Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
May 28, 2025 at 04:44 PM
#niger: Au nom de la trahison: Tiani et Issoufou, unis pour le pire contre le meilleur. Épisode 1: Deux hommes qui s'entendent comme larrons en foire ou "pacsés", si l'on veut, unis par les liens sacrés d'un coup d'Etat réalisé ensemble en parfaits tourtereaux, en l'occurrence, Tiani et Issoufou se révèlent les grands architectes du déclin nigerien et scénaristes maléfiques d'une imposture historique, sans précédent, d'une forfaiture nationale inégalable. Le 26 juillet 2023, un satané coup d'Etat a renversé Mohamed Bazoum, président democratiquement élu du Niger, a surtout précipité le Niger jusqu'ici, envié et debout, dans l'abîme. Sous le couvert de discours messianiques axés sur le souverainisme et chariés de promesses mirobolantes de renouveau et de rédemption, une machination orchestrée par deux traîtres à la cause du Niger et géniteurs de la junte nigerienne: ci-devant, les sieurs Issoufou Mahamadou et Tiani. Deux années se sont déjà écoulées. Le verdict est sans appel: le peuple nigerien a été floué sur toute la ligne, sa jeunesse a succombé aux chants des sirènes putschistes. Tous les espoirs ont été ruinés, tous les engagements trahis. Tous les masques sont tombés. Chronique d'une imposture historique, d'une forfaiture légendaire. Le coup d'Etat du 26 juillet, une machination, savamment ourdie. Le coup de force opéré par le Général Tiani ne résulte pas d'un soulèvement de l'armée nigerienne dans son ensemble. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une entreprise solitaire. C'est un homme qui a décidé de trahir la confiance du Président Mohamed Bazoum et de porter un coup fatal à la démocratie nigerienne florissante. L'ex-chef de la garde présidentielle qui a voulu être khalife à la place du khalife est passé à l'acte de connivence avec des fidèles comme le colonel ibro, un autre traître à la nation. Présenté comme un sursaut collectif d'une armée désireuse de sauver la nation de périls certains, le coup d'Etat de Tiani et consorts, procède d'une haute trahison et ne peut avoir été motivé que par une soif inextinguible de pouvoir. Le rempart rhétorique d'une souveraineté bafouée à rétablir apparaît comme un faux alibi à une coalition criminelle de sédition et d'atteinte à la sûreté de l'Etat et d'institutions légales et legitimes, dûment établies. C'est pourquoi très tôt des officiers patriotes, éclairés et responsables, s'étaient jurés de déjouer le putsch avant de se raviser sous la pression et à cause d'une collusion d'intérêts hétéroclites. Le Général Tiani était sur le point d'être désavoué par ses pairs qui n'ont pas d'estime ni de considération pour le fallot qu'il a toujours été. Une réunion d'urgence d'état major avait été prévue au Prytanée militaire. La garde républicaine se préparait à intervenir pour restaurer l'ordre constitutionnel. Les troupes françaises, stationnées à Niamey étaient prêtes à joindre leurs efforts à ceux des loyalistes, à cette heure-là, majoritaires, dominants et determinés. C'était sans compter avec les intrigues et maningances de l'ancien Président Mahamadou Issoufou qui s'est démené comme un beau diable pour empêcher les forces acquises à la légalité constitutionnelle et au respect de l'ordre établi d'agir et réagir. Mahamadou Issoufou a préféré se ranger derrière Tiani que de défendre l'ordre républicain et les acquis démocratiques. Pour ce faire, il a dissuadé le Président Mohamed Bazoum qui n'a pas flairé le piège, confiant dans sa relation avec Issoufou, de recourir à la méthode forte pour donner à sa prétendue médiation toutes les chances de réussir. Le judas nigerien a exhorté les officiers récalcitrants à rallier Tiani, à découragé d'autres à se rendre à la réunion au cours de laquelle le sort de Tiani devrait être scellé. L'Armée, démobilisée et désorientée par le sieur Issoufou, assista, malgré elle, à la validation d'un coup d'Etat sans tête ni queue. A défaut d'une opposition et d'une résistance quelconques, le coup d'Etat fut consommé. La Démocratie venait d'être enterrée par une junte militaire sans que personne