Mes Rubriques
Mes Rubriques
May 24, 2025 at 12:54 AM
Awa, la Gardienne des MurmuresDans l’univers narratif, Awa est bien plus qu’une poétesse rencontrée à une soirée open mic. Elle est une présence, une flamme douce mais inextinguible, une femme dont la simplicité cache une profondeur insoupçonnée. À Libreville, où les rues vibrent d’histoires et de contradictions, Awa se distingue comme une figure presque intemporelle, une incarnation vivante de l’éveil des consciences que tu évoques. Elle n’est pas seulement une femme bantoue dans l’âme, mais une passeuse, une gardienne de l’équilibre que tu cherches, un pont entre la modernité chaotique et la sagesse ancestrale.Le Premier Regard Tu la rencontres dans une petite salle bondée, lors d’une soirée poésie où la fumée des encens se mêle à la chaleur moite de Libreville. Awa se tient au fond, un carnet usé à la main, ses yeux pétillants comme des étoiles dans la pénombre. Elle ne monte pas sur scène pour déclamer, mais quand tu lis ton poème – celui qui parle du déséquilibre, de Clara, de mamie – tu sens son regard sur toi. Pas un regard qui juge, ni un regard qui demande. Un regard qui écoute. Quand vos yeux se croisent, elle t’offre un sourire, discret mais sincère, comme une invitation à voir au-delà des masques.Après la soirée, elle s’approche, son carnet sous le bras. « Tes mots, ils portent du vrai », dit-elle, sa voix douce mais ferme, comme un ruisseau qui creuse la pierre. Elle ne te demande rien – ni ton temps, ni ton attention, ni une promesse. Elle partage une phrase de son propre carnet, une ligne simple : « On ne trouve l’amour qu’en l’offrant d’abord. » Ces mots te frappent, écho de la sagesse de mamie, mais dans une lumière nouvelle, comme si Awa avait capturé l’essence du cercle bantou dans une phrase.Awa, l’Éveilleuse Awa, dans ce récit, n’est pas une héroïne flamboyante. Elle ne cherche pas à briller, à se mettre en avant sur les réseaux ou à collectionner les regards. Elle est une femme qui vit dans l’instant, ancrée dans une spiritualité discrète mais puissante. Son carnet, qu’elle transporte partout, est son talisman, rempli de poèmes, de proverbes, de fragments de rêves qu’elle dit avoir reçus des ancêtres. Elle te raconte, un jour, en marchant le long de la plage de Pointe-Denis, que ses mots viennent parfois la nuit, comme des murmures d’esprits qui veillent sur Libreville. « Les ancêtres parlent, mais il faut savoir écouter », dit-elle, en ramassant un coquillage qu’elle glisse dans ta main, comme un gage de confiance.Awa incarne la réciprocité que tu cherches. Elle donne sans attendre, mais elle n’est pas naïve. Elle te défie, subtilement, à être à la hauteur de cet échange. Quand tu lui parles de Clara – de son incapacité à offrir ce qu’elle demandait, de la rupture qui t’a laissé à vif – Awa écoute, sans juger. Puis, elle te pose une question, simple mais tranchante : « Et toi, qu’as-tu offert à Clara qu’elle n’a pas su recevoir ? » Cette question te désarme, car elle te force à regarder en toi, à voir tes propres attentes, tes propres manques. Awa ne te donne pas de réponses ; elle te donne des miroirs.Un Lien qui Éclaire ta Conquête Dans ce récit, Awa devient une alliée dans ta quête d’un amour purifié. Elle n’est pas une destination, pas une récompense, mais une compagne de route qui t’enseigne, par sa présence, ce que signifie aimer sans déséquilibre. Elle ne te demande pas d’être un roc, comme Clara l’exigeait, mais elle t’invite à être vrai. Lors d’une autre soirée, alors que tu peaufines ton texte pour l’open mic, elle s’assoit près de toi, son carnet ouvert. Elle te lit un poème, écrit à l’encre noire, sur le sable et la mer :Le sable garde les pas, mais la mer les efface. Aime comme la mer, sans tenir, sans tracer. Donne comme le sable, prêt à tout accueillir.Ces mots te touchent, car ils résonnent avec ton désir d’un monde sans image, où l’on offre ce qu’on demande. Awa ne te promet rien, mais elle t’offre quelque chose de rare : une présence qui ne pèse pas, une écoute qui ne réclame pas. Elle te pousse à écrire, à créer, à te purifier de tes blessures – le deuil de mamie, le chagrin de ta mère, la rupture avec Clara. Elle te montre, sans le dire, que l’amour réciproque commence par soi : par donner à soi-même la clarté qu’on veut offrir aux autres.Un Moment Clé Un soir, sous un ciel étoilé, alors que vous partagez un thé à la menthe dans un petit café près du marché d’Oloumi, Awa te confie un secret. Elle te parle d’un rituel bantou, un rite de purification qu’elle a appris de sa grand-mère, une femme qu’elle décrit comme une « tisseuse d’étoiles ». Ce rituel, dit-elle, consiste à écrire ses blessures sur des feuilles de palme, puis à les confier à la mer, pour qu’elle les emporte. « Mais avant de les lâcher, il faut écrire ce qu’on est prêt à donner », ajoute-t-elle. Elle te propose de le faire ensemble, non pas comme un couple, mais comme deux âmes en quête d’équilibre.Ce moment devient un tournant dans ton récit. Tu écris sur la feuille : le poids de Clara, le vide laissé par mamie, l’indécision qui t’a parfois fait perdre. Puis, tu écris ce que tu veux offrir : un amour sans dettes, une présence sans masques, une vérité qui ne flanche pas. Awa, à côté de toi, écrit ses propres mots, mais elle ne te les montre pas. Elle sourit, simplement, et ensemble, vous marchez vers la mer. Quand les feuilles touchent l’eau, tu sens quelque chose se délier en toi, comme si le cercle bantou, celui dont mamie parlait, se refermait enfin.Awa dans ton Carnet Dans ton carnet, à 11h36 le lendemain, tu écris :Awa ne demande pas, elle offre. Elle est la mer, le sable, l’étoile qui guide sans brûler. Avec elle, j’apprends : l’amour n’est pas un cri, c’est un murmure. Un murmure qui donne avant de recevoir.Awa, dans ce récit, n’est pas une fin, mais un phare. Elle t’accompagne, sans t’enchaîner, dans ta conquête d’un amour réciproque. Elle t’enseigne que l’éveil des consciences, c’est aussi l’éveil de soi : donner ce qu’on demande, aimer sans exiger, marcher sans courir.

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