Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
February 24, 2025 at 01:58 PM
Mali : RÉPONSE AU COMMUNIQUÉ N° 0002/EMGA/CAB DE L’ÉTAT MAJOR GÉNÉRAL DES ARMÉES MALIENNES. La Guerre n'est pas une affaire de propagande, la désinformation ne passe plus. La junte malienne a échoué dans sa guerre déclarée et ouverte contre les groupes armés terroristes, laquelle avait été brandie comme alibi pour s'emparer du pouvoir et continue de servir de prétexte pour le confisquer. Alors, elle tente de garder la main et la tête haute en se focalisant sur la propagande pour entretenir l'illusion du succès, de la victoire et de prouesses militaires inexistantes. Seulement, la magie n'opère plus parce que le vide qui profitait à toutes les manipulations de l'information et permettaient aux mensonges d'Etat de propospèrer afin de berner l'opinion en abusant de sa bonne foi a été comblée par, Samir Moussa. Rien ne se passe plus comme avant. La version tronquée des faits, la campagne de désinformation servies par les juntes au pouvoir ne passent plus auprès des populations qui, se rendent compte, maintenant qu'elles s'abreuvent aux bonnes sources, que les putschistes font des récits édulcolorés de la guerre et s'enlisent dans la fiction. Ce retournement de situation que les juntes, trop sures de leur fait, ne pouvaient prévoir, suscite des frayeurs en leur sein. Celle du Mali, dans un mouvement de panique provoqué par les révélations accablantes contre elle, ne tient plus sur place. L'état major général de l'armée dirigée par les putschistes, joue au pompier-pyromane en essayant de décliner la responsabilité de ses troupes et des mercenaires russes dans les crimes horribles dont ils se rendent coupables, à longueur de journée. Un communiqué succéde à un autre pour apporter chaque fois un démenti à des faits avérés ou tenter de nier l'évidence. Une débauche inutile d'énergie et une perte de temps, en soi, car la religion de chacun est désormais faite que la junte malienne encourage et cautionne des crimes de guerre et contre l'humanité et des atrocités contre les populations civiles. Les FAMA et leurs alliés russes excellent dans les graves violations des droits humains. Au lieu d'ouvrir des enquêtes pour situer les responsabilités dans toutes les exactions et punir les différents coupables, la junte continue à faire la fine bouche, en se rangeant du côté des bourreaux, en s'échinant à couvrir les bavures. Le dernier communiqué publié le 21 février 2025 par l'état major général des armées maliennes, sous la signature du Général de division, Oumar Diarra, est un tract destiné à désorienter l'opinion malienne pour contenir sa colère et son indignation face à tous les crimes. Il s'agit aussi de donner des gages à la communauté internationale afin de prévenir des sanctions possibles qui seraient bien méritées, d'éviter des poursuites qui, tôt ou tard, viendront, l'impunité ne pouvant être garantie tout le temps. En attendant, l'on peut considérer que la posture adoptée par la junte fondée sur le déni et les dénégations sonne comme une tentative malheureuse de se moquer de l'intelligence des Maliens et de défier la conscience mondiale. Une parole en l'air ne peut s'imposer sur les faits ni effacer des crimes odieux encore moins valoir absolution. Tous les observateurs avisés et les acteurs présents sur le terrain savent pertinemment que les FAMA et leurs compagnons de crimes, les supplétifs russes, sont loin d'être des forces professionnelles légitimes. Peut-être avant l'avènement d'une junte froide et cynique au pouvoir au Mali, c'était le cas. Mais, aujourd'hui, l'armée malienne sert des putschistes dont elle est chargée des sales besognes. A elle de recouvrer son honneur et son statut d'armée régulière et républicaine, au service de son peuple en se démarquant d'individus qui l'instrumentalisent, foncièrement. L'image, très peu flatteuse, que les FAMA, présentement, assujettis à leurs soutiens russes et à une junte sans foi ni loi, renvoient, est celle d'une milice, d'une armée de mercenaires commise aux pires abominations. Les soldats qui faisaient l'honneur du Mali et la fierté de son peuple acceptent, pour le moment, d'être utilisés, comme criminels de guerre, tueurs à gages contre leurs concitoyens. L'on peut comprendre qu'on ne soit pas