ne se doute que le pire était à venir. Salifou Modi ou le pêché capital d'une ambition personnelle égoïste et démesurée. Parmi les officiers qui ont trahi leur serment et souillé leur uniforme figure en bonne place Salifou Modi qui, de tout temps, a été le meilleur ennemi de Tiani, son rival patenté. Modi a toujours méprisé Tiani qu'il considère comme un officier d'operette et un personnage infrequentable et odieux. Il fut l'une des premières figures embarquées dans la conspiration de Tiani par un ralliement forcé car il n'était mêlé ni de près ni de loin aux opérations. D’ailleurs en dehors de Tiani et ses collaborateurs aucun officier n’était ni informé, ni associé. Convaincu que le Général Tiani serait rejeté par l'institution militaire, il a pensé, naïvement, avoir une carte à jouer comme pièce de rechange. Modi ne s'est donc pas fait prier pour pactiser avec le diable Tiani. D'autant que ce dernier s'est montré désintéressé et disposé à céder le pouvoir à un officier, originaire de l'ouest. Modi s'est dit qu'il y'a une opportunité à saisir. Il s'est rêvé d'incarner la transition. Dès lors, il a mobilisé les officiers de sa région avec l'espoir qu'il y avait une revanche à prendre pour eux par rapport à l'ostracisme qui les frustrait tant. Aveuglé par ses ambitions et suivant son agenda, Modi, a contribué à faire échec aux velléités de résistance contre le coup d'Etat de Tiani. En créant la zizanie dans les rangs des loyalistes, en brisant l'élan de résistance de l'armée, Modi a permis à Tiani d'échapper à la fronde naissante contre lui. Le Général Tiani, une fois, le coup d’état consommé et en position de force a confisqué le pouvoir. Bien installé aux commandes, il a mal récompensé son colistier en le releguant à un rôle subalterne. Le Général, fêlon, a trempé dans le complot en croyant pouvoir tirer les marons du feu. Mais, il s'est plutôt brûlé les doigts. Bien fait pour lui! La jeunesse nigérienne: de l'espoir à la désillusion. Les premières manifestations de soutien au conseil national pour la sauvegarde de la patrie ( CNSP) ont connu une certaine affluence, à cause de l'euphorie qui s'était emparée d'une partie de la population obsédée par le changement permanent. Les réseaux du Modem FA Lumana cornaqués par les forces favorables à Hama Amadou étaient à la pointe des mobilisations. Les messages diffusés sur des plateformes comme whatsapp, X et Facebook ont eu un puissant écho auprès d'une jeunesse, en mal de repères et toujours exigeante envers les gouvernants du moment. Les frustrations et les rancœurs ont été le moteur de l'adhésion aveugle à la cause des putschistes. Galvanisés par un discours hostile à l'impérialisme occidental, les manifestants pour la plupart de jeunes gens ont scandé des slogans et défilé avec des pancartes contre la France, la CEDEAO et les élites jugées corrompues. L'on a fini par se rendre compte que les manifestations de rue et les rassemblements publics n'avaient rien de spontané ni sincère. C'était une manipulation d'officines de la junte qui avait engagé une bataille de reconnaissance et de légitimation et qui les finançait à coup de milliards. Un rapport de la Carnegie Endowment a révélé l'implication d'acteurs russes dans la campagne de désinformation dirigée contre le monde occidental et les pays de la CEDEAO. Ainsi, les difficultés de la jeunesse ont servi de terreau pour promouvoir des intérêts étrangers douteux. L'espoir d'un renouveau et d'une vie meilleure dont était animée, initialement, la jeunesse a été le levier pour l'entraîner dans un projet diabolique. Ces jeunes, ayant souvent du mal à joindre les deux bouts, mais motivés, bien que très épuisés, car exposés à un soleil ardent , sans nourriture ni eau, ont fait le gros du travail. Ils se sont laissés utilisés par les putschistes comme chair à canon, poussés à aller affronter, les mains nues, les troupes françaises. Ils n’en voulaient pas à Bazoum tant que ça. Ils réclamaient haut et fort, le jugement de Mahamadou Issoufou qu’ils considèrent, à juste raison, à la lumière des faits, comme le plus grand prédateur de l’histoire du Niger. La colère n’était