11 février 1990 - 11 février 2025: 35 ans après sa libération le monde se souvient de MANDELA, une icône intemporelle et un héritage qui défie le temps. Le 11 février 1990, restera à jamais une date gravée dans les annales de l'histoire. C'est ce jour que Nelson Mandela, recouvre enfin la liberté après 27 années de sa vie, passées derrière les geôles du régime ségrégationniste de l'apartheid qu'il combattait. Ce moment longtemps attendu a résonné comme l'aboutissement heureux d'un long combat contre les inégalités raciales. C'était aussi la consécration pour Nelson Mandela, bête noire, du système de l'apartheid. Enfin, l'Afrique du Sud amorçait une phase de son histoire, plus apaisée, après des années de confrontation sanglante entre la minorité blanche et la majorité noire. Nelson Mandela, le héros du jour, venait de loin, même si par la suite, il réussira à accéder à la magistrature suprême de son pays. Sa vie si mouvementée, est l'un des plus grands récits et un des exemples aussi de résilience, de lutte pour la liberté, l'égalité et la justice au cours du xxe siècle. Mandela est passé de jeune militant engagé à Président de la République d'Afrique du Sud, la nation arc-en-ciel. Une rétrospective de la vie et du parcours de Nelson Mandela permet de comprendre que le hasard n'a pas joué un grand rôle dans son destin fabuleux, qu'il lui aura fallu consentir d'immenses sacrifices pour marquer son temps et bouleverser le cours de l'histoire de son pays et du monde. Nelson Rolihlahla Mandela nacquit le 18 juillet 1918 dans la petite bourgade de Mvezo, en Afrique du Sud, au sein de l'ethnie Xhosa. Dès son jeune âge, il est témoin des injustices du régime colonial britannique et plus tard de l'apartheid, ce système de ségrégation raciales institutionnalisé instauré par le gouvernement sud-africain en 1948. Nelson Mandela a adhéré à l’African National Congress (ANC) en 1944. La même année, il a cofondé la Ligue de jeunesse de l’ANC (ANCYL) avec Walter Sisulu et Oliver Tambo, dans le but de dynamiser la lutte contre l’apartheid et d’impliquer davantage la jeunesse sud-africaine dans le combat pour l’égalité des droits. Partisan de la non violence dans la lutte, il se rend compte que ce n'est pas la meilleure option face à un régime autoritaire et trop brutal. Il finit par se rallier à la méthode forte. En 1961, après le massacre de Sharpeville au cours duquel 69 manifestants pacifiques ont été tués par la police, Mandela se joint à d'autres pour créer la branche armée de l'ANC, l'Umkhonto we Sizwe ( La lance de la nation ). Traqué par les autorités sud-africainnes, Mandela est appréhendé en 1962. Il fut jugé et condamné à 5 ans de prison pour incitation à la grève et sortie illégale du territoire. L'Etat alourdira les charges contre lui, en l'accusant de sabotage et de complot contre le gouvernement. Pendant le procés de Rivonia qui a suivi, en 1964, Mandela fit une intervention restée mémorable, car dans son propos historique, il a martelé son engagement en réaffirmant avec force conviction le noble idéal qui le sous-tend. Il s'est dit prêt à mourir pour la cause qu'il défend, en laquelle, il croit profondément. "J'ai chéri l'idéal d'une société démocratique et libre dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble, en harmonie, avec des chances égales. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et que j'espère atteindre. Mais, s'il le faut, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.", avait déclaré, l'accusé Mandela. Le 12 juin 1964, il est condamné à la prison à perpétuité. Il fut déporté sur l'île de Robben Island, une forteresse isolée, aux larges du cap où il passera 18 ans en détention. 