Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
February 21, 2025 at 09:38 AM
Niger: La Démocratie Dynamitée, Issoufou et la Junte dans une Danse Macabre. Le 20 février 2025, le Niger a été jeté dans une fosse commune, celle où gisent les espoirs nés il y'a 35 ans lors de la Conférence nationale souveraine de 1991. Les Assises nationales, conclues aujourd’hui, ne sont pas une refondation mais une profanation, un carnage orchestré par des militaires analphabètes et bénis par des traîtres en costume. Parmi eux, Mahamadou Issoufou, jadis icône de la lutte démocratique, a planté le dernier clou dans le cercueil de la liberté en paradant à l’ouverture et à la clôture de cette mascarade abjecte. Sa présence, un sceau de honte, valide la barbarie de la junte d’Abdourahamane Tiani. Pendant ce temps, Mohamed Bazoum, président martyr et authentique artisan de 1991, pourrit dans les geôles de ces bourreaux, abandonné par ceux qui devaient défendre son héritage. 1991: Une Flamme Éteinte par la Trahison En 1991, pendant 98 jours, 1 200 représentants des “forces vives” ont défié l’obscurité autoritaire au Palais des Sports de Niamey. Sous l’autorité d’André Salifou, ils ont exorcisé trente ans de tyrannie, dénoncé les massacres comme Tchintabaraden, et forgé la IIIe République. Mohamed Bazoum, alors jeune militant syndicaliste, était un pilier de ce soulèvement, un homme dont la droiture a pavé la voie à une démocratie fragile mais réelle. Mahamadou Issoufou, lui aussi, jouait les héros, drapé dans un discours de justice et de liberté. Ce fut une “thérapie collective”, un serment sacré retransmis en direct. Aujourd’hui, ce serment est piétiné, et ses gardiens d’hier en sont les fossoyeurs. 2025: La Junte et Issoufou, Complices d’un Crime Historique Les Assises nationales? Un théâtre de l’absurde, une orgie de décisions qui pulvérisent toute dignité. Une transition de 5 à 15 ans? Une dictature déguisée en patience. Tiani, promu Général d’armée, autoproclamé “Président de la République” avec serment et fanfares? Un clown couronné par la bêtise. Dissoudre les partis politiques, limiter les députés à 100, plafonner les ministères à 20? Une amputation sauvage de la voix du peuple. Une Constitution “socio-culturelle” et l’islam comme religion officielle? Un bond en arrière vers un obscurantisme moyenâgeux, un crachat sur la laïcité et la diversité. Et Mahamadou Issoufou, ce Judas nigérien, a applaudi debout. À l’ouverture le 15 février, à la clôture le 20, il était là, sourire crispé ou pas, cautionnant chaque coup de hache porté à la démocratie qu’il prétendait avoir bâtie. Pendant que le monde embrasse l’intelligence artificielle et les promesses du futur, ces militaires incultes et leur valet en costume ramènent le Niger aux ténèbres. Un “Parlement de la Refondation”, un “Conseil des Sages” de chefs serviles, un vote biométrique verrouillé ? Des jouets pour amuser la galerie tandis que la junte étrangle les libertés. Les quotas féminins ? Une aumône méprisante. Tout cela n’est qu’un écran de fumée pour un pouvoir illégitime, béni par Issoufou, qui a troqué son passé de combattant pour un rôle de laquais. Issoufou: Le Renégat Absolu Mahamadou Issoufou n’est pas un spectateur, non. Il est un acteur, un complice, un traître patenté. Sa présence aux Assises n’est pas un hasard: c’est une déclaration de guerre à son propre peuple. Lui, qui en 1991 hurlait contre l’oppression, qui en 2021 se vantait de quitter le pouvoir dans les règles, a choisi de s’agenouiller devant Tiani. Pourquoi ? Pour protéger ses intérêts, son clan, son fils Sani, emprisonné mais épargné par une junte qui frappe tous les autres? Ou par pure lâcheté? Peu importe: en posant pour les caméras aux côtés de ces putschistes, il a signé l’acte de décès de son mythe. Il n’est plus un démocrate, il est un collabo, un homme qui a vendu l’âme du Niger pour une place à la table des bourreaux. Bazoum: Le Martyr Abandonné Et Mohamed Bazoum? Lui, le vrai fils de 1991, celui qui a incarné la droiture et la résistance, croupit dans une aile de sa résidence depuis juillet 2023, victime du coup d’État que la junte célèbre et qu’Issoufou bénit. Bazoum, qui a risqué sa vie pour la démocratie, qui a gagné le pouvoir en 2021 dans une élection saluée par l’Afrique, est aujourd’hui un symbole poignardé dans le dos par ses anciens compagnons. Où est Issoufou pour défendre son successeur, son frère d’armes? Nulle part. Trop occupé à serrer des mains ensanglantées, à applaudir la fin de tout ce qu’ils avaient construit ensemble. Un Pays Égorgé, Une Élite Fripée Les Assises nationales ne refondent rien: elles assassinent. Les partis sont morts, les médias muselés par un “Observatoire” grotesque, les opposants réduits à l’exil ou au silence. Les syndicats de l’USTN, les étudiants de l’USN, ces héros de 1991, sont écrasés sous le talon de la junte et le regard complice d’Issoufou. Le Niger, hier modèle de transparence, est une ruine, un otage entre les griffes de généraux ignares et d’un renégat qui fut jadis un espoir. La démocratie est un cadavre, les libertés un souvenir, et les traîtres comme Issoufou dansent sur leurs tombes. L’histoire jugera, et elle ne pardonnera pas.

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