https://www.instagram.com/p/DJ-crS9Pexb/?igsh=NW9rMDFkZ3g2M3A1 Un salarié humilié, une équipe démotivée, un climat de peur : le management toxique en entreprise cause des ravages humains et économiques. Par management toxique, on désigne un style de gestion qui engendre un mal-être au travail, qu’il soit intentionnel ou non. Ce phénomène est loin d’être marginal : en France, un salarié sur cinq se dit exposé à un management toxique– une situation explicitement interdite par le Code du travail ( art. L1152-1) Un manager toxique se reconnaît à plusieurs signes : autoritarisme excessif, absence d’empathie, dénigrement répété, micro-management, inégalités de traitement, mise en concurrence malsaine, abus de sollicitation. Ces comportements détruisent la confiance, isolent, épuisent. L'équipe vit dans la peur, le silence, l’usure. Les conséquences sont mesurables. Le stress chronique touche 25 % des salariés. Environ 19 % des dépressions professionnelles sont liées à des formes de harcèlement moral. En France, le coût du stress est estimé à 3 milliards d’euros par an, entre arrêts maladie, démissions et désengagement. Aux Antilles, ces situations sont très présentes, souvent étouffées par la proximité sociale, la peur d’être isolé, blacklisté, ou jugé. Mais une chose est certaine : non, ce n’est pas « normal » qu’un manager vous fasse douter de vous, vous humilie, vous pousse à bout. Ce n’est pas « normal » d’avoir la boule au ventre en allant travailler. Alors que faire ? D’abord, reconnaître les signes, oser mettre des mots, tout noter sur les abus vécus. Puis parler : à un collègue, un élu du personnel, un médecin du travail, un syndicat. Noter les faits. Préserver sa santé mentale. En cas de besoin, alerter les RH, saisir l’inspection du travail, ou faire appel à la justice. Il n’y a pas de honte à dire stop. La loi protège. Le silence, lui, détruit. Parce qu’on ne devrait jamais avoir à choisir entre sa santé mentale et son salaire. Un bon manager élève. Un toxique écrase. Pour avancer, il faut briser l’omerta, ici aussi. La dignité au travail n’est pas une option. Elle est un droit.