
Actualités Brûlantes du Sahel
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Sahel Ni répit ni trêve dans les menées subversives djihadistes : le désordre bat son plein ! Le Sahel est en proie à une désintégration avancée. Ce n'est plus qu'un immense champ de ruines, un no'mans land où il n'y a plus d'autorité établie ni Etat légitime , craint et fort. En l'espace de 48 h, le Mali et le Niger ont été les théâtres d'une série d'attaques massives, coordonnées, et d'une rare violence. Outre les pertes humaines et matérielles considérables, la succession d'attaques consacre un échec politique, un cinglant revers pour les Etats saheliens dirigés par des juntes militaires. De lourdes défaites qui n'ont pas qu'une portée symbolique mais sont plutôt révélatrices d'erreurs tragiques inspirées et nourries par des pêchés d'orgueil. Gora ( Mopti, Mali) : un carnage militaire gravé dans le marbre Le 23 mai, les katibas du JNIM ont lancé un assaut brusque et violent contre le camp militaire de Gora, dans la région de Mopti. Le bilan, est effroyable: - 40 soldats maliens tués - 21 véhicules détruits, dont 3 blindés - un arsenal saisi: mitrailleuses lourdes, mortiers, RPG, munitions. Les assaillants, afin de frapper les esprits et parer aussi à toute velléité de contester leurs faits d'armes, ont filmé les corps de leurs victimes, les véhicules détruits. Les vidéos et images réalisées ont été, abondamment, diffusées sans filtre ni censure. L'objectif semble d'entretenir la psychose, d'exposer l'armée malienne à la risée publique, de démystifier l'Etat. L"apathie des autorités, prosternées et prostrées, incapables de la moindre réaction, renforce le sentiment chez les populations qu'elles sont dépassées par les événements et ont perdu le contrôle de la situation: " Qui ne dit rien consent". Tringa-Marena ( kayes) : une entreprise étrangère au milieu des flammes au nez et à la barbe de l'Etat Le 24 mai 2025, des hommes armés ont attaqué le site de l'entreprise chinoise COVEC, à Tringa-Marena, à 87 km de kayes. Les installations ont été entièrement, incendiées : engins de chantier, camions, entrepôts...Tout a été réduit en cendres. Les djihadistes ont filmé l'incendie. On voit dans les vidéos qui circulent à une vitesse virale sur certaines plateformes les flammes ravageant les hangars et le matériel de travail. L'on fait commerce de la terreur afin de dissuader tout investisseur potentiel de venir au Sahel pour entreprendre. On glisse sur le terrain de la guerre psychologique et mène une politique d"asphyxie de l'économie sahélienne, déjà exsangue. Dans un pays comme le Mali où les ressources minières sont l'ultime planche de salut budgétaire, les actes de sabotages d'infrastructures économiques rentables, n'ont pas qu'une incidence sécuritaire, seulement, c'est une brèche ouverte pour la banqueroute économique et financière assurée. Massina (Mali) : le harcèlement ne faiblit pas Dernier événement en date : le 24 mai au soir, un véhicule de l’armée malienne a été ciblé par un engin explosif improvisé (EEI) entre Wila et Tgoulongora, dans le cercle de Kay-Massina. L’attaque, revendiquée par la katiba Macina, s’inscrit dans une logique de harcèlement permanent, visant à saigner l’armée par des frappes ciblées, mobiles et incessantes. Niger : un feu roulant d'attaques qui sonne le glas du CNSP Alors que la junte militaire au Niger continue d'afficher un discours de fermeté et baigne dans le souverainisme , le pays s'enfonce dans la spirale de la violence et de l'insécurité du terrorisme hors de contrôle : - Anzourou ( Tilaberi): 7 civils tués le 23 mai à la suite d'attaques dans plusieurs localités - Tassara ( Tahoua) : embuscade, signalée le 22 mai 2025, contre un véhicule de la mairie. 2 personnes ont perdu la vie. - Diffa : première attaque depuis 2015 dans cette ville stratégique, entre 1h et 5h du matin le 24 mai 2025. Ces trois événements graves survenus en 48h témoignent de la vulnérabilité croissante du territoire nigerien, plus fragmenté que jamais. Les forces de défense et de sécurité ne contrôlent plus les zones frontalières ni ne maîtrisent les voies de communication. Le CNSP qui avait fait de la lutte contre l'insécurité, son cheval de bataille et de l'éradication totale du terrorisme, sa profession de foi, n'a enregistré aucun progrès dans ces domaines. Par contre, il peut se targuer d'avoir ruiné tous les acquis et de faire