
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
February 21, 2025 at 09:35 AM
Burkina Faso :
Ibrahim Traoré : le dictateur mélomane qui danse sur les tombes des soldats tombés au front
Le Burkina Faso brûle, ses soldats tombent sous les balles des terroristes, et son chef suprême… décide de créer un orchestre ! Oui, vous avez bien lu. Alors que les forces de défense et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) se font massacrer sur tous les fronts, que le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’insécurité et le chaos, le capitaine Ibrahim Traoré a une priorité : se faire bercer par la musique.
Le petit empereur de Ouagadougou n’a pas trouvé mieux que de créer, par décret, un orchestre rattaché à l’État-major particulier de la Présidence. Un orchestre, pour quoi faire ? Officiellement, pour animer les cérémonies, rehausser l’image de la Présidence, promouvoir la culture et, tenez-vous bien, soutenir le moral des troupes. Quelle indécence !
Pendant que les militaires meurent à coup de roquettes et de balles, Ibrahim Traoré, lui, veut écouter du tam-tam et du balafon. Pendant que le peuple souffre, il veut que des musiciens lui jouent des sérénades dans son palais. Il ne lui manque plus qu’un trône doré et une cour de griots pour lui chanter ses louanges du matin au soir.
Un caprice digne d’un dictateur sans vision
Les questions fusent :
• Les orchestres militaires existants ne suffisent-ils pas ?
• Pourquoi la Présidence a-t-elle besoin de son propre orchestre alors que des artistes burkinabè talentueux animent déjà les cérémonies officielles ?
• Nos soldats ont-ils vraiment besoin de musiciens pour oublier qu’ils manquent de munitions et de logistique sur le terrain ?
La vérité, c’est qu’Ibrahim Traoré veut son propre orchestre de courtisans. Il ne veut pas de musique pour le peuple ou les soldats. Il veut des chants à sa gloire, des rythmes pour couvrir le bruit des explosions, des tambours pour masquer les cris des veuves et des orphelins.
Un imitateur raté de Sankara
Évidemment, Traoré veut se donner des airs de Thomas Sankara. Mais là où Sankara avait une vision, Traoré n’a qu’un narcissisme démesuré. Là où Sankara élevait le peuple, Traoré l’écrase sous l’ineptie et l’amateurisme.
Sankara avait les Petits chanteurs aux poings levés, inspirés et engagés. Traoré aura sans doute les petits chanteurs aux pieds levés, pour danser pendant qu’il détourne les maigres ressources du pays.
Sankara levait le poing, symbole de résistance et de détermination. Traoré, lui, lève le pied… pour fuir ses responsabilités. Il s’exprime comme un vulgaire chef de gang, sans vision, sans charisme, sans honneur.
Un orchestre pour masquer un régime à bout de souffle
Le capitaine mélomane n’a pas de stratégie pour vaincre le terrorisme, mais il a un orchestre. Il n’a pas de solutions pour relancer l’économie, mais il a un orchestre. Il n’a pas d’ambition pour le Burkina Faso, mais il a un orchestre.
Le message envoyé aux militaires est clair : continuez à mourir pendant que moi, IB, je m’offre un peu de bon temps en musique.
Burkinabè, militaires, patriotes, ouvrez les yeux : votre sang coule pour un régime qui vous méprise.
Ibrahim Traoré ne gouverne pas, il s’amuse. Et pendant qu’il se fait bercer par son orchestre, c’est le Burkina Faso tout entier qui danse au bord du précipice.
Samir Moussa