Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
May 29, 2025 at 08:07 PM
Burkina Faso Que retenir de l'étrange échange de tirs à l'aéroport de ouagadougou ? Ce mercredi 28 mai 2025, une scène rocambolesque et troublante, digne d'un scénario de film d'action, s'est déroulée, en plein jour, à l'aéroport international de ouagadougou. Selon plusieurs sources concordantes, un groupe d'hommes armés, en tenue civile, cagoulés, aurait tenté d'enlever , manu militari, un officier supérieur du MPSR2, sous les regards médusés de nombreux témoins. A ce stade, aucun communiqué officiel pour confirmer ou infirmer une tentative d'arrestation ou encore pour désigner formellement, la cible de l'opération, coups de poings. En revanche, des témoignages, y compris, des enregistrements audio, circulant sur les réseaux sociaux, font état d'un échange de tirs entre les hommes cagoulés et les éléments de l'officier qui serait dans leur collimateur. Des coups de feu ont été bien entendus dans l'enceinte de l'aéroport. Ce qui a créé un climat de panique et provoqué un branle-bas sur les lieux et dans les alentours immédiats. Des sources concordantes déclarent que le capitaine Farouk Sorgho, porte-parole du MPSR2 et considéré comme l'un des maillons forts de la junte serait l'homme visé. D'autres indiquent que l'officier ciblé pourrait bien être une autre figure importante de l'appareil militaire dans les rouages du pouvoir. Ce qui est constant et reste vrai, ce qu'il y a eu une altercation violente entre des hommes cagoulés d'un tiers, suivie d'une opposition farouche d'éléments de l'entourage d’une personnalité mise en cause , et qui se trouvait avec sa famille dans le hall de départ de l’aéroport . Aujourd’hui nous pouvons confirmer que cette personnalité est bel et bien Farouk Sorgho . Comme d'habitude, les autorités tentent de faire diversion et de prendre à défaut la vigilance publique en banalisant les faits. Des officines proches du régime et relais sordides d'une propagande officielle, ont rapidement réagi, en essayant de faire croire à un " incident de tirs", le cafouillage insolite de l'aéroport. Une version tronquée des faits à laquelle il ne peut être accordé le moindre crédit. La tension qui prévaut dans le pays, la bataille rangée au sommet de l'Etat et dans les rangs des forces armées laissent croire à une nouvelle confrontation entre clans rivaux et forces antagonistes. L'aéroport n'est pas un champ de tirs ni un terrain d'entraînement. Le silence des autorités suffit à alimenter le doute. L'épisode de l'aéroport de ouagadougou survient à un moment de fortes tensions dans les sphères du pouvoir. L'insécurité a atteint son paroxysme. Les groupes armés terroristes, gagnent du terrain au fil du temps. Djibo, Diapaga, et d'autres localités sont désormais sous l'emprise du JNIM dont les combattants n'hésitent plus à parader dans les villes, à défier ouvertement les FDS avant de se replier sans être inquiété. L'armée burkinabé est débordée et débridée. Le capitaine Ibrahim Traorè, chef de la junte , lui , continue à vouloir endormir les consciences avec ses discours démagogiques, en entretenant la psychose du complot permanent, venant de l'extérieur ou fomenté de l'intérieur. La junte se déchire. La récente arrestation du chef de corps de Oouahigouya, le capitaine Elysée Tassembedo, a eu l'effet d'une douche froide parmi les officiers. La disgrâce subite de cet officier sans raisons valables ni explications plausibles a envoyé un mauvais signal à toute l'armée où chacun est désormais sur le qui-vive. Avant l'incident grave de l'aéroport, le malaise était déjà perceptible et source d'inquiétudes. Peut-être, assiste-t-on à une révolution de palais de nature à rebattre les cartes et dont les signes avant-coureurs se multiplient et s'accentuent. Des dissensions profondes apparaissent dans les cercles de décisions et les arcanes du pouvoir militaire. C'est le signe évident d'un système qui s'écroule sous le poids de ses propres contradictions et de ses errements répétitifs et pathologiques. Le régime de transition est plus divisé et vulnérable que jamais. Et ce n'est sans doute pas les slogans anachroniques, les discours martiaux, l'éternelle fuite en avant, la complotite qui seront un rempart ou d'un secours quelconque contre une chute inévitable et imminente d'une junte paranoïaque. IB et son régime rétrograde vivent leurs derniers jours: qui sème le vent, récolte la tempête ! Mise au point : ce qui s’est réellement passé Après vérification, il apparaît que le capitaine Farouk Sorgho se trouvait effectivement à l’aéroport pour raccompagner sa famille, qu’il rapatriait vers l’étranger. Les hommes venus à l’aéroport n’étaient pas là pour l’interpeller lui-même, mais pour empêcher le départ de sa famille. Cet épisode révèle un climat de méfiance généralisée : dans un contexte de paranoïa croissante, le départ d’une famille est perçu comme une mise en sécurité préalable à d’éventuelles actions ou bouleversements à venir. Ce n’est plus seulement le chaos sécuritaire qui mine le régime, mais une frénésie intérieure, faite de peur, de suspicion, de perte totale de confiance entre les membres mêmes de la junte. Samir Moussa
Image from Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM: Burkina Faso   Que retenir de l'étrange échange de tirs à l'aéroport d...
😂 1

Comments