EuroScope : la chaîne sur l’Europe
EuroScope : la chaîne sur l’Europe
February 25, 2025 at 11:28 AM
**L’isolement stratégique de l’Europe face à l’axe Trump-Poutine : une fracture transatlantique irréversible ?** #### **Un tournant géopolitique aux allures de cauchemar sécuritaire** Le mardi **18 février 2025*, un événement aux **conséquences potentiellement historiques** s’est produit : les ministres des Affaires étrangères américain et russe, **Marco Rubio et Sergueï Lavrov*, se sont réunis en **Arabie Saoudite** afin de **restaurer leurs relations diplomatiques** et de poser les bases de **négociations de paix pour l’Ukraine*. Cependant, cette initiative a été conduite **sans la participation des Européens ni des Ukrainiens*, laissant le Vieux Continent **spectateur impuissant d’une reconfiguration stratégique mondiale**. Ce rapprochement s’inscrit dans un **contexte de durcissement idéologique** entre Washington et Bruxelles. Lors de la **Conférence de Munich sur la sécurité (14-16 février 2025)**, **J.D. Vance*, vice-président des États-Unis, a **violemment critiqué l’Europe et ses valeurs*, l’accusant de restreindre **la liberté d’expression** (notamment pour les mouvements chrétiens opposés à l’avortement) et de mettre en péril sa population à cause d’une **immigration incontrôlée*. Ces déclarations ont rappelé le **discours de Vladimir Poutine en 2007**, où il dénonçait l’expansion de l’OTAN comme une trahison des engagements pris par Washington en 1990 envers Mikhaïl Gorbatchev. Avec **Trump de retour à la Maison-Blanche*, les États-Unis semblent désormais **considérer l’Europe non plus comme un allié historique, mais comme une rivale, voire un adversaire idéologique*. Une transformation majeure qui **redistribue les cartes de la géopolitique mondiale**. --- ### **Les États-Unis de Trump : un adversaire stratégique et idéologique de l’Europe** #### **Une politique étrangère expansionniste et impérialiste** Durant son premier mandat (2017-2021), **Donald Trump appliquait une politique extérieure qualifiée de « jacksonienne »*, c’est-à-dire **nationaliste et isolationniste*, limitant les interventions américaines aux seuls intérêts directs des citoyens des États-Unis. Toutefois, avec **son retour au pouvoir en 2025*, cette approche a évolué vers **un impérialisme décomplexé**, marqué par des ambitions territoriales surprenantes. Le **7 janvier 2025*, lors d’une conférence de presse à **Mar-a-Lago*, Trump a **revendiqué la souveraineté américaine sur plusieurs territoires stratégiques** : * **Le Groenland**, qu’il souhaite acheter au Danemark pour renforcer la présence militaire américaine en Arctique. * **Le canal de Panama**, dont il veut récupérer le contrôle pour dominer les flux maritimes entre le Pacifique et l’Atlantique. * **Le Canada*, qu’il envisage comme **le 51ᵉ État des États-Unis*, principalement pour **accéder aux routes maritimes du Passage du Nord-Ouest** en raison de la fonte des glaces. Ces revendications rappellent **les stratégies expansionnistes américaines du XIXᵉ siècle*, marquées par **l’achat de territoires (Louisiane en 1803, Alaska en 1867)** ou la **prise de contrôle par intimidation et conquête militaire*, à l’image des interventions de **William McKinley en 1898** aux Philippines, à Hawaï, Cuba et Porto Rico. #### **L’Ukraine et l’Europe sacrifiées sur l’autel du pragmatisme trumpien** Lors de la **Conférence de Munich**, **J.D. Vance** a exprimé une vision **radicalement opposée à celle des Européens*, minimisant la question ukrainienne et **faisant du continent européen la cible principale de son discours*. Quelques jours plus tard, le **18 février*, la réunion entre **Rubio et Lavrov en Arabie Saoudite** a officialisé un virage diplomatique qui **pourrait sceller le destin de l’Ukraine** : * **Abandon de toute perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN*, une concession que Trump aurait déjà faite à Poutine lors d’un **échange téléphonique récent**. * **Reconnaissance implicite des annexions russes**, voire cession de territoires supplémentaires. * **Pression pour un départ du président Zelensky**, condition jugée nécessaire par Moscou pour un règlement du conflit. Selon le **Financial Times**, **Trump envisagerait même un retrait des troupes de l’OTAN stationnées en Europe de l’Est** (notamment en **Pologne et dans les pays baltes**), un **véritable tremblement de terre stratégique** qui **laisserait ces nations à la merci des ambitions russes**. --- ### **L’Europe face à l’abandon américain : entre division et sursaut stratégique** #### **Un continent paralysé par ses propres fractures internes** Face à cette **reconfiguration brutale**, **l’Europe peine à réagir** en raison de **profondes divisions internes** : * **La Hongrie et la Slovaquie** soutiennent ouvertement des positions pro-russes. * **Les partis d’extrême droite** en France, en Italie et en Allemagne plaident pour **un désengagement total du conflit ukrainien**. * **L’Allemagne et la Pologne** refusent toute intervention militaire, notamment par crainte de **perdre des voix aux prochaines élections** (élections allemandes du **23 février*, présidentielle polonaise en **mai 2025**). Or, **l’histoire a prouvé que les stratégies d’apaisement face aux régimes autoritaires sont vouées à l’échec*. L’Europe doit impérativement **sortir de son inertie**. #### **Vers un sursaut stratégique ?** Face à l’urgence, **Emmanuel Macron a convoqué des réunions d’urgence à l’Élysée les 17 et 19 février**. Parmi les options envisagées : * **Mise en place d’une « force de réassurance » en Ukraine** (30 000 soldats franco-britanniques). * **Accélération du réarmement européen*, en mobilisant l’**Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR)**. * **Renforcement de la dissuasion nucléaire européenne** via les arsenaux français et britannique. * **Confiscation des 150 milliards de dollars de réserves russes gelées en Europe**. --- ### **Quelle autonomie stratégique pour l’Europe ?** L’attitude américaine restera-t-elle **cohérente sur le long terme ?** Plusieurs facteurs pourraient modifier la donne : * **Poutine pourrait durcir ses exigences**, rendant un accord de paix impossible. * **Le Congrès américain pourrait contrer Trump**, notamment si l’opinion publique s’oppose à une politique étrangère trop radicale. Mais une **chose est certaine** : **l’alignement sur Washington n’est plus une garantie de sécurité pour l’Europe*. L’UE doit **prendre son destin en main*, notamment en **développant des alliances alternatives** : * **Un rapprochement avec l’Amérique latine**, en finalisant l’accord Mercosur. * **Un partenariat stratégique avec la Chine*, notamment pour **accélérer la transition énergétique européenne** via l’importation massive de **panneaux solaires, d’éoliennes et de pompes à chaleur**. La **fracture transatlantique semble désormais irréversible*. Il appartient aux Européens **d’assumer enfin leur souveraineté stratégique**. **#europe #géopolitique #trump #russie #ukraine #sécurité #unioneuropéenne #euroscope**
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