𝐋𝐄 𝐏𝐎𝐑𝐓𝐑𝐀𝐈𝐓 𝐄́𝐂𝐎 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐒𝐄𝐌𝐀𝐈𝐍𝐄 – 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐀𝐛𝐢𝐛 𝐃𝐈𝐎𝐏, 𝐒𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞𝐠𝐲 𝐇𝐄𝐂 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬, 𝐥’𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐞́𝐟𝐢 𝐝𝐮 𝐫𝐚𝐟𝐟𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 : À la tête de la 𝐒𝐨𝐜𝐢𝐞́𝐭𝐞́ 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐑𝐚𝐟𝐟𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞)𝐒𝐀𝐑) depuis mai 2024, Mamadou Abib Diop porte l’ambition de transformer l’unique raffinerie du Sénégal en un acteur majeur de l’industrie pétrolière régionale. Avec son 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐒𝐀𝐑 𝟐.𝟎, il vise non seulement à accroître la capacité de production mais aussi à tripler le chiffre d’affaires de l’entreprise d’ici 2027. Un pari audacieux, alors que la structure fait face à d’importants défis financiers et logistiques. 𝐔𝐧 𝐢𝐧𝐠𝐞́𝐧𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮𝐱 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐦𝐛𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 : Formé à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar et en génie des procédés industriels à l’INSA Lyon - Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, Mamadou Abib Diop a évolué dans des groupes internationaux avant de prendre les rênes de la SAR. Fort de son expertise en maintenance industrielle et en optimisation des procédés, il veut moderniser et diversifier les activités de la raffinerie située à 𝐌𝐛𝐚𝐨, dans la banlieue de Dakar. Avec une production actuelle couvrant 𝟓𝟎 % 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐫𝐚𝐟𝐟𝐢𝐧𝐞́𝐬, la SAR importe encore 𝟑𝟎 % 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐫 l’approvisionnement du marché local. L’objectif de Mamadou Abib Diop est clair : 𝐫𝐞𝐧𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐫 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐛𝐫𝐮𝐭 𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬, notamment avec l’exploitation imminente du gisement offshore de 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐨𝐦𝐚𝐫. 𝐔𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞́ 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞… 𝐞𝐭 𝐮𝐧 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧 : Si l’ambition du directeur général s’aligne sur la politique de souveraineté énergétique du président 𝐁𝐚𝐬𝐬𝐢𝐫𝐨𝐮 𝐃𝐢𝐨𝐦𝐚𝐲𝐞 𝐅𝐚𝐲𝐞, 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐫𝐞́𝐭𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐒𝐀𝐑 𝟐.𝟎 reste 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐢 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞́. Un deuxième site de raffinage, d’une capacité de 𝟒 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐚𝐧, est envisagé mais son financement, estimé à plusieurs 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐨𝐥𝐥𝐚𝐫𝐬, 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐞𝐧 𝐬𝐮𝐬𝐩𝐞𝐧𝐬. Un accord a certes été signé avec la société chinoise Sedin Engineering pour la construction de ce nouveau complexe, mais les défis persistent : 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐒𝐀𝐑, 𝐢𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞𝐬 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧. Mamadou Abib Diop parviendra-t-il à mener à bien cette transformation et à attirer les investisseurs nécessaires ? LE BRIEF reviendra en détail sur cette question dans son prochain numéro, avec une analyse approfondie des enjeux et perspectives du projet 𝐒𝐀𝐑 𝟐.𝟎. 🔜 À suivre dans notre prochain magazine hebdomadaire LE BRIEF !