à l'aise avec tout cela en "Junts'Land", mais, l'on ne peut pas non plus cacher le soleil avec la main. La vanité de la propagande, l'intransigeance des faits. L' état major, oublie qu'un démenti n'est crédible et recevable que lorsqu'il oppose des faits et des preuves à des allégations sans fondement ni etaillées de pièces à conviction. Si non, c'est du vent. Notre démenti qui se nourrit d'éléments probants et indéniables est un nouveau camouflet pour la junte qui peine à nous affronter sur le terrain de l'authenticité de l'information, habituée, à mentir et à se mentir. Nous réitérons que 30 passagers parmi lesquels des enfants vulnérables et des femmes innocentes ont été bel et bien assassinés le 17 février 2025 dans une région désertique au nord de Gao. Nous confirmons qu’une famille de 9 civils, dont une femme enceinte et un bébé ont été sommairement exécutés le 2 janvier 2025, à bord d'un véhicule Toyota de marque hilux, dans le secteur de Doma, cercle de Niono. Nous ne faisons pas d'affirmations gratuites. Tous ces événements tragiques, relayés par nous, ont eu lieu. Des témoins occulaires l'attestent. Il existe aussi des images et des vidéos qui ne laissent de place à aucun doute que nous avons publiées malgré nous, car insoutenables, pour justement, édifier davantage chacun à propos de la véracité des faits rapportés. Les exécutions sommaires, les pendaisons publiques, les corps sans vie de personnes tuées, mutilées, ne sont pas de pures inventions. On vient d'en avoir encore une preuve horrible. Djougal Afo, Amadou Hama et Bara Kola, tous issus de la communauté peule, ont été arrêtés par les FAMA à Sossari dans la commune de Fatoma, cercle de Mopti, le 17 février 2025. Les pauvres ont été retrouvés morts dans une maison abandonnée après le départ de leurs assassins, les soldats maliens, les ayant interpellé. Leurs corps, ont été découpés et emballés dans des sacs plastiques. Est-ce des allégations infondées ou une campagne de désinformation? Nous nous faisons le devoir de publier une vidéo qui témoigne de l'acte de barbarie. Des témoignages, en langue nationale, bambara, très éloquents, contenteront les plus scientifiques. Le 18 février 2025, 30 civils, ont été exécutés, sans autre forme de procès. Des véhicules incendiés avec tous leurs occupants, à bord. Le 16 février 2025, à kidal ( Aslagh), et Boni, des familles entières ont été massacrées, notamment de la communauté touarègue et peule. Leurs maisons ont été réduites en cendres. Leur bétail aussi a été abattu. Tout cela s'inscrit dans le cadre d'une campagne de terreur et d'épuration ethnique, orchestrée, conjointement, par les FAMA et leurs acolytes de Wagner. Ces horreurs, restituées par des images parlantes, des vidéos accablantes, rappelées aussi par des témoins vivants, ne sauraient passées sous silence ou ne pourraient être noyées par de vains mots ou des accusations infondées de complots de juntes négationnistes et génocidaires. L'état major, fidèle à la panoia des putschistes qui voient en chacun un ennemi, pour un oui, pour un non, crient au complot et à la persécution, pointe des "réseaux terroristes" et leurs "alliés" comme les artisans de la "fausse diffamation" dont il voudrait se plaindre. La ficelle est trop grosse parce qu'il s'agit d'une véritable inversion de charges: c'est la junte et ses affidés qui sont désignés comme terroristes par leurs nombreuses victimes, elles-mêmes, les populations martyrisées. Ce sont ceux qui souffrent dans leur chair et leur âme des violences et exactions des FAMA et des barbouzes de Wagner qui témoignent de leur calvaire à visage découvert, avec des preuves irréfutables. Qui ment alors, ceux qui se font l'écho de la vérité ou ceux qui s'emploient à l'étouffer, vaille que vaille? Sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, l'on procède à des opérations de nettoyage éthnique, à des assassinats ciblés, à une chasse ouverte à l'homme. Ainsi, qualifie-t-on des violations massives et flagrantes des droits humains ainsi que des exactions de toute nature et de la plus grande gravité de "prouesses" ou de "succès militaires ". L'on mesure à l'acharnement à défendre le crime et à protéger des assassins, la déchéance morale et les insuffisances professionnelles des FAMA dans leur mauvaise reconversion opérée par