*OBLIGATION_IMMORALE* *CHAPITRE 31/32* *En soirée* *Ruby* Après mon départ de l'hôpital, je me suis rendue à l'entreprise pour mettre de l'ordre dans mes affaires car je comptais quitter le pays pour une durée indéterminée. Je craignais pour ma vie. Lorsque j'ai terminé, je me suis éclipsée au Manoir pour me préparer. J'ai laissé les consignes au personnel de maison et autour de huit heures du soir, j'étais prête à m'en aller définitivement. Ça me chagrinais de devoir partir de cette façon mais je n'avais pas le choix. En prenant place à l'arrière du véhicule, je me sentais vaseuse et nostalgique. Moins d'une année s'était écoulée depuis mon retour au pays et pourtant j'avais déjà vécu tant de situations dramatiques. À croire que je n'étais pas chanceuse. J'ai fermé mes yeux pour me détendre. Le trajet devait s'effectuer rapidement vu que je comptais me servir du jet privé de l'entreprise. * * Nous étions à quelques minutes de l'aéroport lorsque tout d'un coup, le chauffeur s'est arrêté. Trouvant cela étrange, je l'ai questionné aussitôt à ce sujet mais il ne m'a pas répondu. L'instant d'après, il est sorti du véhicule et a disparu. J'ai commencé à paniquer. J'étais terrifiée. Qu'est-ce que ça signifiait ? À peine je me suis posée la question que j'ai vu des hommes apparaître autour du véhicule. Ils sont entrés, l'un a pris le volant et les deux autres m'ont bloqué à l'arrière. J'ai voulu crier mais au même instant, j'ai reçu un coup violent à la tête qui m'a plongé dans un état inconscient. * *[ Plus tard .... ]* Lorsque j'ai repris connaissance, j'ai constaté que je me trouvais dans une sorte de garage. J'avais les mains liées et le corps endolori. Que s'est-il passé ? La seconde qui suit, une voix s'est élevée près de moi. Je l'ai reconnu immédiatement. Klaus: Enfin, j'ai cru que tu n'allais plus jamais te réveiller. Moi: Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Klaus: Rien pour le moment mais si ton petit époux refuse de me remettre ma fille je n'aurais pas le choix. Je vais me servir de toi en faisant abstraction de ton état. Je me suis mise à trembler malgré moi. Cet homme était un monstre. Je l'ai observé pendant qu'il manipulait son portable et quelques secondes après, il a lancé un appel et a mis cela sur écoute. Klaus: Je suis en train de contacter ton cher époux, espérons qu'il réagisse favorablement sinon tu sais ce qui t'attends. Moi: Vous perdez votre temps je vous le dis. Klaus: Je ne pense pas qu'il te laissera tout en sachant ton état. J'ai émis un rictus. Moi: Je vous dit qu'il ne fera rien, la preuve j'ai contacté un avocat un matinée pour entamer la procédure de divorce. Il a semblé être surpris par mes propos. Klaus: C'est un mensonge ! Dès qu'il a achevé sa phrase, la connexion s'est établie. Il l'a remarqué et a pris la parole directement. ___ Mr Lewis, comme je vous l'ai dit je suis en possession de votre épouse. Nous allons passer un accord. Si vous me remettez ma fille, vous pourrez retrouver votre épouse et votre bébé sains et saufs. John: Est-ce tout ? Dit-il d'une voix neutre. Mon corps fut parcouru de frissons au son de sa voix. Klaus: Pardon ? John: Si c'était ça la raison de votre appel, sachez que vous avez la permission de faire tout ce que vous voudriez d'elle. Je me contenterai de sa soeur comme dommage et intérêt.... J'ai ressenti un pincement au coeur. Ses propos étaient froids, cruels. Comment pouvait t'il dire une telle chose !? Avait-il une relation secrète avec ma sœur ? Pourquoi refusait t'il de m'aider ? Je me posais tellement de questions à cet instant précis. Klaus: Je suis sûr que c'est une farce, vous me faites marcher n'est-ce pas ? John: Cessez de me faire perdre mon temps. Je vous l'ai dit, si vous aviez l'intention de me faire chanter en vous servant de mon ex-femme, vous perdez votre temps. Je ne suis plus intéressé par elle. Il s'est mis à bégayer. Klaus: C...com....comment...est-ce possible ? John: Bien de bonnes choses à vous. Il a raccroché et j'ai vu mes maigres chances s'évanouir à ce moment. John était un être sans coeur, il venait de me le prouver une nouvelle fois. Comment j'avais pu être aussi stupide de croire en lui ??? Que vais-je devenir