*OBLIGATION_IMMORALE* *CHAPITRE 27/33* J'ai inspiré profondément pour essayer de calmer mes émotions avant de poursuivre. Moi: J'ai compris, je vais faire attention ! C'est bon ? John: Je l'espère vraiment car c'est quelqu'un de dangereux. Moi: Hum. Il savait tellement de choses sur tout le monde. C'était frustrant et angoissant à la limite. John: Allons-y maintenant ! Moi: Où ça? John: Je t'invite à dîner ! Moi: Non merci, j'ai déjà mangé. John: Dans ce cas, monte . Je te raccompagne. Moi: Où veux-tu me conduire cette fois-ci ? John: À ton domicile bien-sûr ! Mon coeur s'est resserré. Moi: Sans façon, je peux très bien me débrouiller seule. Rentre chez toi John. Dès que j'ai achevé ma phrase, j'ai tourné les talons pour m'en aller. Il m'a laissé faire , moi qui pensais au fond qu'il allait poser un geste pour me retenir pourtant. * * *•• Villa des Lilas* *Léane* Lorsque j'ai obtenu l'autorisation de sortie du médecin, cet homme mystérieux s'est proposé de m'héberger. Son changement d'attitude soudain m'a rendu perplexe. Que s'était passé ? J'avais bien voulu lui poser la question mais je craignais qu'on se mette à se disputer à nouveau. Je l'ai suivi à son domicile dans l'un des quartiers huppés de la ville. Jack: Vous allez occuper cette chambre et si vous avez besoin de quoique ce soit, vous pouvez contacter Miss Burke. Elle va s'occuper de vous. Moi: Merci ! La minute suivante, il s'est retourné pour partir et je l'ai interpellé. ____ Où vas-tu ? Jack: J'ai bien peur de ne pas être en mesure de vous répondre. Dit-il sèchement. Moi: Pourquoi réagissez vous toujours de la sorte ? Il a esquissé un sourire espiègle avant de me répondre. Jack: Que désire son Altesse ? Un petit massage ? Un bain chaud , un ... Je l'ai interrompu. Son ton sarcastique m'a irrité. Moi: Assez , vous n'avez pas besoin de vous comporter de la sorte avec moi. Je suis votre invitée, en aucun droit vous vous devez de me laisser seule ! Son regard m'a procuré des frissons. Il était furieux c'était perceptible à des milliers de kilomètres. Jack: Je prie pour que votre séjour prenne fin sinon je risque me charger de votre cas personnellement. Il s'est rapproché de moi dangereusement quand il a dit cela. J'ai pris peur. Moi: Qu'est-ce que vous faîtes ? Restez où vous êtes sinon je ... Jack: Sinon quoi !? Vous n'avez pas encore compris que vous n'êtes rien ? Votre respiration dépend de ma bonne foi alors cessez d'agir comme une petite princesse gâtée. Son ton était terrifiant, je tremblais littéralement. L'instant d'après, j'ai éclaté en sanglots. Il m'a fixé comme un fantôme. ___ Vous pleurez ? Moi: C'est de votre faute ! Vous m'avez crié dessus. Il a lâché un juron en passant sa main dans sa crinière sombre. Jack: Je vais devenir fou à cette allure ! I'm done ! Dit-il en s'éloignant de moi à grands pas. J'étais sidérée, confuse, partagée par une multitude d'émotions indéchiffrables. À l'entendre on croirait qu'il a agit contre son gré, mais pourquoi ? Qui lui a donné l'ordre de m'héberger ? Je ne voulais en aucun cas être un fardeau pour qui que ce soit. J'ai pris l'initiative de m'en aller. Au moins en étant seule, je n'allais plus causer du tort à quelqu'un. J'ai rejoint la chambre qui m'était destinée et sans perdre une seule seconde, je me suis dévêtue pour prendre un bain. Le contact de l'eau chaude sur ma peau m'a revigoré. En sortant de la douche plus tard, j'avais meilleure mine. Je me suis reposée durant une bonne heure et autour de huit heures du soir, j'ai décidé de quitter la villa. J'ai inspecté le coin et la seule possibilité que j'ai trouvé pour quitter les lieux fût la barrière de la façade arrière. J'ai retroussé les manches de ma robe et je l'ai relevé légèrement pour pouvoir escalader. C'était difficile et j'ai failli me casser un ongle pourtant je n'ai pas lâché prise. Lorsque j'y étais presque, une alarme a retenti. J'ai sursauté et dans la panique j'ai lâché prise. Mon corps s'est dirigé à une vitesse incroyable vers le sol, je savais déjà que j'allais faire une mauvaise chute. Ne voulant pas voir cela, j'ai fermé les yeux pour attendre mon sort. Au bout d'une dizaine de secondes, rien ne s'est produit. Curieuse, j'ai ouvert délicatement les yeux et ceux-ci se sont posés sur cet homme. Il m'a regardé de manière Intense, comme s'il essayait de pénétrer mon âme. Son geste m'a embarrassé. Moi: Vous pouvez me lâcher ?! M'exclamé-je en essayant de me redresser. Il s'est offusqué. Jack: Même pas un merci !? J'ai roulé des yeux. Moi: Je ne vous ai rien demandé. Jack: Vous êtes vraiment agaçante !!! Il a lâché ses mains et j'ai atterri lourdement sur le gravier. Moi: Aïe , quel être abominable ! Jack: Qu'est-ce que vous essayez de faire ??? Moi: Ce ne sont pas vos affaires ! Dis-je en me relevant. Il m'a attrapé par le poignet et m'a forcé à lui faire face. Jack: Que ça