la junte malienne. Depuis juillet 2024, des vidéos font le tour du monde, circulent sur les réseaux sociaux, montrant des hommes en uniforme, des éléments des FAMA, en train de découper des corps humains dans l'intention manifeste d'en retirer des organes comme le foie pour des besoins alimentaires. Les autorités maliennes, dos au mur, avaient qualifié la scène "d'atrocités rarissimes assimilables à du cannibalisme ". Elles s'étaient engagées à faire des enquêtes pour dissiper la tempête. De simples effets d'annonces et un énorme bluff. Rien de concret n'a suivi. Par contre, d'autres vidéos, selon toute vraisemblance, tournées à Sokolo ( juin 2022), ou de Mouridiah ( mai 2023), ont provoqué de la stupeur et du dégoût au Mali et dans le monde. Le cannibalisme reproché aux troupes gouvernementales vient alourdir un passif de cruautés. La liste des actes criminels effroyables perpétrés par le duo démoniaque des FAMA-WAGNER, devrait inspirer à l'état major général des armées, de la pudeur et de la retenue au risque de passer pour l'avocat du diable: - Massacre de Moura ( Mars 2022) : du 27 au 31 mars 2022, une expédition dans le village de Moura, region de Mopti, des FAMA, flanqués de Wagner, a occasionné la mort de 300 civils. C'est l'une des plus grandes tragédies dans la crise malienne, une équation à plusieurs inconnues. - Drame de Hombori ( avril 2022): le 19 avril 2022, après la détonnation d'un engin explosif ayant causé la mort d'un mercenaire russe, le couplet FAMA-Wagner a ouvert le feu en visant le marché hebdomadaire de cette localité. 50 civils, au moins, ont été fauchés par les balles meurtrières. - Tueries d'Abeibara ( juin 2024) : entre le 20 et 29 juin 2024, des opérations autour d'Abeibara, dans la région de Kidal, ont entraîné la mort d'au moins 70 civils Touaregs dans une vague de répression sélective à connotation ethnique. - Attaques de Ségou ( janvier 2025): En janvier 2025, une attaque dans la région de Ségou a coûté la vie à 9 civils notamment des femmes et enfants. Les victimes effectuaient un voyage pour rallier un camp de réfugiés en Mauritanie. Le crime est attribué encore et toujours aux FAMA et à leurs supplétifs russes. Un chapelet de crimes contre l'humanité et une série d'horreurs qui épinglent les FAMA et leurs alliés russes de Wagner, jettent l'opprobre sur une junte assoiffée de pouvoir et de sang, disqualifiée depuis longtemps aux yeux de tous. L'état major général des armées, se fourvoie en voulant voler au secours d'un régime dont les dirigeants ont les mains tachées de sang, d'une armée pervertie et déshumanisée par des officiers avides de pouvoir et des mercenaires constitués en une ligue internationale du crime. L'armée malienne ne brille par aucun professionnalisme et a perdu toute légitimité. Elle a abandonné le front et livre les populations à l'hégémonie djihadiste. Le JNIM s'empare de postes militaires à Tenenkou, parvient à harceler les populations à Djanké et force ainsi des milliers de maliens à déserter leurs foyers. Que fait l'armée pendant ce temps? Où sont passés les putschistes gueulards? En tout cas, le terrorisme frappe jusqu'au cœur de Bamako devant une armée douée que pour réprimer et ensanglanter les populations. Les enquêtes encore annoncées pour éclairer la lanterne publique comme les autres seront classées sans suite. Les auteurs ni commanditaires des communiqués de l'état major ne sont capables de prouver qu'il n'y a pas eu les massacres relatés. Les images, les témoignages, les vidéos à propos des faits ne permettent pas la spéculation ni n'autorisent la polémique. L'exactitude des faits ne souffre d'aucune ambiguïté, est gravée dans la chair et sang des innombrables victimes innocentes et expiatoires. L'opinion publique malienne et la communauté internationale, très vigilantes, ne se laisseront pas impressionner ni abuser par de sinistres communiqués de démentis, de convenance, d'une junte, à bout de souffle, hantée par tous ses crimes. Dieu est vérité et justice. Le peuple malien triomphera des forces rétrogrades et obscurantistes. Nous, nous vaincrons la désinformation et serons le cauchemar des colporteurs de mensonges et des propagandistes déclarés des juntes manipulatrices et mythomanes. Samir Moussa

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