maintenant ? Cet homme va me livrer à ses clients et ceux-ci vont à coup sur se servir de mon corps. Rien que le fait d'y penser m'a fait paniquer. Si John, ne voulait pas m'aider, j'allais devoir me débrouiller toute seule. Klaus: Apparemment, vous aviez raison. Votre petit mari ne veut plus de vous. Dommage ! Nous deux seront obligés de rester ensemble pour un temps indéfini. Il s'est approché de moi et a tendu la main pour caresser mon visage, j'ai tourné la face en affichant une expression dégoûtée. _ Patron, je peux la baiser avant qu'elle n'être dans le circuit ? A dit l'un de ses hommes qui nous observait depuis en silence. Je l'ai regardé avec horreur. Klaus: Cesse de réfléchir avec ta bite, nous avons plus urgent en ce moment ! Ses mots étaient une douce mélodie pour mon âme. ___ Nous allons bouger d'ici peu, prépare les hommes. Ordonna t'il à cet homme malveillant qui avait voulu abuser de moi. _ D'accord Boss ! Il est sorti juste après et la seconde qui suit, Klaus m'a fixé intensément. Klaus: J'espère pour toi que tu ne songes pas à me créer des ennuis, au cas contraire je n'hésiterai pas à te liquider. Une menace. Venant de cet homme, je m'attendais à tout. Son âme était aussi obscure que la nuit. .... *John* J'étais encore au bureau lorsque j'ai reçu le coup de fil provenant d'un numéro inconnu. J'ai répondu en signalant à mon assistant de mettre en place le processus de localisation. Même si elle ne voulait plus de moi, la promesse que j'avais faite était encore valide. Je comptais la sortir du gouffre et profiter pour mettre Klaus hors d'état de nuire une bonne fois pour toutes. * * *Ruby* Nous avons quitté le local bien après pour une destination qui m'était inconnue. Assise à l'arrière du van, j'attendais mon sort en réfléchissant toujours à une quelconque solution. Nous avons traversé une intersection, et Klaus a appelé l'un de ses contacts pour lui signaler notre arrivée. Lorsqu'il a mis fin au coup de fil, il m'a lancé un regard espiègle à travers le rétroviseur. Klaus: Nous arrivons bientôt petite ! Son sourire m'a donné l'envie de vomir. Je l'ai ignoré en me plongeant à nouveau dans mes pensées. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu un bruit étrange provenant de la toiture du véhicule. Klaus: Qu'est-ce qui se passe ? Demanda t'il au conducteur. _ Je l'ignore patron ! Klaus: Vite accélère ! La voiture a à peine eu le temps d'avancer de quelques mètres quand soudainement le toit a été arraché subitement en créant un grand bruit ressemblant à un pot dont le couvercle avait été ôté. J'ai levé les yeux et j'ai pu voir clairement les étoiles dans le ciel et .. "John ?" Je n'arrivais pas à croire que ça soit lui pourtant c'était bel et bien le cas. Il était venu à ma rescousse. Il est apparu sur le siège arrière et a donné un coup rapide au conducteur qui l'a plongé dans un état second. Klaus voyant cela a sorti son arme et l'a pointé sur lui en affichant un sourire diabolique. Klaus: Je savais que tu viendrais même si tu m'as fait tout un moment.... John: Baisse ton arme pour ton propre bien Klaus ! Klaus: Dis adieu à ta chère épouse ! Il s'est exprimé en positionnant l'arme sur moi. J'ai pris peur. Voyant ma vie défiler tout d'un coup. John: Ne sois pas stupide Klaus. Au même moment, une détonation a résonné dans le véhicule qui n'avait cessé de rouler à vive allure. J'ai fermé les yeux attendant ma fin mais rien de tel ne s'est produit. Quand je les ai ouvert j'ai vu l'horreur. Klaus avait un trou au niveau du crâne , près de sa tempe où la balle s'était logée. Je me suis tournée pour regarder John mais sans tenir compte de ma présence, il s'est dirigé rapidement à l'avant et a pris le contrôle du véhicule qui était en train de se rapprocher du pont. Avant que notre chute ne se fasse, il a su maîtriser le véhicule nous sauvant la vie par la même occasion. Tout s'était passé si vite... Une dizaine de minutes après, notre véhicule fut entouré des voitures de police. John est sorti et a contourné pour ouvrir la portière du côté passager où je me trouvais. Il l'a ouverte et m'a tendu la main. Je l'ai fixé sans réagir et l'instant d'après, j'ai éclaté en sanglots. *À Suivre...* '