*OBLIGATION_IMMORALE* *CHAPITRE FINAL* Il m'a fixé de manière étrange et s'est raclé la gorge par la suite pour prendre la parole. John: Pourquoi tu pleures maintenant ? Je n'ai pas répondu, je ne cessais de pleurer à chaudes larmes. L'instant d'après, l'un de ses amis que je reconnaissais s'est approché de nous. Ted: C'est bon, on a mis la main sur le chauffeur et le gardien. John: Super, conduit la vers l'ambulance s'il-te-plaît. Dit-il en m'observant à distance. Ted: D'accord. J'ai voulu lui parler mais j'ai réalisé à cet instant précis que ce n'était pas le moment. Il ne semblait pas être disposé à m'écouter. J'ai suivi Ted vers l'ambulance à contrecoeur. .... *John* L'avantage d'être une personne influente est qu'on a la capacité de faire des choses les plus extraordinaires dans un délais court. Mon assistant m'avait aidé à rassembler tout ce bon monde et nul n'était l'intervention des snipers en place , je serais probablement un homme brisé. Je suis conscient d'avoir risqué ma vie pour elle pourtant au fond , je me demandais si elle aurait été capable de le faire pour moi. Lorsque j'ai appris qu'elle avait entamé la procédure de divorce, une part de moi s'est déchirée. Si aimer fait autant souffrir , je préfère rester cet homme froid pour éviter d'être heurté à chaque fois qu'elle songerait à agir comme bon lui semble. * * *[ Plus tard ..... ]* Lorsque le calme est revenu, je suis retourné à la villa pour faire une mise au point. J'étais troublé, cette réaction était contraire car en principe, je devais me réjouir d'avoir pu enfin me débarrasser de l'assassin de mes parents pourtant ce n'était pas le cas. J'allais passer toute la nuit à réfléchir... .... *•• Villa des Lilas* *Léane* Je me tenais au balcon cette nuit lorsque j'ai vu Jack quitter la villa en trombes. Je n'ai pas eu le courage de lui demander où il allait. Autour de minuit, il est rentré. Je l'ai su car je dormais à peine. Une part de moi était inquiète pour lui. Dès qu'il a rejoint sa chambre, je suis allée le regarder. Après avoir signalé ma présence, je suis entrée. Il était allongé sur le lit et s'est relevé quand il m'a vu. Pendant un bref instant, on s'est regardé. Il était étrange. S'était-il passé quelque chose de grave ? J'ai inspiré grandement avant de m'exprimer. Moi: Tout va bien ? Il m'a fixé sans me dire quoique ce soit. Je me suis approchée de lui de manière hésitante. ___ Jack, je sais que nos rapports n'ont pas toujours été les plus glorieux mais sache que je m'inquiète sincèrement pour toi. Il a croisé mon regard au même instant. Jack: Tu as raison, il s'est passé quelque chose cette nuit. Mon coeur a jailli dans ma poitrine. Était-ce en rapport avec moi ? Pourquoi son regard semblait vide ? Moi: Qu'est-ce qui s'est passé ? Jack: Mes sincères condoléances. À l'écoute de ses mots, je suis restée dubitative. Pourquoi me disait t'il cela !? Il est arrivé quelque chose à ma mère ? Moi: C'est ma mère ? Jack: Ton père est décédé...et ta mère se trouve dans un état critique. J'ai éprouvé une grande tristesse pour ma mère. Même après tout le mal qu'elle m'avait fait je l'aimais toujours. Comment ne pas ? Que je le veuille ou non, elle est celle qui m'a mise au monde, s'est occupée de moi et m'a donné de l'amour à sa façon. Même si à la fin elle a commise une grave faute..... J'ai laissé échapper quelques gouttes de larmes. Moi: Je veux la voir ! Jack: Ce n'est pas possible pour le moment. Moi: Pourquoi ? Jack: Elle ne peut recevoir de visites pour l'instant. Moi: ....quand est-ce ça sera faisable ? Jack: Je l'ignore ! J'ai pris place sur le lit en soutenant ma tête de mes mains. Il s'est assis près de moi et m'a pris dans ses bras. ___ Je suis désolé ! Moi: Merci . Nous sommes restés silencieux, mes pleurs étaient muets tout comme ma douleur. Quand j'ai ressenti la fatigue m'envahir, j'ai posé ma tête contre son épaule. Jack: Tu dois te reposer . Je n'avais pas la force de riposter. Il m'a aidé à m'allonger et quelques minutes plus tard , mes yeux se sont fermés. Ma douleur s'est estompée. * *Un mois plus tard* *Ruby* Depuis mon sauvetage, je n'avais plus eu des nouvelles de John. Cet après-midi j'ai reçu une notification du tribunal. En la lisant mon coeur est devenu lourd. La décision finale avait été prise. Je devais me rendre à quatre heures pour clôturer la procédure. À l'heure du rendez-vous, j'ai mis mes activités en suspens pour honorer