Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
Le Méhari Post de Mohamed AG Ahmedou du MTRM
June 6, 2025 at 03:35 PM
Niger: Au nom de la trahison: Tiani et Issoufou, unis pour le pire contre le meilleur. Épisode 3: كُتِبَ عَلَيْكُمُ الْقِتَالُ وَهُوَ كُرْهٌ لَكُمْ ۖ وَعَسَىٰ أَنْ تَكْرَهُوا شَيْئًا وَهُوَ خَيْرٌ لَكُمْ ۖ وَعَسَىٰ أَنْ تُحِبُّوا شَيْئًا وَهُوَ شَرٌّ لَكُمْ ۗ وَاللَّهُ يَعْلَمُ وَأَنْتُمْ لَا تَعْلَمُونَ " il se peut que vous détestiez quelque chose alors que c'est un bien pour vous. Il se peut que vous aimiez quelque chose, alors que c'est un mal pour vous. Allah sait tandis que vous ne savez pas" (sourate Al-Baqara, 2-216) Ce verset du saint coran doit résonner avec une intensité particulière dans les cœurs de millions de Nigeriens au moment où leur pays est confronté à une crise existentielle, très lancinante. Le pronostic vital de chacun et de tous est engagé à cette étape où le temps semble s'être arrêté, l'histoire bégaye. Des discours populistes, les passions, des frustrations plus ou moins fondées ont eu raison de l'acuité du jugement et de la lucidité nécessaires à se prémunir contre les apparences trompeuses et les marchands d'illusions. Ainsi, Mohamed Bazoum, Président légitime, sorti des urnes, intègre et réformateur, a été abandonné au profit d'un mariage incestueux avec une junte ensorcelleuse et manipulatrice. Aujourd'hui, tout le monde regrette le président déchu et se lamente sur son sort, car la montagne a accouché d'une souris, tous les espoirs ont été perdus. Il faut oser le dire, le pacte avec le diable n'a pas conduit au paradis attendu, mais, donne un avant-goût de l'enfer promis aux grands pêcheurs. Bazoum ou une symphonie inachevée. Feu Houphouet Boigny, père de l'indépendance ivoirienne, aimait à répéter: " le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu". Le philosophe, renchérit: "je serai quand je ne serai plus". Ce n'est que maintenant que Bazoum, n'est plus là, arbitrairement, destitué de ses fonctions, que les Nigeriens se rendent compte que son régime aussi imparfait qu'il pourrait être, est de loin, préférable à une junte prédatrice. Tiani et ses acolytes ont rendu justice au président de la République renversé par eux, en se montrant incapables de l'atteindre à la cheville, de faire aussi bien, sinon mieux que lui. Mohamed Bazoum, peut se consoler de sa séquestration en imaginant les remords que ses compatriotes éprouvent de l'avoir jugé trop tôt et d'avoir commis l'imprudence de croire à la panacée militaire, un mirage dangereux. Il a des raisons aussi d'être malheureux, car son héritage est bradé, tous les acquis combinés ruinés. Le Niger était sur une trajectoire ascendante avant le coup d’État, avec des perspectives économiques favorables et une amélioration des indicateurs sociaux. Le renversement du gouvernement démocratiquement élu a inversé ces gains, plongeant le pays dans une crise économique et sociale profonde et sans précédent. Les faits, parlent d'eux-mêmes. Sous son magistère, magistral: - Le Niger, était un ilot de stabilité et de paix, dans un désert d'insécurité: pas un seul mètre carré du territoire national n'était sous contrôle des groupes djihadistes. - L'Armée nationale, malgré les difficultés rencontrées parfois dans ses missions, tenait bon, défendait, crânement, ses positions - Les villes étaient securisées, les routes fréquentables, les marchés, achalandés, connaissaient de l'affluence. Sur le plan économique: - Le pipline vers le Bénin était sur le point d'être achevé: - Les finances publiques étaient saines - Les investisseurs se bousculaient à la porte - Les projets et programmes sociaux, éducatifs et sanitaires connaissaient des avancées notables Un accent particulier avait été mis sur l'amélioration de tous les indicateurs en matière d'éducation: des réformes structurantes pour améliorer le système scolaire, lutter contre la descolarisation, former les personnels enseignants. Tout était mis en œuvre pour offrir un avenir radieux aux futures générations. Sous la présidence de Mohamed Bazoum, le pays connaissait une croissance soutenue, avec des projections de croissance du PIB atteignant 6,9 % en 2023 et 12,5 % en 2024, Puis, vint le coup d'Etat, diabolique du 26 juillet 2023. Alors que par le passé, chacun a vu les dérives et les inconvénients des pouvoirs militaires qui devraient inciter à s'en méfier, des citoyens, partisans du changement pour le changement, ont cru devoir applaudir les nouveaux prophètes putschistes. Si c'était à refaire, ils ne le referaient pas, se rendant compte de l'erreur fatale. Les pro-coups d'Etat, défiants à l'encontre de la Démocratie et des