Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
June 4, 2025 at 10:11 PM
Mali Le pays vacille : bientôt, l'assaut final sur Bamako ? Le Mali, traverse , à l'heure actuelle, l'une des pires crises sécuritaires, de toute son histoire récente. En l'espace de quelques heures, plusieurs régions du pays ont été secouées par une succession d'attaques coordonnées , simultanées , d'une ampleur et d'une intensité, jamais égalées. Les signaux sont alarmants. Les lignes de front, cèdent, l'une après l'autre. Bamako, la capitale est exposée désormais à tous les risques, plus que jamais, accessible et vulnérable. Tessit, point d'ancrage stratégique est tombée. Située à l'embouchure du Mali, du Niger et du Burkina faso, la localité de Tessit, représentait, l'un des derniers bastions sécuritaires dans la zone des trois frontières. Ce 4 juin 2025, les forces armées maliennes ( FAMA), ont confirmé qu'un assaut de grande envergure mené par des éléments affiliés à l'Etat islamique au Grand sahara ( EIGS), avait visé leurs positions dans la région de Gao. Selon les premières informations reçues, un poste militaire a été pris pour cible. Des pertes humaines sont à déplorer. Du matériel militaire a été aussi pillé. La chute de Tessit n'est pas un incident banal et anodin. Elle symbolise l'effondrement d'un maillon stratégique essentiel à la stabilité de tout le Liptako-Gourma. Elle ouvre un large couloir aux mouvements djihadistes vers les villes de Menaka, et Gao, et par extension, vers le Burkina Faso et le Niger . Des menaces à la porte de la capitale L'événement le plus marquant de ce jour 4 juin 2025,est survenu à Mamaribougou , dans les faubourgs de Bamako. Une attaque à l'engin explosif improvisé ( EEI), a été revendiquée contre un site d'entraînement de l'armée malienne et de ses alliés russes. Cette action ciblée, planifiée et revendiquée par le JNIM via ses canaux habituels de propagande, marque une nouvelle étape, très décisive : le front est désormais urbain. Ce qui relevait, hier, du domaine de l'impensable, est aujourd'hui une réalité : Bamako, naguère, considérée comme un sanctuaire, fait désormais partie intégrante du théâtre des opérations. La guerre prend une dimension nationale. Une armée submergée, un pouvoir emmuré dans le silence Ce même jour 4 juin plusieurs foyers d'instabilité s'embrasent. A Fladougou ( région de kita), à Yélimané ( région de kayes), à koutiala sikasso ( dans le sud), les informations font état de tensions extrêmes : routes coupées, mouvements de panique parmi les civils, désertion des pouvoirs publics. Face à cette escalade, marquée par une dégradation continue et générale de la situation sécuritaire, le pouvoir militaire est tétanisé. Les communiqués laconiques, publiés par l'état-major peinent à masquer une désorganisation profonde, une décomposition avancée, un manque de coordination criant et une absence manifeste de réactions appropriées. L'armée, abandonnée à elle-même, subit les attaques, sans soutien aérien effectif, sans capacités de riposte. L'ombre de Kaboul plane sur Bamako Ce qui se profile à l'horizon au Mali, ressemble, étrangement, au scénario afghan de 2021. Kaboul est tombée, non pas parce que les talibans étaient, militairement, plus forts mais à cause de l'implosion du pouvoir en place , isolé, discrédité, impuissant, pris de court par une brusque accélération des événements. Bamako, pourrait connaître un sort identique s'il n'y a pas une prise de conscience des menaces pressentes, si des choix conséquents ne sont pas opérés sur le plan de la stratégie militaire, des options politiques et sécuritaires. En attendant, l'ennemi, avance, méthodiquement, en exploitant à son profit chaque faille, chaque faiblesse, chaque difficulté du camp adverse. Le mensonge institutionnel a vécu. Depuis des mois, des voix s'élèvent pour appeler à un sursaut. Dans le lot, le site d'informations et d'investigations, actualités brûlantes du Sahel qui, n'a eu de cesse, dans toutes ses publications, de tirer la sonnette d'alarme en pointant les dérives, en révélant les revers, en prévenant des risques de dislocation de l'Etat du Mali. Mais, les constats et révélations sont tombés dans des oreilles de sourds. C'est à peine que nous n'avons pas été accusés de mener une campagne de désinformation. Aujourd'hui, les faits et l'histoire nous donnent raison : le Mali, s'écroule, et va droit au mur. Dommage. Le pays ne peut plus se permettre le luxe du déni. Il ne s'agit plus de sauver la face et de tromper par les apparences pompeuses. Ce n'est plus une question d'idéologie mais de survie nationale. La vérité doit être dite au peuple malien : le Mali est attaqué sur tous les fronts et en même temps. Il perd du terrain, chaque jour que Dieu fait. L'armée a perdu le contrôle de la situation. La population est en danger. Bamako, la capitale, devient une proie facile. Si c'est Tessit, Doura ou Mamaribougou qui defraient la chronique, en ce moment, car , perdues par Bamako, c'est tout le Mali dans son ensemble, en réalité, qui est sur le point de basculer dans l'anarchie et le chaos. Ce n'est plus une probabilité ni des spéculations , c'est une quasi-certitude, à la folle allure où vont les choses. Le Mali, peut-il encore être sauvé ? Samir Moussa
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