contraire, il semble bienveillant.
D’un geste rapide, il remet en place une mèche de cheveux qui tombe sur son front. Ses mains sont belles, visiblement soignées, les doigts longs, souples, déliés. Ni son allure ni son physique ne font penser à un malfrat. Il est vrai que les kidnappeurs n’ont pas forcément un physique particulier.
Il prend la parole ensuite et me sort de mes nuages:
Klaus: Je m’appelle Klaus…
Moi: Klaus comment ?
Ignorant mon interruption, il poursuit :
____ .... et si je t'ai amené chez moi c'est pour plusieurs raisons. La principale étant que tu es probablement ma fille !
Mes yeux s’arrondissent de stupéfaction. Je me fige. Durant une poignée de secondes, cette réponse à laquelle je ne m’attendais pas m’enlève toute réaction. Puis, d’un mouvement brusque, je me redresse et m’assieds sur le lit.
Moi: Qu’est-ce que vous racontez ? C’est n’importe quoi !
Il fait signe que non sans prendre la peine de me contredire ouvertement. J’avais tout envisagé, mais pas ça ! Les théories les plus extravagantes s’étaient bousculées dans mon esprit, mais pas celle-ci ! Pourquoi mon père m'aurait enlevé ? Dans quel but ? Et qu'est-ce qui prouvait qu'il disait la vérité ?
Moi: Comment vous croire ?
Il perçoit mon incrédulité.
Klaus: Ça a l'air fou mais c'est la vérité pourtant !
Moi: Ma mère ne m'a jamais parlé de vous. Vous vous êtes sûrement trompé de personne.
Il secoue la tête, ce qui dérange à nouveau sa mèche rebelle. Qu’il remet en place du même geste élégant et machinal.
Klaus: Ta mère ne pouvait pas, ses péchés sont trop lourds à porter.
De mieux en mieux !
Non seulement il affirme être mon père mais en plus de cela, il ose dire des propos négatifs au sujet de ma mère.
Je rêve, ou quoi ?
Et il me sort ça comme un magicien sort un lapin de son chapeau ! Ça n’a aucun sens.
À l’instant où je vais répliquer sans mâcher mes mots, il a une réaction qui me déconcerte. Il s’accroupit au pied du lit afin que nos visages se trouvent à la même hauteur. Et, dans cette position, il me fixe intensément, sans un mot, comme s’il cherchait à m’hypnotiser. D’une façon inexplicable, cette réaction me calme immédiatement. Je me tais. Je ne sais plus quoi penser…
Nous nous considérons un moment sans parler, les yeux dans les yeux. Peut-être que je me trompe, mais je crois lire une prière au fond de son regard. Comme s’il me demandait instamment de croire à cette histoire insensée. Mes neurones s’activent à la vitesse grand V.
D’un côté, il faudrait que je sois une idiote pour gober un tel conte à dormir débout, il ne peut pas l’ignorer. Donc, son histoire n’est pas une invention. Mais d’un autre côté, il s’agit peut-être d’une manœuvre pour m’embrouiller l’esprit. Je pèse désespérément le pour et le contre. Le doute s’insinue en moi. Mon regard reflète si clairement mon indécision qu’il reprend enfin la parole.
Klaus: Fais-moi confiance Léane !
Me dit-il toujours de sa voix grave, calme, posée.
Il connaît mon prénom. Impossible, ce qui m’arrive est impossible !
Ma lutte intérieure atteint son maximum. Toute ma raison me crie de ne pas le croire, de ne lui accorder aucune confiance. Pourtant, une part de moi ne peut pas s’empêcher de se dire que peut-être ma raison a tort.
Pour sortir de cette impasse, je change de sujet. Une autre question me vient immédiatement aux lèvres.
Moi: Que me voulez-vous ? Pourquoi apparaissez vous maintenant dans ma vie ?
Klaus: J'ai découvert ton existence tout récemment et je compte te faire passer un test d'Adn tout de même pour me rassurer car ta mère a le don de mentir comme elle respire mais j'ose croire que tu sois réellement mon enfant.
Moi: Après le test, que ferez-vous ?
Klaus: Tu seras à mon service et je t'utiliserai comme monnaie d'échange.
Cette fois-ci, je prends peur réalisant soudainement dans quel gouffre je me trouve.
Il est tout sauf un saint.
J'ai peur.
*À Suivre...*
.
👍
❤️
4