Burkina Faso : Les populations crient leur colère face à l’insécurité grandissante L’attaque meurtrière survenue à Tanwalbougou a une fois de plus mis en lumière la dégradation alarmante de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Dans la nuit du 13 au 14 février 2024, un assaut violent mené contre une position de l’armée burkinabè a coûté la vie à six gendarmes, tandis que plusieurs autres sont portés disparus. En plus des pertes humaines, les assaillants ont emporté tout l’arsenal militaire de la position attaquée, laissant les forces de défense encore plus vulnérables. Face à cette nouvelle tragédie, les populations de la localité sont sorties en masse ce vendredi 14 février pour exprimer leur colère et leur exaspération face à l’incapacité du régime du capitaine Ibrahim Traoré à restaurer la sécurité. Ce n’est pas un simple cri de protestation, mais le signe d’un profond désenchantement : après avoir longtemps cru aux promesses officielles et à la propagande du régime, les Burkinabè ouvrent les yeux sur la réalité. La multiplication des attaques, l’extension des zones contrôlées par les groupes armés et l’absence de solutions concrètes plongent le pays dans une insécurité croissante. Lentement mais sûrement, les populations des villes et des campagnes se réveillent : la réalité finit toujours par rattraper le mensonge. Samir Moussa