du Niger un sanctuaire pour les djihadistes. Le regain de violences et la recrudescence des attaques dans le Sahel ne frappent pas que les soldats ni ne se limitent à la spoliation d'installations névralgiques. L'insécurité galopante sape le moral, nuit à l'image et à la perception des pays, bref ruine la confiance en eux. Il y a des signes et faits qui ne rassurent guère : - Des corps sans vie de soldats maliens à Gora, exposés, en plein air - Des vidéos d'installations de COVEC, ravagées par des flammes, diffusées et partagées sur les réseaux sociaux - Des manifestants à Niamey, battant le pavé, pour dénoncer une junte incapable de sécuriser la capitale ouest et l'est du pays. Le JNIM et ses alliés djihadistes ont compris que la victoire s'obtient par les armes mais se construit aussi sur le terrain de la communication. En mettant en scène les batailles remportées, les groupes armés terroristes, exhibent leur puissance afin de forcer le respect et d'imposer leur autorité, pour aussi jeter le discrédit sur les États du Sahel en même temps que de les couvrir de ridicule. Les juntes au pouvoir, d'habitude, si bavardes et vantardes, se font de plus en plus discrètes et silencieuses face à leurs débâcles évidentes. Ni déclarations de démenti ou pour annoncer des victoires imaginaires ni hommages aux martyrs pour sans doute éviter d'attirer l'attention sur l'extermination des soldats. Au sommet de l'Etat, l'on a choisi le confort du mutisme et l'insouciance du déni que d'affronter les aspérités de la réalité. Le sort des populations étranglées par la pauvreté et l'insécurité endémiques n'est pas l'affaire des putschistes. En ce mois de mai 2025, se joue le destin des populations du Sahel avec le risque de dislocation de leurs pays. La combinaison des échecs militaires, de la fuite des capitaux, de la désertion des investisseurs, de la violence psychologique et de la paupérisation extrême, pourrait provoquer la perdition des Etats du Sahel , mis sous cloche par des juntes folles. L'histoire retiendra , peut-être que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, faute d'anticipation politique et de capacités intrinsèques des dirigeants du moment, d'une chaîne de solidarité et de compassion à leur endroit, tant nationale qu'internationale , ont sombré. Ils n'auront pas été vaincus par la force de leurs ennemis ou la supériorité d'armées de conquête mais par la bêtise de leurs propres enfants, sortis de leurs entrailles. Un parricide d'Etat ! Samir Moussa

Sahel Bamako, Niamey, Ouaga, sur le point de tomber : la menace djihadiste, de plus en plus pressente ! Les groupes armés terroristes qui poursuivent leur progression vertigineuse pourraient créer la surprise en marchant sur les capitales des trois pays de l'AES désormais à leur portée. Une lame de fond djihadiste traverse, en ce moment, tout le Sahel avec de sombres perspectives. Il n'y a plus une ligne de démarcation nette entre territoires sûrs et zones d'insécurité. En vérité, mine de rien, l'on assiste à la fin d'une époque et à l'avènement d'une ère marquée du sceau du djihadisme. Dans cet horizon funeste qui se dessine à grands traits, l'Etat n'existera pas, dilué dans des forces obscures. Les bandes armées dicteront leurs lois à la place des forces armées nationales et republicaines défaites et effacées du paysage. De ce point de vue, ce mois de mai, constitue un point de bascule. Les groupes armés ne se contentent plus d'attaques éclair et sporadiques. Ce sont maintenant des forces d'occupation, hégémoniques qui marquent leurs territoires, plantent leurs drapeaux, administrent, bonnement, se montrent, chaque jour plus agressives et conquérantes. Les capitales malienne, nigerienne, burkinabé sont les derniers bastions de résistance et de souveraineté aussi. Le reste, jour après jour, est passé sous le contrôle djihadiste. Mali : de Bamako à Kayes, l'Etat bascule et vacille dangereusement Depuis le 10 mai 2025, les attaques au Mali se succèdent à un rythme hallucinant. Le JNIM, à travers ses katibas, Macina, Sikasso et Arbinda , orchestre une offensive tous azimuts contre les FAMA, les intérêts économiques étrangers, et les axes logistiques les plus fréquentés et prisés. 11 mai 2025 : deux soldats ont été tués sur la route stratégique kita-Manantali , zone de transit vers les barrages hydro-électriques. 