𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞́𝐞 𝐄́𝐪𝐮𝐚𝐭𝐨𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 : 𝐔𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐝’𝐨𝐟𝐟𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐞́𝐭𝐫𝐨𝐠𝐚𝐳𝐢𝐞𝐫 𝐬𝐮𝐟𝐟𝐢𝐫𝐚-𝐭-𝐢𝐥 𝐚̀ 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞𝐫 𝐥’𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 ? 𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐢 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐚𝐭𝐭𝐢𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐮𝐫𝐬 : Face à une chute inquiétante de sa production pétrolière, la Guinée équatoriale tente un coup de poker en lançant un nouvel appel d’offres pétrogazier, après six ans d’attente. 𝐎𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 : 𝐚𝐭𝐭𝐢𝐫𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐛𝐥𝐨𝐜𝐬 et 𝐬𝐭𝐨𝐩𝐩𝐞𝐫 𝐥’𝐡𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐫𝐚𝐠𝐢𝐞 d’un secteur qui représente 𝟒𝟐 % 𝐝𝐮 𝐏𝐈𝐁 𝐞𝐭 𝟗𝟓 % 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐲𝐬. Le Fonds monétaire international (FMI) a sonné l’alarme : en 2023, l’économie équato-guinéenne s’est contractée de 7,8 %, et une nouvelle récession de 5 % est prévue en 2024. En cause ? L’épuisement progressif des gisements matures et un manque de nouveaux projets d’exploration. 𝐂𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐝’𝐨𝐟𝐟𝐫𝐞𝐬, bien que nécessaire, suffira-t-il à redresser la barre ? Les autorités misent également sur le gaz naturel, perçu comme une alternative stratégique. La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une augmentation de la production gazière d’ici 2025, avec l’exploitation de nouveaux puits. Une transition qui pourrait permettre de rééquilibrer les revenus énergétiques du pays et de limiter sa dépendance au pétrole brut. Toutefois, la réussite de cette relance dépendra de la réponse des investisseurs, qui scrutent de près le climat économique et politique du pays avant de s’engager. Le gouvernement devra également accélérer ses réformes pour diversifier son économie et mieux absorber les chocs du marché mondial des hydrocarbures. La suite dans le prochain numéro de LE BRIEF : Analyse des opportunités et des défis de ce nouvel appel d’offres.