**LA RÉFORME DU CODE DES DOUANES DE L’UNION : LES RECOMMANDATIONS D’ECOMMERCE EUROPE** La révision en cours du **Code des douanes de l’Union (CDU)** suscite un fort intérêt chez les acteurs du commerce électronique, tant pour des raisons de **sécurisation** des procédures (lutte contre la fraude et les doubles impositions) que pour des enjeux de **compétitivité** et de **simplification*. Dans sa position publiée le **4 février 2025*, Ecommerce Europe formule une série de recommandations pour améliorer le **système IOSS** (Import One-Stop Shop) et renforcer les **procédures douanières** de l’Union européenne, dans le but de créer un environnement plus juste et plus sûr pour les entreprises européennes. — **1. Mieux sécuriser l’IOSS et réduire la fraude** Ecommerce Europe souligne que l’**IOSS** est un outil crucial pour la collecte de la TVA sur les petits envois. Toutefois, l’association note plusieurs fragilités : • **Transmission sécurisée de l’ID IOSS** : Permettre aux vendeurs de communiquer leur numéro IOSS via des solutions technologiques neutres (**codes QR, codes-barres*). Cela réduirait la fraude et éviterait la **double taxation** à l’import. • **Renforcement de la protection contre l’usage abusif** : Les entreprises honnêtes ne sauraient être rendues responsables lorsque leur numéro IOSS est utilisé de façon frauduleuse. Il importe donc de mettre en place des **contrôles** garantissant la **fiabilité** de la base de données. — **2. Améliorer le partage des données et les procédures douanières** • **Connexion au centre de données douanières** : L’association recommande de relier le futur hub de données de l’UE au système **ICS2** existant pour **harmoniser** et **optimiser** l’échange d’informations entre tous les acteurs (opérateurs postaux, transporteurs, plateformes, autorités douanières). • **Alignement des obligations déclaratives** : Selon Ecommerce Europe, il faut **coordonner** les exigences du Code des douanes avec celles de la **TVA** (IOSS), notamment pour la gestion des **retours** et des **corrections** (modifications post-transactionnelles). • **Facilitations pour opérateurs fiables** : Un statut de type **« Trust and Check »** devrait s’appliquer aux entreprises ayant fait leurs preuves, leur octroyant par exemple des **contrôles réduits** et un **traitement prioritaire** des formalités. — **3. Harmoniser la gestion des biens interdits et restreints** Ecommerce Europe déplore l’hétérogénéité des **listes nationales** de biens interdits ou soumis à restrictions, et la **manque de transparence** sur les documents exigés. Elle plaide pour : • **Une harmonisation progressive** : Mise en place d’une **liste unique** au niveau européen, clairement accessible. • **Une meilleure cohérence** entre douanes, règles de sécurité produit et protection du consommateur, afin de **prévenir l’entrée de marchandises dangereuses** sur le marché intérieur. — **4. Préserver un environnement concurrentiel équitable** Pour Ecommerce Europe, la réforme du CDU sera d’autant plus efficace si elle **s’articule** avec : • **La suppression cohérente du seuil de 150 €** pour les droits de douane, afin d’éviter les fraudes à la sous-évaluation et de rétablir une juste concurrence. • **Un régime « deemed importer »** renforçant les responsabilités fiscales et non fiscales des places de marché et des vendeurs extra-UE, tout en tenant compte de la **diversité des modèles** économiques (certaines plateformes n’ont aucun accès physique à la marchandise). • **Des ressources informatiques finalisées** : La mise en œuvre du nouveau hub de données et l’achèvement du système **ICS2** doivent être **prioritaires** pour que les règles puissent s’appliquer correctement. — **Conclusion** Face à l’essor rapide du e-commerce transfrontalier et à la pression concurrentielle des opérateurs non européens, **Ecommerce Europe** appelle à une réforme **ambitieuse** et **pragmatique** du Code des douanes de l’UE. Il importe de **sécuriser l’IOSS**, d’**harmoniser** les procédures et de **renforcer** la confiance entre autorités, transporteurs, vendeurs et plateformes. Dans un souci de **flexibilité** et de **proportionnalité*, la Commission et les États membres sont invités à **clarifier** les exigences techniques et à prévoir un temps **suffisant** pour que les entreprises, notamment les PME, puissent adapter leurs systèmes et leurs pratiques. Une telle approche, associée à la **transparence** des listes de biens interdits et à la **simplification** des obligations déclaratives, contribuera à **stabiliser** le marché intérieur et à **protéger** tant les consommateurs que les acteurs économiques légitimes. **Lien vers la position d’Ecommerce Europe** : [Ecommerce Europe’s position on EU Customs and Imports – 04/02/2025](https://ecommerce-europe.eu/wp-content/uploads/2025/02/ECOM-Position-on-EU-Customs-and-Imports-04022025.pdf) **#ecommerce #douanesue #ioss #tva #compétitivité #trustandcheck #transport #digital #importations**