12 mai 2025 : une attaque contre un site minier tenu par des chinois s'est soldé par la mort de deux agents, l'enlèvement de deux expatriés chinois . Tout le matériel logistique a été détruit. Les attaques contre des infrastructures économiques vitales ne relèvent pas du hasard ou d'une coïncidence. Il s'agit de frapper les symboles des investissements étrangers. Encore le 12 mai 2025, deux attaques à l'engin explosif improvisé ( IED), ont visé Konna ( Mopti), et le tronçon Sikasso-Dionsala. La preuve d'une diffusion géographique et technologique des moyens de nuisance. 14 mai 2025 : un militaire FAMA a été fait prisonnier. Fait rarissime , car la Katiba procède le clair du temps à des exécutions systématiques. Il pourrait s'agir d'envoyer un signal fort en direction de la junte. 15 mai 2025 : un raid effectué à l'aide d'un drone kamikaze a touché la route Bamako-Ségou , près de kasséla. Cette technologie utilisée plusieurs fois en l'espace d'une semaine rappelle le mode opératoire du GSIM en Libye et du Hezbollah libanais au Levant. La suprématie aérienne change de camp. 17 mai 2025: l'attaque survenue à Sandaré est la plus grave de toutes, véritable point d'orgue : une caserne prise, sept soldats tués, un blindé détruit, un impressionnant arsenal saisi, tel est le lourd bilan. Ce sont des drones kamikazes qui ont ouvert les hostilités. Par la suite, des hommes ont pris position au sol. Les FAMA ont dètalé, abandonnant derrière eux des véhicules intacts, des mortiers, RPG, des mitrailleuses lourdes, et des dizaines de caisses de munitions. Le message est sans ambiguïté : même dans la région de kayes, à l'ouest, que le régime de Bamako considère comme pacifiée, les djihadistes ont la capacité de frapper les casernes, en plein jour. Le 19 mai 2025 : une patrouille conjointe FAMA-Wagner est tombée dans une embuscade à hauteur de Douentza. Le 20 mai 2025 : le JNIM a revendiqué la prise d'un check-point à Dioba, à 20 km de Kati, c'est-à-dire, à cette distance du cœur du pouvoir militaire, de la résidence de Goita et du siège de l'état major général. C'est un pied de nez et un affront retentissant. Le spectre du 17 septembre 2024 , jour de la dernière attaque, très spectaculaire, de Bamako plane sur le pays Cet incident, doit être examiné à la lumière de l'attaque du 17 septembre 2024 contre Bamako qui avait suscité de nombreuses frayeurs tant par l'ampleur de l'opération que par l'audace qui l'avait caractérisé. Deux commandos du JNIM avaient réussi à pénétrer dans la capitale malienne pour procéder à des frappes simultanées. L'école de gendarmerie de Faladié, épicentre de la formation des unités d'élites, et la base aérien 101, jouxtant l'aéroport Modibo Keita avaient été les cibles des incursions terroristes. Des dizaines de morts avaient été enregistrées parmi les jeunes recrues. Le réacteur de l'avion présidentiel avait été incendié. Des djihadistes ont immortalisé la scène surréaliste par des images et vidéos réalisées par leurs propres soins. Il faut rappeler aussi qu'un drone de combat, un avion du programme alimentaire mondial ( PAM) et plusieurs avions militaires étaient partis en fumée. Les FAMA n'avaient été capables d'aucune riposte digne de ce nom. Ces événements tragiques ont été minorés et banalisés par les autorités militaires qui, comme d'habitude, ont préféré une fuite en avant que de reconnaître le revers. L'épisode de Dioba , où ils ont contrôlé en pleine journée et à leur guise le checkpoint , est un nouveau jalon posé dans l'encerclement de Bamako avant un assaut très probable, voire imminent. Niger : Tillaberi, sous pression, Niamey sur une corde raide . Le 15 mai 2025, la base militaire de Mossipaga, dans la région de Tillaberi, est tombée après un assaut du JNIM. Le commandant fut blessé, sept soldats ont péri. Un arsenal important a été saisi: blindé turc, drones, RPG, mortiers, mitrailleuses lourdes. C'est une opération inédite. Le 16 mai 2025 : des écoles ont été incendiées à Kobadié, à seulement 45 km de Niamey. L'enjeu n'est pas militaire mais d'ordre psychologique. C'est de démontrer que Niamey est vulnérable et accessible. Ses alentours immédiats sont devenus des terrains de jeux pour terroristes avec des incursions potentiellement, possibles. Le 18 mai 2025 : deux convois logistiques, civils et militaires, furent attaqués sur les axes Kabongo-Zindigori et Dori-Tera. Des chauffeurs, ont été exécutés, des camions calcinés, des vivres enlevées. Les syndicats