27 années, derrière les barreaux: un homme face à l'histoire. Dans les pires conditions, Mandela subit les humiliations du régime carcéral de l'apartheid. Assigné à des travaux forcés dans une carrière de chaux, privé de visites régulières et de lecture, il endura l'épreuve de l'isolement. Malgré tout, il ne pliera jamais. Au fil du temps, au prix de nombreux sacrifices, Mandela devient une figure mythique, un symbole vivant du combat pour la liberté et l'émancipation des peuples. Alors qu'il croupit en prison, l'ANC, n'a pas baissé les armes. Le parti, depuis l'exil, a entretenu la flamme de la résistance. La pression internationale contre le pouvoir sud-africain n'a pas faibli, au contraire, elle a augmenté. L'ONU a condamné, solennellement, l'apartheid. Des sanctions économiques ont été prononcées contre l'Afrique du Sud. Partout dans le monde, des mouvements se sont constitués pour exiger la libération immédiate de Mandela. En 1982, il a été transféré à la prison de Pollsmoor, puis, à celle de Victor Verster en 1988 où son régime carcéral a été allégé, peu à peu. La libération historique de Mandela: Puis, vint le 11 février 1990. Sous la pression des manifestations, des campagnes de boycott tous azimuts, après des négociations internes laborieuses, Frédéric de Klerk, alors à la tête de l'Afrique du Sud, annonce au monde la bonne nouvelle de la libération réclamée à cor et à cri, de longues années durant, de l'icône mondiale, Nelson Mandela. Ce 11 février 1990, à 16h14, le plus célèbre prisonnier du monde, franchit les portes du centre pénitentiaire de Victor Verster, main dans la main, avec son épouse, Winnie Mandela, devant une foule euphorique et des millions de spectateurs à travers la planète. A cet instant, le compte à rebours pour la fin de l'apartheid commença. Dans sa première déclaration, il a exhorté à dépasser la rancœur et à privilégier la réconciliation afin de tourner la page du passé et construire une nation et ouvrir une ère de paix et de cohésion. En se faisant violence pour réfréner l'instinct de vengeance en lui et chez toutes les victimes de l'arbitraire et de la ségrégation, Mandela a confirmé sa stature d'homme d'état et sa réputation de leader visionnaire, patriote et responsable. Mandela n'est pas rancunier ni vindicatif. Il a toujours porté en lui l'ambition de rassembler une nation divisée, dont les communautés sont opposées. Il s'est impliqué dans les tractations tortueuses qui ont permis de tenir en Afrique du Sud les premières élections mutiraciales. A tout seigneur, tout honneur, Nelson Mandela, sera le premier président noir élu de l'Afrique du Sud post-apartheid. Son mandat est marqué par la mise en place de la commission vérité et réconciliation qui a permis de solder le passé sans réveiller les vieux démons ni entraîner la guerre civile. Il refuse de briguer un second mandat en 1999, alors qu'il en avait la possibilité et était assuré d'être réélu. Décidément, cet homme est exceptionnel, à tous points de vue, et demeurera une école de patience, de sagesse, d'humilité, de clairvoyance aussi bien dans le combat militant que dans l'exercice du pouvoir. Homme de paix et de tolérance, Nelson Mandela a reçu le prix Nobel de la paix en 1993. Jusqu'à sa mort le 5 Décembre 2013, il fut une référence pour les défenseurs des droits humains et civiques. Nelson Mandela n'est pas seulement un héros sud-africain, c'est une légende mondiale. Son combat et son parcours inspireront toujours à travers le temps et au-delà des générations. Figure marquante du xxe siècle, il a su transformer la douleur et l'injustice en une source d'espérances pour l'humanité. Le 11 février 1990, est ce jour où un homme, fraîchement revenu de l'enfer de la prison, a brisé les chaînes qui avilissaient sa nation, traversée par des courants antagonistes et étranglée par la haine et les tensions inter-raciales. Mandela laisse en héritage la culture du pardon et de la tolérance qui permet de soulever des montagnes et de dominer les passions. La rédaction 📢 Suivez les Actualités Brûlantes du Sahel! Restez informé des événements majeurs du Sahel avec deshc informations fiables et vérifiées. 👉 Abonnez-vous ici : https://www.facebook.com/share/p/1A8DHKKtkV/