par ma présence. À mon arrivée, j'ai trouvé John sur les lieux. Il semblait être pressé de divorcer. J'avais cru qu'après ce qui s'était passé, il allait revenir vers moi et qu'on pourrait reprendre où nous nous étions arrêtés mais il n'avait rien fait de tel. Au contraire, grâce à ses relations, il avait fait en sorte que la procédure prenne moins de temps. Je me suis approchée de lui et nous sommes entrés ensemble dans le bureau du juge. Le document était déjà prêt, il ne manquait plus que nos signatures. Il l'a fait en premier sans hésiter , j'ai eu profondément mal. À mon tour, j'ai pris un temps de réflexion avant de le faire. _ Vous avez changé d'avis Mademoiselle Bell ? M'a demandé le juge . Moi: Non, non, excusez-moi ! J'ai signé le document en sachant pertinemment bien ce que ça impliquait. _ Bien, vous êtes officiellement divorcés ! C'était ce que je voulais au départ mais les sentiments qui m'animaient me tuaient à petit feu. John: Il faut que j'y aille. Ce fut un plaisir Monsieur le juge. _ J'espère qu'on pourra se revoir dans de meilleures circonstances. Il a souri et sans me lancer le moindre regard, il est sorti. J'ai fait de même pour tenter de le rattraper. Ce ne fût pas chose facile mais lorsque j'y suis parvenue, je l'ai obligé à s'arrêter. Il m'a fait face en me regardant en silence. Moi: On peut parler ? John: J'ai bien peur que nous n'ayons plus rien à nous dire. Si tu as une information à me communiquer, tu peux te rapprocher de mon assistant. À peine a-t-il fini de s'exprimer, qu'il est monté dans son véhicule pour s'en aller. Je suis restée figée, comme une idiote à l'observer. Il me détestait . Peut-être avais-je été un peu trop dure avec lui. Le regret s'est installé. Je me suis mise à réfléchir, la seule personne qui pouvait m'aider était sa grand-mère. Sans perdre une seconde de plus, j'ai pris place à bord du véhicule pour me rendre au Domaine Lewis. * * [ Quarante minutes plus tard.... ] Lorsque je suis arrivée, j'ai été conduit dans la salle de séjour principale. Je suis devenue soudainement pâle, cet endroit me rappelait les moments passés avec John. Quelques instants après, sa grand-mère est entrée. Je me suis levée pour la saluer. Elle paraissait bien triste , c'était la première fois que je la voyais dans cet état. Moi: Tout va bien Mde Lewis ? Elisabeth: Pourquoi cette question ma fille ? Moi: Vous êtes différente. Elle a souri faiblement et s'est assise avant de me répondre. Elisabeth: Aujourd'hui est un jour bien triste ma petite. J'ai la sensation d'avoir échoué en tant que parent et je m'en veux énormément. Moi: Pourquoi ? Si c'est à cause de notre divorce vous.... Elle m'a interrompu. Elisabeth: Non, ne t'en fais pas. Les femmes , ça va et ça vient ! Ça n'a pas marché avec toi, ça me chagrine certes mais l'état de mon petit-fils m'inquiète encore plus. Moi: Comment ça ? Je ne comprenais absolument rien de tout ce qu'elle me disait. Elisabeth : Les douleurs physiques sont plus faciles à guérir comparées aux douleurs de l'âme. Tu as fait beaucoup de mal à mon garçon et je te prierais à l'avenir de te tenir à l'écart de lui. Moi: Comment pouvez-vous me demander cela ? Nous serons bientôt parents ! Qu'il le veuille ou non il devra l'accepter et j'espère qu'il saura jouer sa partition dans nos vies. Elisabeth : Tu sais ma petite, j'ai pris le temps de t'observer. D'apprendre à te comprendre et te connaître et j'ai réalisé que tu as certes une belle âme mais tu as encore de nombreuses lacunes concernant la vie et les rapports humains. Je te souhaite de mûrir, pour ton bien mais surtout pour les responsabilités qui pèsent sur tes épaules. Gérer les Entreprises Bell te demandera énormément de sagesse. Sois sage ! Elle s'est levée pour me signaler par la même occasion qu'elle mettait fin à notre entretien pourtant je n'avais pas encore terminé avec elle. Moi: Grand-mère, .... Elle s'est arrêtée et m'a regardé. ___ J'aime votre petit-fils ! Elisabeth: Parfois l'amour ne suffit pas pour être heureux ! Dit-elle avant de disparaitre. Était-ce la fin ? J'ai tant voulu ce divorce et aujourd'hui qu'il m'a été offert sur un plateau d'argent, je n'arrive pas à m'en réjouir. Que dire de John ?.....il ne veut plus entendre parler de moi. Tous les évènements que j'ai vécu ces derniers temps sont revenus successivement dans mon esprit. Je me retrouvais seule, avec un bébé en cours de route. *Fin...*.