civils au pouvoir, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Ayant semé le vent, ils récoltent une violente tempête. Ces compatriotes ignoraient que Mohamed Bazoum était un bienfait dissimulé par la sagesse divine. Ce que certains ont rejeté avec mépris, Allah l’avait destiné comme une miséricorde pour la nation. Car il se peut que vous détestiez une chose, alors qu’elle est un bonheur pour vous — et Allah, Lui, savait ce que vous ne saviez pas. » Depuis que la junte est aux commandes, le pays oscille entre chaos, désespoirs, larmes, drames. L'instabilité et le chaos sont les deux faces d'une même médaille: - Les attaques djihadistes se multiplient - Des pans entiers du territoire sont aux mains des terroristes - L'économie est à genoux: pénuries, chômage, inflation, misère. - Les hôpitaux manquent de tout, les écoles ferment. - La jeunesse quitte le pays, sans repères ni perspectives. - Les banques sont en difficulté, les salaires arrivent au compte gouttes, parfois, impayés . Pendant que le peuple "crève la faim", les chefs de la junte se disputent les privilèges, rivalisent d'appétance pour les contrats d'Etat et les marchés publics douteux. Tous, s'accrochent, désespérément, au pouvoir, sans avoir à se préoccuper de ne bénéficier d'aucune légitimité. Ceux qui ont voulu se faire passer pour des rédempteurs et patriotes, se révèlent les pires ennemis de la nation. Aucune notion de service public, aucune éthique, pas le moindre souci d'unité nationale. L'abîme est la seule offre faite au pays. Ceux qui ont applaudi le coup d’État croyaient embrasser leur salut. Ils ignoraient qu’en réalité, ils ouvraient les portes du malheur sur eux-mêmes et sur leur nation. Les insatisfaits et autres grognons n’ont pas perçu, à temps, que Mohamed Bazoum était une chance pour le Niger n’étant pas les secrets d’Allah. Ce que certains avaient sous-estimé et mésestimé, était un acte de miséricorde qu’Allah avait posé pour la nation. "Il se peut que vous détestiez quelque chose alors que c’est un bien pour vous." Allah sait tandis que vous ne savez pas. Beaucoup de Nigeriens réalisent que si l'œuvre humaine n'est pas parfaite, que chacun peut commettre des erreurs, il reste constant, cependant, cette maxime: "un tiens, vaux mieux que deux, tu l'auras". Mohamed Bazoum, avec le temps et l'expérience en cours, se révèle meilleur à ceux qui lui ont succédé. Il est préférable à tous ces acteurs qui furent opposés à lui, et ne l'ont pas ménagé. On se rend compte que l'émotion avait été plus forte que la raison qui revient. C'est maintenant qu'on mesure mieux les bienfaits dont Allah avait gratifié le peuple du Niger en lui donnant un Président civil aimant et respecté sur la scène internationale. Le temps est venu pour chacun de tirer les leçons de cette épreuve et de se remettre en cause en comprenant que le véritable souverain reste Allah, omnipotent et infaillible. Les humains sont souvent emmenés à faire des choix, par orgueil ou par ignorance, qui leur nuisent et font énormément de torts. Mohamed Bazoum, a vu son destin basculer le 23 juillet 2023. Depuis ce jour funeste, après avoir été déposé, il est séquestré avec son épouse par la junte. Malgré une décision de la cour de justice de la CEDEAO ordonnant la libération du couple, les putschistes, s'entêtent à prolonger la détention forcée dans des conditions déplorables. Khadija Bazoum, n'a pas voulu abandonner son illustre époux dans l'épreuve et la solitude. Épouse digne, elle se tient à ses côtés dans sa traversée du désert. C'est tout à son honneur. Le courage, la loyauté et la dignité de Khadija Bazoum sont des valeurs nobles, chères à l'islam. Croyante, la première dame légitime du Niger s'en est remise à Dieu, grand architecte de l'univers et maître du destin. Khadija Bazoum est un exemple inspirant pour les Nigeriens, toutes les femmes du monde. Elle est une légende vivante. On peut dire que Mohamed Bazoum et elle se sont bien choisis, tous les deux, intransigeants sur les valeurs et intraitables sur les questions d'honneur et de rigueur morale. Pour ainsi dire qui "se ressemble, s'assemble ". Le Mandela du Niger. Mohamed Bazoum est un héros national, persécuté , parce qu'il incarne un espoir pour son peuple qui lutte pour son émancipation, sa liberté et sa dignité. Comme Nelson Mandela, hier, jeté à la prison de Robben island, parce qu'il a refusé de se soumettre à la tyrannie et à la domination, Mohamed Bazoum, aussi, aujourd'hui, est retenu contre son gré, parce qu'il ne veut pas cautionner la forfaiture militaire ni s'y associer, de près ou de loin. L'une et l'autre figure, se sont rangées derrière leurs peuples afin