pas dirigée contre le président renversé, loin s’en faut, mais focalisée contre celui qui est l’artisan de ses malheurs, Mahamadou Issoufou . Contrairement à son prédécesseur, Mohamed Bazoum, bien que parfois incompris, était vu par tous, y compris ses adversaires ,comme un dirigeant sincère, rigoureux, attaché à la transparence et soucieux de la bonne gouvernance, seule, susceptible de remettre le pays sur les rails et d’assurer la prospérité des nigériens. Il paye le prix fort de sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias. Pendant ce temps, Mahamadou Issoufou se promène librement, sans jamais avoir été inquiété, malgré les lourdes charges qui pèsent sur lui et les récriminations dans la rue. C’est pourquoi, les soutiens de la junte ont rangé leurs armes.,La rue s’est vidée. L’espoir, s’est éteint. Mahmadou Issoufou: Marionnetiste ou bouc-émissaire. Retour de bâton, cruel :Mahamadou Issoufou, l'un des cerveaux du coup d'Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, alors qu'il a voulu s'attribuer le beau rôle tout en profitant de la situation, se retrouve pris à partie par une opinion en rupture de ban avec lui. Il est considéré comme l'incarnation d'un système corrompu, accusé d'avoir dilapidé les ressources nationales. Il a été dénoncé avec véhémence lors des manifestations populaires aux premières heures de l'usurpation du pouvoir par Tiani. A ce moment-là, peu de Nigeriens se doutaient que Mahamadou Issoufou était l'homme orcheste du coup d'Etat et gourou de l'ombre des conjurés. Derrière les rideaux, il avançait ses pions en recommandant ses proches et alliés aux nouvelles autorités pour assurer ses arrières et protéger ses intérêts mesquins. L'accent révolutionnaire de la junte était un terrible leurre. Très loin de la rupture annoncée, à cor et à cri, l'agenda caché de Tiani a consisté à arracher le pouvoir d'une main à Bazoum pour le donner de l'autre à Issoufou. Les Nigeriens se sont retrouvés sans le savoir et l'avoir voulu dans un meli-melo : ils acclament le coup d'Etat tout en dénonçant l'homme qui en est à l'origine. Le peuple qui s'attendait à ce que les militaires renversent la table voit qu'on prend les mêmes et on recommence, dans une parfaite cacophonie. Comme toujours, le peuple est le dindon de la farce. A qui la faute ? Hama Amadou: l'opposant instrumentalisé. Le défunt Hama Amadou, leader du Modem FA Lumana qui était en exil au moment où les militaires s'emparaient des rênes de l'Etat, a espéré que le coup d'Etat soit pour lui une chance de revenir au devant de la scène politique. Il a parié sur la fin de ses démêlés judiciaires, une transition inclusive qui ouvrirait la voie à sa candidature certaine à l'élection présidentielle. Dès lors, Il a appelé ses partisans, sans aucune réserve ni conditions préalables, à soutenir massivement le nouveau régime, en battant le pavé. Le retour au bercail, laissait entrevoir un avenir sous les meilleurs auspices. Mais, la désillusion fut totale. La junte ne lui a consenti que la liberté provisoire laissant planer sur sa tête comme une épée de Damoclés les poursuites d'antan. Alors qu’il était encore à Paris, c’est le Général Salifou Modi lui-même qui est entré en contact avec lui .Les échanges entre les deux hommes étaient quasi-quotidiens et chaleureux. Le putschiste promettait monts et merveilles à son interlocuteur qui, ayant baissé la garde, voyait devant lui des perspectives avantageuses. Mais une fois revenu à Niamey, le Général Tiani n’a même pas daigné le recevoir. Modi, non seulement l’avait manipulé, mais comble de l’infamie l’a aussi lâché comme un malpropre. Hama Amadou, que son âme repose en paix, comprit trop tard et à ses dépends que sa bête noire, Issoufou continuait de gouverner le Niger par Tiani interposé. Instrumentalisé avant d'être marginalisé, feu Hama Amadou est décédé, le cœur serré. Il aura été parmi les politiques qui ont eu tort de faire confiance aux militaires qui, finissent par jeter, tous ceux qu'ils utilisent ou se mettent imprudemment à leur service. A suivre demain épisode 2 Samir Moussa
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