
Haïdara Mohamed Ibrahim
February 9, 2025 at 03:38 PM
Justice et Pardon : Le Cri d’un Peuple
Je réclame justice, au nom des âmes brisées,
Des cœurs foudroyés, des rêves assassinés.
Au nom des martyrs du silence imposé,
Et des espoirs noyés dans le puits du mépris.
Justice ! Pour les enfants à qui l’on vole le futur,
Pour les villages incendiés, les cendres d’un mur.
Pour les femmes en deuil, les hommes enchaînés,
Pour cette terre, le Niger, qui refuse de plier.
Je réclame justice, mais pas la vengeance,
Pas le poison amer qui nourrit l’arrogance.
Car la justice aveugle doit ouvrir ses yeux,
Voir la vérité qui saigne sous un ciel orageux.
Le pardon… Oui, le pardon ! Un mot difficile à porter,
Mais peut-être une clé pour réapprendre à marcher.
Pardonner, ce n’est pas effacer les blessures,
C’est refuser que la haine devienne une armure.
Ô Niger, mon pays, écoute ce cri profond,
Les cendres de nos douleurs forment un pont.
Un pont entre le passé et l’avenir à bâtir,
Un chemin où justice et pardon peuvent s’unir.
Justice pour que le sang cesse de couler,
Pour que les mots soient plus forts que les fusils braqués.
Pardon pour ne pas devenir ce que nous combattons,
Pour que l’humanité triomphe sur nos prisons.
Terrorisme intellectuel, tu ne me fais pas peur,
Ton ombre n’éteindra jamais ma lueur.
Nous sommes un peuple debout, fiers de nos racines,
Et nos voix briseront enfin tes doctrines assassines.
Alors justice, oui, mais une justice éclairée,
Qui juge, mais qui élève, qui répare, qui refait.
Et pardon, non comme faiblesse, mais comme force,
Car seul l’amour peut faire tomber les écorces.
Ô Niger, mon pays, lève-toi et avance,
Laisse la lumière percer l’épaisse souffrance.
Justice et pardon, comme deux frères en marche,
Pour que le Niger retrouve enfin sa place.
Et dans ce texte, mon cri devient flambeau,
Pour que justice et pardon éclairent nos maux.
Je réclame justice, mais je tends aussi la main,
Car seul le pardon peut apaiser nos lendemains.
Haïdara Mohamed Ibrahim