Mali: Le convoi du ministre de l'enseignement supérieur attaqué près de Sikasso: faut-il redouter le pire pour lui? Ce jeudi 13 février 2025, le chaos sécuritaire au Mali qui affecte, en premier lieu, les populations abandonnées à elles-mêmes, a frappé le sommet de l'Etat. Ce jour, le convoi du ministre de l'enseignement supérieur a été pris à partie, violemment, par des hommes armés sur l'axe Bougouni-Bamako, non loin de Niena. L'attaque qui s'est produite aux alentours de 13h, aurait fait au moins 4 blessés parmi lesquels figurerait le ministre lui-même. Toutefois, des informations contradictions circulent: certaines sources évoquent un ministre, grièvement blessé, d'autres affirment qu'il aurait succombé à ses blessures. Les autorités maliennes, pour l'instant, n'ont pas donné de détails sur l'incident, ni fourni d'informations relatives au véritable sort du ministre. C'est la confusion totale autour des graves événements survenus aujourd'hui dans un pays où l'insécurité gagne maintenant les plus hautes sphères de l'Etat et touche aux autorités gouvernementales. L'Etat malien s'avère désormais incapable de garantir l'intégrité physique des personnalités de l'Etat. Un climat délétère d'une sécurité volatile marquée par la prolifération des attaques terrorristes et les violations massives des droits humains perpétrées par l'armée régulière et ses supplétifs russes déchaînés. Le 11 février, un hélicoptère de l'armée malienne a été abattu à Tessalit par les combattants du front de libération de l'Azawad ( FLA). Une confirmation s'il en était encore besoin de l'escalade dans le nord Mali. Dans la région de Tombouctou, l'armée malienne et les mercenaires du groupe Wagner sont accusés d'avoir froidement abattu 11 civils entre le 2 décembre à ce jour. On parle aussi de véhicules confisqués et de commerces pillés. Plus récemment, l'assassinat de deux personnes du troisième âge près de Zwera, une attaque sanglante à Toumbayen où des civils ont été tués, sans compter les habitations incendiées ont davantage assombri le tableau. A cela s'ajoute des tortures exercées contre des femmes. Une succession de malheurs qui alimente les tensions et cultive la terreur dans les territoires de l'Azawad. Pendant ce temps, l'Etat islamique au grand sahara ( EIGS), renforce son implantation. Le 10 février, l'organisation terrorriste a diffusé une vidéo de propagande de plus de 20 minutes mettant en évidence sa force de frappe et la sophistication de ses attaques. On y voit des opérations impliquant des engins explosifs improvisés (IED), mais aussi des raids contre les forces de l'alliance des États du Sahel (AES). Le groupe a voulu ainsi démontrer dans une guerre psychologique qu'il monte en puissance et devient davantage redoutable. A la lumière des faits, il s'avère que le Mali devient de plus en plus ingouvernable, livré à l'avancée inexorable des groupes armés terrorristes et confronté aux exactions d'un régime, constamment, sur le pied de guerre. Un pays, incapable de protéger ses citoyens, ses ministres, son Armée, bref, sans colonne vertébrale ni autorité sur son territoire, est voué à l'anarchie et court à sa perte. Au fur et à mesure, nous rendrons compte des derniers développements d'une situation que nous suivons de très près. Samir Moussa 📢 Suivez les Actualités Brûlantes du Sahel! Restez informé des événements majeurs du Sahel avec deshc informations fiables et vérifiées. 👉 Abonnez-vous ici : https://www.facebook.com/share/p/1A8DHKKtkV/