🔴⁉️ 𝐏𝐞𝐭𝐫𝐨𝐬𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞 : 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐞𝐭𝐫𝐨𝐬𝐞𝐧 𝐚 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞́ 𝐬𝐨𝐧 𝐭𝐢𝐜𝐤𝐞𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭𝐬 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐨𝐦𝐚𝐫 𝐞𝐭 𝐆𝐓𝐀 ? Au Sénégal, les chiffres demeurent un défi récurrent. Malgré les milliards investis dans les projets pétroliers de Sangomar et GTA, le rapport 2023 du Cn-Itie met en lumière des déséquilibres financiers persistants. 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭, 𝐜𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐭 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐥𝐚𝐫𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐛𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐛𝐚𝐭𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐬. Petrosen, l’acteur étatique clé du secteur, jongle entre prêts différés, dettes cumulées et montages bancaires complexes. Le pays poursuit son ambition d’indépendance énergétique, mais les choix financiers stratégiques révèlent une fragilité inquiétante. Le dernier rapport du Comité national ITIE (Cn-Itie) a dévoilé un pan méconnu mais essentiel des opérations financières reliant Petrosen aux géants pétroliers des projets phares Sangomar et Grand Tortue/Ahmeyin (GTA). Derrière les chiffres, se dessine une trame complexe de financements croisés et de stratégies nationales, révélant les fragilités et les audaces du Sénégal dans le secteur extractif. Au cœur de cette dynamique, Groupe PETROSEN s’est hissée comme l’interlocuteur clé, jonglant entre ses obligations contractuelles et les impératifs de souveraineté énergétique. Pour GTA, les accords dits de « carry advance » signés en 2019 avec bp et Kosmos Energy, ont permis à la compagnie nationale d’obtenir 435 millions USD en prêts, lui garantissant une place autour de la table sans disposer de fonds propres immédiats. Ces avances, remboursables avec intérêts, se sont muées en leviers financiers mais également en dettes à long terme : 259,2 millions USD dus fin 2022, réduits à 196,9 millions USD fin 2023, sans compter les intérêts cumulés. Sur le front de Sangomar, les révélations sont tout aussi édifiantes. Le prêt de 450 millions USD consenti en 2020 par Woodside Energy Ltd à Petrosen a permis de couvrir une partie des 756 millions USD nécessaires au développement initial du projet. Mais l’inflation des coûts annoncée en 2023 avec un dépassement de 7 à 13 % par rapport aux prévisions initiales a exigé de nouveaux montages financiers. L’État sénégalais, jouant son rôle d’architecte budgétaire, a injecté environ 270 millions USD pour combler le déficit, tandis que Petrosen a multiplié les accords bancaires, notamment avec CDS, BSIC Sénégal et Citi Bank, pour garantir sa quote-part. Ce jeu d’équilibriste, mené entre acteurs privés internationaux et soutiens publics locaux, révèle une réalité sous-jacente : la course sénégalaise pour maintenir sa participation dans les projets phares du pays se traduit par un endettement maîtrisé mais substantiel, portant les frais financiers directement sur les épaules de Petrosen. Derrière les chiffres, se cache un enjeu plus vaste : celui de l’autonomie énergétique et de la répartition équitable des richesses générées par ces projets......