soit bien clair une bonne fois pour toute: je ne suis pas votre baby sister, grandissez et arrêtez d'agir comme une petite fille. Vous vouliez vous enfuir ? Pour aller où au juste !!? Savez-vous qu'à cet instant, votre père a placé pratiquement tous ses hommes dans la ville pour vous traquer ? Si vous avez tant soif de la mort, allez-vous-en. Au moins votre départ soulagerait certaines personnes. Une douleur lacérante m'a pénétré vivement à l'écoute de ses mots. Moi: Vous souhaitez me voir morte c'est ça ? Jack: Morte ou vivante ça m'est égal !!! Je n'ai pas supporté son impertinence. La seconde d'après j'ai levé la main pour le gifler. Le bruit sourd a fendu l'air pendant un court instant. Moi: Ça c'est pour la personne insupportable que vous êtes ! Il a posé sa main contre sa joue en me fixant d'un air sombre. Sans crier gare l'instant d'après, il m'a soulevé et s'est mis à marcher. Moi: Qu'est-ce que vous faîtes ? Faites-moi descendre tout de suite. C'est un ordre !!! Il n'a pas réagi et s'est contenté de se diriger à l'intérieur de la villa. * Quelque instants après, il a pénétré la chambre qu'il m'avait attribué plus tôt et m'a jeté sauvagement sur le lit. Jack: Au diable les convenances ! Ajouta t'il avant de prendre la direction de la porte . Voyant cela, j'ai couru à toute vitesse et j'ai sauté sur lui pour l'empêcher de s'en aller. ___ Vous êtes folle ! Bien folle. Moi: Vous aviez l'intention de m'enfermer n'est-ce pas ? Je ne vais pas vous laisser faire. J'ai penché la tête et je me suis mise à le mordre au niveau de l'avant-bras jusqu'au sang. Il a serré les poings et m'a dégagé violemment. J'ai résisté pour ne pas me retrouver au sol. Jack: Sale peste ! Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter de vous héberger ? Moi: Libérez moi dans ce cas , je ne veux pas rester une seule seconde de plus avec vous ! Jack: Vous pouvez toujours rêver. J'étais à bout de souffle après cette lutte acharnée. Pendant que je tentais de reprendre ma respiration normale, j'ai remarqué son regard insistant sur ma poitrine. Mes yeux se sont orientés au même endroit et juste après , mon visage est devenu tout cramoisi. Avec fureur, j'ai levé la main pour le gifler à nouveau. Il l'a rattrapé en plein vol. Jack: Une fois c'était largement suffisant, ne me poussez pas à commettre un acte irréfléchi. Moi: Qu'allez-vous faire qui dépasse cet écart de conduite ? Jack: .... Il ne m'a pas répondu. Au lieu de ça , il m'a ramené contre lui avec vigueur et a saisi mes lèvres brutalement. Son baiser était possessif, agressif et vertigineux. Je n'avais jamais laissé un homme me toucher de la sorte, tout cela était nouveau pour moi. Après quelques minutes, il a défait ses lèvres des miennes. Je n'ai pas osé bouger, je me suis agrippée à lui avec le peu d'énergie qui me restait. Il n'a pas réagi et s'est laissé faire. Une sorte d'alchimie s'est créée de façon insidieuse entre nous. * * *Quelque part dans la ville* *John* Après avoir été rejeté par mon épouse, j'ai fait une introspection. Plus le temps passait, plus le fossé grandissait entre nous. Si je voulais la protéger et veiller sur elle , je devais faire en sorte qu'elle se sente en sécurité avec moi. Pour cela, il n'y avait qu'un seul moyen de procéder. Je me suis rendu dans divers magasins au centre-ville pour effectuer quelques achats. Lorsque j'ai terminé, j'ai livré les colis à sa résidence. Je ne savais pas comment elle allait réagir mais j'espérais qu'elle puisse enfin baisser la garde. * Au bout d'une heure, n'ayant obtenu aucun signal de sa part j'ai décidé de m'y rendre en personne. Dès mon entrée dans la demeure, je me suis dirigé directement vers sa chambre. J'ai signalé ma présence et lorsqu'elle a ouvert la porte , elle est restée figée telle une statue de glace. J'étais sous le choc aussi, à la vue de son corps à moitié nu sous sa nuisette transparente. Elle a essayé de se couvrir mais je ne lui ai pas donné l'opportunité de le faire. Sur le coup de mes pulsions, j'ai rapproché nos corps et je me suis penché sur ses lèvres pour les marquer de baisers. Elle s'est contractée au départ cherchant à me repousser mais après insistance, elle a lâché prise et s'est donnée en retour. Son corps avait soif du mien, je l'ai su à la vue de sa réaction. J'ai lâché le bouquet de fleurs que j'avais en main pour mieux la tenir. Ruby: Pourquoi tu es là ?! Dit-elle entre deux halètements. Moi: Je suis venu récupérer ma femme !!!! Elle m'a observé d'un air béat. Ruby: Ta femme ? Moi: Oui, tu es ma femme Ruby ici et au-delà !!! M'exclamé-je en la soulevant pour pénétrer dans la chambre. J'ai refermé la porte par la suite et je me suis rapproché du lit. Je l'ai déposé délicatement en la dévorant du regard. Moi: Dis-moi d'arrêter et je le ferais ... Elle a dégluti et a soutenu mon regard au même instant. *À Suivre...* .