Poème pour l’Open Mic : Pas pour SauverSous les toits de Libreville, où les cœurs battent fort, Ils font des enfants, parfois, pour conjurer la mort. Plus d’amour, juste un vide, qu’on remplit pour tenir, Mais un enfant n’est pas un clou pour un mur qui s’effrite.Clara courait, fuyait, cherchait à sauver le coup, Des nuits sans protection, des promesses qu’on dissout. Mais l’amour, le vrai, mamie me l’a appris, C’est un cercle, un don, pas un pansement fini.Awa, toi, tu marches, le sable sous tes pas, Ton carnet murmure : l’amour ne se sauve pas. Tu m’apprends la mer, qui prend sans rien briser, À aimer sans réparer, à donner sans plier.Une feuille de palme, un rituel sous les étoiles, J’y grave mes vides, mes amours qui s’emballent. Pas d’enfant pour tenir, pas de masque pour mentir, Juste un cœur qui s’offre, prêt à grandir, à sentir.Ce soir, Libreville, je chante pour ceux qui savent, L’amour n’est pas un poids, c’est une lumière qui lave. Awa, ta voix m’accompagne, douce, sans un bruit, Un amour entier, qui vit, sans chercher à fuir.