de faire entendre leurs voix et de faire triompher leurs idéaux et aspirations légitimes. Toutes les deux personnalités sont des apôtres de la paix et de fervents partisans de l'unité dans la diversité et de la réconciliation, susceptible de panser toutes les blessures et de faire oublier toutes les rancœurs et rancunes. "Le sage n'est pas celui qui ne se trompe jamais, mais, celui qui sait reconnaître son erreur, en tirer les leçons afin de corriger sa trajectoire " Proverbe africain. Il est des moments dans la vie d'une nation où le bon sens, la sagesse et la foi doivent prévaloir sur l'orgueil, la fierté mal placée, les passions aveuglantes. Le Niger à ce stade critique de son histoire vit ce moment où il faut un sursaut. La vérité doit être dite et reconnue, nonobstant, le malaise que cela pourrait provoquer : le pays a fait un mauvais choix. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître enfin et surtout le courage de faire amende honorable. Combien de drames, faudra-t-il encore avant que chacun accepte que l'on s'est trompé ? Combien de temps, faudrait-il encore pour admettre que le régime que l'on a soutenu dans l'euphorie, l'émotion, en se laissant berner par toutes les illusions vehiculées, entraîne le niger dans l'abîme ? La religion nous impose l'humilité ainsi que nos traditions et valeurs ancestrales. L'orgueil cause la perte alors que l'humilité élève. Reconnaître ses erreurs, est loin d'une faiblesse. C'est une force morale. Mohamed Bazoum, est un homme sincère et exemplaire. C'est pourquoi, il ne peut faire bon ménage avec ceux qui vivent de rentes et ne peuvent se passer des intrigues et de la manipulation. Le repentir est toujours bienvenu afin d'obtenir le pardon pour des offenses ou les actes d'ingratitudes. Le peuple nigerien est appelé à se réconcilier avec le Président Mohamed Bazoum qui est mal récompensé d'avoir privilégié l'intérêt général et mis le Niger au-dessus de lui, de tout et tout le monde. Il mérite une forte réhabilitation. Il ne peut souffrir dans sa chair et son âme d'avoir fait l'avocat de son peuple pendant que ceux qui en sont les bourreaux se promènent librement, continuent de profiter du labeur et du patrimoine communs. La grandeur d'un peuple ne réside pas dans sa capacité à tout réussir, mais, dans celle de se remettre en question, de se repentir, de se racheter. Le Niger, pourra, difficilement, aller de l'avant s'il ne lave pas l'affront subi par l'otage actuel de la junte et ne rend pas donc à Bazoum ce qui est à Bazoum et lui revient de plein droit. Dieu est Pardonneur pour celui qui reconnaît sa faute et revient à Lui, mais Il n’aime point ceux qui s’obstinent dans l’erreur, surtout lorsque cette erreur engendre des injustices et des malheurs pour les innocents. Persister dans l’injustice, après avoir été averti, c’est défier la sagesse divine et s’exposer à Sa colère. « Allah aime ceux qui se repentent, mais Il n’aime pas les injustes qui, après l’égarement, s’entêtent et propagent la corruption sur terre. Car Il est Juste, et Il sait ce que contiennent les cœurs. » Sourate Al-Baqara (2), verset 222 . Mieux vaut tard que jamais Ceux qui ont bravé les troupes françaises, armés, seulement, de leur courage et de la force de leurs convictions, peuvent et doivent se dresser contre une junte qui détruit leur propre pays, piétine leur avenir. Ce n'est pas qu'un devoir citoyen ou une obligation civique, c'est une condition de survie et une exigence de salut national. Le combat à mener déborde du cadre idéologique strict. Il est la passerelle pour accéder à un avenir prometteur et à une vie meilleure. Quoi qu'il en soit, ce n'est plus possible de continuer à se mentir et voiler la face. Il n'est plus acceptable de se taire et se résigner devant toutes les dérives. L'heure de l'union sacrée pour sauver le Niger a sonné pour tous. Chacun, devant Dieu et les hommes, doit confesser ses erreurs, s'en excuser et se faire violence pour les surmonter en prenant part à la lutte pour lever toutes les hypothèques sur le Niger. La foi, la fibre patriotique, l'élan national, la résistance citoyenne, doivent présider à tous les choix et guider maintenant chaque pas. Chacun doit se dire que le Niger est ce que certains en ont fait, il peut redevenir ce que tous veulent qu'il soit pourvu que ses meilleurs enfants, plus nombreux et plus forts, ne fassent pas le choix de la lâcheté de la capitulation mais s'engagent ensemble à reprendre en main leur destin pour redresser le cours de l'histoire et conjurer le mauvais sort. "vouloir, c'est pouvoir" Épisode 4, à suivre... Samir Moussa
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