des transporteurs refusent désormais de s'aventurer sur ces voies périlleuses. Du coup, ce sont des régions entières du Niger qui se retrouvent isolées, complètement, coupées du reste du pays. Le Burkina Faso : le compte à rebours a commencé Le 14 mai 2025, des dizaines de civils et volontaires pour la défense de la patrie ( VDP), ont été tués à koulpélogo. Le 15 mai 2025 : au cente-nord, une embuscade a été signalée. Le 17 mai 2025 : des attaques coordonnées ont affecté Pampanga, Thiou, le Sammantenga et la boucle du Mouhoun. Les assaillants , répartent, chaque fois, avec des munitions et parfois même des véhicules. Le 21 mai 2025 : la garnison militaire de Yonde est tombé. Le même jour, Binadeni, à 8 km de Fada N’gourma, fut attaqué. Djibo, se retrouva encerclé sur ses quatre flancs. La ville n'est plus accessible que par hélicoptère. Elle est à la merci d'une chute comme Diabaly en 2012. 21 mai 2025 : une date à retenir car marquant le point de non-retour. Plus aucune province, aucune garnison, aucune route dans un Burkina livré aux groupes armés qui ne peut être considéré comme sûre. Tandis que les bases militaires tombent, l'une après l'autre, les convois sont neutralisés, les écoles sont incendiées, les forces armées de l'AES, issues du Burkina, du Mali, du Niger, s'illustrent, tristement, sur le front de guerre qu'elles se sont choisies : les atrocités contre des populations innocentes et désarmées. Les foires sont bouclées et régulièrement investies pour des expéditions punitives. Les femmes et pasteurs de la communauté peule, sont régulièrement, interpellés, harcelés, torturés, hélas, tués aussi très souvent. Des villages entiers sont rasés. A Markala, un blindé des FAMA a sauté sur une mine. Pas un seul survivant dans l'explosion qui s'ensuivit. Où sont donc passés les drones tant vantés ? Qu'en est-il de la puissance aérienne brandie, urbi et orbi ? L'heure est grave. Bamako est sur la sellette. Ses casernes sont attaquées, ses bases détruites, ses banlieues infiltrées et infestées. Niamey est cernée, de toutes parts et de l'intérieur même de ses frontières : à l'est, au nord-ouest, au sud, les groupes armés, circulent, allègrement. Ouagadougou est au bord du précipice : Dori, Djibo, Fada, kaya, toutes les routes sont coupées. En clair, les groupes armés ont pris le dessus sur les États et avancent leurs pions. Ils sont maîtres du terrain et ont remporté aussi bien la bataille militaire que la guerre psychologique. Les États ennemis à eux ne sont présents et visibles, ne se font remarquer et entendre que sur les réseaux sociaux, lors de conférences de presse ou sur diverses tribunes. Le monde de toutes les illusions. Il ne leur reste plus que la propagande comme arme fatale et l'exhibition comme baroud d'honneur. Le sang continue de couler, le terrorisme triomphe, les soldats désertent. Les putschistes, eux, continuent de faire le paon, affichant une fierté douteuse et de fausses assurances. Il y a longtemps qu'un cri d'alarme a été lancé. Mais, l'on ne l'entend toujours pas. Après, qui faudra-t-il accuser du déluge ? POST-SCRIPTUM – LE CHIFFRE QUI DÉSHONORE : 125 MORTS, EN 19 JOURS DU MOIS DE MAI AU NIGER. Pendant que les membres de la junte rivalisent dans la course à l’enrichissement personnel, s’adonnent au pillage méthodique des maigres ressources restantes, et que les scandales financiers s’enchaînent, sans fin, portés par les pires escrocs de la république – à commencer par Yaou Saga, le peuple, lui, enterre ses morts dans le silence, la poussière et l’oubli. Du 1er au 20 mai 2025, au moins 125 personnes ont été tuées au Niger. Aucun mot officiel, aucun deuil national, pas même un message de compassion. Le silence est devenu politique. Détail du carnage : • Forces de Défense et de Sécurité (FDS) : 47 morts • Civils : 78 morts, dont : - 67 paysans - 8 employés de la SML (Samira) - 3 chauffeurs sur l’axe Dori-Téra Répartition géographique : • Kokorou : 26 morts • Doutchi : 37 morts (principalement FDS) • Danga : 13 morts • Anzourou : 12 morts • Mossipaga : 7 morts (FDS) • Diffa (incl. Blacici) : 8 morts • Samira : 8 morts • Dori-Téra : 3 morts • Yélou : 3 morts • Ayorou : 2 morts (FDS) • Makolondi : 2 morts Voilà la seule vérité qui vaille. Pendant que les imposteurs paradent dans leurs 4x4 climatisés, le peuple meurt par centaines. Le sang coule, les larmes aussi. Et les comptes offshore gonflent. Samir Moussa