**Réseau transeuropéen de transport : la France sommée de transposer la directive européenne** ## **Une mise en demeure renforcée par un avis motivé** La **Commission européenne** a adressé un **avis motivé** à la **France*, l’exhortant à **transposer intégralement** dans son droit national la directive relative au **réseau transeuropéen de transport (RTE-T)*. Cette directive, qui vise à renforcer les infrastructures de transport européennes, devait être transposée avant le **10 août 2023**. L’avis motivé fait suite à une **première lettre de mise en demeure envoyée en septembre 2023*, restée **sans réponse satisfaisante**. **La France dispose désormais de deux mois** pour mettre sa législation en conformité, **faute de quoi la Commission pourrait saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)*. La **Belgique** et l’**Allemagne** ont également reçu des avertissements similaires. ## **Quels enjeux pour le réseau transeuropéen de transport ?** Le **RTE-T** est un **projet structurant** visant à **connecter efficacement les infrastructures de transport européennes*, notamment en facilitant le **transport transfrontalier** et en accélérant le déploiement des **grands corridors logistiques**. La directive imposait aux États membres plusieurs obligations clés : ✅ **Désigner une autorité de supervision** spécifique pour chaque projet RTE-T prioritaire ; ✅ **Simplifier les procédures administratives** pour l’octroi des permis, avec une durée maximale de **quatre ans** ; ✅ **Renforcer la coordination transfrontalière*, notamment sur les projets d’**intérêt commun dépassant 300 millions d’euros**. ## **Un retard français qui menace les projets stratégiques** L’absence de transposition de cette directive en France **retarde la mise en œuvre** de plusieurs projets essentiels pour le développement des infrastructures de transport nationales et européennes. Parmi les chantiers concernés figurent : * **Le tunnel ferroviaire Lyon-Turin**, un projet clé pour le transport de fret entre la France et l’Italie ; * **Les infrastructures du Grand Paris Express**, qui doivent s’intégrer dans le réseau européen de transport ; * **Les liaisons transfrontalières avec l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique**, cruciales pour les échanges commerciaux. En ne respectant pas ces engagements, la France **s’expose à des sanctions européennes** et risque un **blocage de financements** dédiés au développement des infrastructures de transport. ## **Prochaine étape : le risque d’un recours devant la CJUE** Si la France ne répond pas dans les **deux mois impartis*, la Commission européenne pourrait **saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)*. Une telle procédure pourrait aboutir à des **sanctions financières** et retarder encore davantage la modernisation des infrastructures françaises. 🔗 **Source officielle :** [Commission européenne](https://ec.europa.eu/transport/home_en) #transporteuropéen #rte-T #mobilité #france #infrastructures #unioneuropéenne #cjue #euroscope