🟥▪️Eknewan - Niger : L’EIGS lance son premier assaut avec des drones kamikazes, 41 soldats tués Aujourd'hui encore, Eknewan pleure ses morts. L'attaque sanglante du 25 mai 2025 s’est soldée par la mort de 41 soldats nigériens, tous issus des Forces Armées Nigériennes (FAN). Parmi eux figure le commandant en chef de la position. Au moment où ces lignes sont écrites, 30 corps ont été transportés d’Eknewan vers Tlemces avant de prendre la route de Tahoua pour y être inhumés. Les 11 autres soldats, méconnaissables en raison de la violence des combats, ont été enterrés directement surplace dans un état dramatique. Cette précision est importante, car Eknewan abritait aussi bien un détachement des Forces Spéciales de Tilia qu’un détachement du GIS de la Garde nationale. Pourtant, seules les FAN déplorent des pertes. À chacun de tirer ses propres conclusions… Fait nouveau et extrêmement préoccupant : pour la première fois, l’EIGS a utilisé des drones kamikazes pour lancer l’assaut, ce qui change totalement la nature du paradigme des attaques contre nos forces. Comme pour Mossipaga, Eknewan symbolise à nouveau aujourd'hui la faillite de notre système sécuritaire sous la responsabilité directe des généraux Tiani, Mody, Toumba et Barmou. Comment expliquer autrement la chute du même camp militaire deux fois en moins de six mois, sans que des mesures concrètes ne soient prises pour renforcer la sécurité de nos soldats ? Des sources proches du renseignement militaire révèlent que les militaires d’Eknewan avaient reçu un message explicite de menace de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) dix jours avant cette attaque meurtrière. Malgré cet avertissement clair, rien n'a été fait pour renforcer leurs positions ou les protéger davantage. Le résultat est tragique : 41 soldats sacrifiés, arrachés à leurs familles. Certes, la faute incombe à l’EIGS, auteur de cette barbarie, mais la responsabilité profonde revient à une hiérarchie militaire irresponsable, plus préoccupée par ses intérêts financiers personnels que par la sécurité de ses hommes. Qu’en est-il de la base de drones de Tahoua, équipée de trois drones Bayraktar par le Président Mohamed Bazoum et pleinement opérationnelle jusqu’au 26 juillet 2023 ? Tous ces drones, essentiels pour prévenir de telles tragédies, ont été rapatriés à Niamey pour garantir la sécurité personnelle du général 5 étoiles Tiani et de sa cour de généraux confinés dans la capitale. Combien de morts faudra-t-il encore pour que cesse cette tragédie absurde et inacceptable ? Hamid Amadou N'gadé